Revirement
Sarkozy et sa nouvelle stratégie face aux primaires
Longtemps réticent à l'organisation de primaire au sein de l'UMP, Nicolas Sarkozy y est aujourd'hui de plus en plus favorable. Un changement d'état d'esprit vis-à-vis du mode de sélection du prochain candidat aux présidentielles qui témoigne de sa confiance grandissante.
Atlantico : Il y a six mois, Nicolas Sarkozy revenait dans la partie et comptait bien s'imposer comme candidat en 2017 sans passer par la case primaire. Il y est maintenant plus favorable, se déplaçant de plus en plus sur le terrain. Pourquoi ce revirement ?
Selon vous, a-t-il globalement plus de chances de remporter les primaires en étant président de l'UMP ? Pense-t-il qu'il ne peut pas perdre la place, s'il souhaite la briguer en 2017 ?
Sarkozy voulait d'abord des primaires fermées, avant d'accepter l'idée de primaires ouvertes. Les autres composantes de la droite peuvent-ils vraiment lui faire de l'ombre ? Pourquoi pouvait-il être réticent au début ?
Les changements de stratégie de Nicolas Sarkozy envoient-ils à ces adversaires le signal qu'il a perçu sa victoire comme acquise, pour accepter de la sorte un scénario qui lui paraissait peu favorable au début ?
Alain Juppé, comme François Fillon, cherchent à s'assurer que la primaire va bien avoir lieu. Une commission dirigée par Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, s'est mise en place pour son organisation. Tout le monde est convaincu qu'une primaire va arriver, mais ce dispositif n'est pas quelque chose de naturel à droite (cela l'était déjà difficilement pour la gauche en 2011). Les sépculations que l'on peut faire aujourd'hui à partir des uns et des autres seront peut-être rebattues selon l'évolution des sondages aussi. Tous les outsiders sont donc confiants, mais restent prudents, voire méfiants, en surveillant l'avancement de l'organisation d'une primaire qui pourrait réunir, je le rappelle, plus de 2 millions de personnes. Cela avait pris 18 mois au PS. On verra sans doute que les candidats auront du mal à se mettre d'accord sur une charte commune, sur les modalités du scrutin, voire le prix à faire payer aux participants. Cela peut créer des tensions entre les candidats. En tout cas, s'il y avait une primaire ouverte à la fin de l'année 2015, Nicolas Sarkozy serait peut-être le favori, mais il peut aussi y avoir des alliances entre candidats battus et opposants au second tour. Tout est possible.
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