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Vacances en famille : 5 conseils pour gérer les tensions quand les grands-parents préfèrent “un chouchou” à ses frères, sœurs ou cousins
©Reuters

Petit-fils préféré

Un billet glissé dans une poche, un compliment, une attention particulière : le principe du chouchou s’applique bien trop souvent au sein d’une cousinade. Voici 5 conseils pour passer de bonnes vacances, exemptes de pleurs, de plaintes, ou de crises de jalousie.

Elisabeth Darchis

Elisabeth Darchis

Elisabeth Darchis est psychologue clinicienne et thérapeute familiale. Elle est entre autres l'auteur du Sommeil du bébé paru en 2013 aux Editions Philippe Duval. 

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1/ Ne pas fantasmer systématiquement un dysfonctionnement familial

Bien souvent les parents projettent les relations qu’ils ont subies pendant leur enfance. S’ils ont été amenés à développer un sentiment d’insécurité vis-à-vis de l’amour parental, alors ils sont susceptibles de transposer cette appréhension sur leurs enfants. Or bien des fois, cette transposition n’est pas justifiée. Il s’agit donc de faire la part des choses et distinguer objectivement son propre cas de celui de ses enfants.

2/ Respecter les différents rôles qu’occupent grands-parents et parents

Il est recommandé de limiter un investissement excessif de la part d’un grand parent dans la vie d’un petit-enfant. Une trop grande proximité entraîne forcément une relation privilégiée entre les deux parties et un dysfonctionnement relationnel entre les cousins. 

Pour limiter toute tension, et toute crise de jalousie, il est utile d’identifier les potentielles natures perverses-narcissiques des grands-parents. Dans l’optique de réparer une souffrance ancienne ou de rattraper l’éducation qu’ils auraient idéalement souhaité donner à leur propre enfant, ceux-ci peuvent en effet déborder sur le rôle des parents. Avoir conscience de ce risque peut aider à définir les rôles que parents et grands-parents doivent occuper. 

3/ Ne pas culpabiliser si l’on passe plus de temps avec un enfant plutôt qu’un autre

Si un grand-père ou une grand-mère passe considérablement plus de temps avec un petit-enfant plutôt qu’un autre, cela ne veut pas toujours dire qu’il exprime une préférence. La nature des relations intergénérationnelles s’exprime moins par la quantité que par la qualité du temps accordé. On dit souvent que l’amour ne se partage pas comme un gâteau, soit à parts égales. L’image est bonne : l’amour porté à un individu ne saurait se limiter à une vulgaire quantification. Pourtant, on observe étonnement un sentiment de culpabilité de la part d’un parent (ou d’un grand-parent) lorsqu’il accorde plus de temps à un jeune enfant plutôt qu’à un aîné. Cette impression n’est cependant pas justifiée : un jeune enfant ne présente pas les mêmes besoins qu’un adolescent, par exemple. Accorder plus de temps au premier ne signifie donc pas forcément qu’on le préfère, mais plutôt qu’on est à l’écoute des besoins de chacun. 

4/ Encourager les enfants à exprimer leur ressenti

Le parent peut encourager son enfant à s’exprimer s’il se sent désavantagé, ou bien même rejeté par ses aïeuls. Mais cette démarche doit être conduite avec respect et politesse envers les grands parents. Il convient, encore une fois, d’éviter de déverser des restes de rancunes liés à son éducation. Le parent devrait faire tout son possible pour ne pas renforcer la conflictualité entre son enfant et son propre parent. 

5/ Rassurer les enfants qui se sentent lésés

Un cadeau en moins que son cousin ? Ce n’est pas la mer à boire ! Un présent ne témoigne pas toujours de l’amour qu’un grand-père ou qu’une grand-mère porte à un petit-enfant. En effet, il peut être associé à une forme d’insécurité : en tâchant de trop faire plaisir à celui à qui on l’offre, on tente bien souvent d’acheter son amour. Expliquer ces nuances à un enfant qui se sent rejeté ou mal-aimé est un bon moyen pour atténuer les tensions qui le lient avec ses grands-parents comme avec ses cousins. 

A noter, une discrimination sexuelle s’observe parfois encore au sein d’une cousinade. Cette tendance tire son origine des siècles passés : seuls les garçons pouvaient prétendre au titre d’hériter. Aussi les jeunes filles étaient-elles moins favorisées que les jeunes hommes. Bien que les restes de ces mœurs archaïques s’estompent, des traces peuvent encore s’entrevoir... et il est préférable de les expliquer !

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