Saleté des rues de Paris : sortir du déni et passer à l’action<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Saleté des rues de Paris : sortir du déni et passer à l’action
©DOMINIQUE FAGET / AFP

Journal de Paris

La saleté des rues de Paris est unanimement décriée par tous, habitants et touristes. La propreté devrait être la priorité absolue de ce mandat. En dépit d’une communication abondante, la propreté n’est toujours pas assurée.

Florence Berthout

Florence Berthout

Florence Berthout est maire divers droite du 5e arrondissement de Paris.

Voir la bio »

Pour que les choses changent radicalement, encore faut-il sortir du déni. La Maire de Paris a beau commander un rapport onéreux - 224.580 €  pour 14 pages - concluant que « la perception de la propreté à Paris se fonde en négatif sur des constats relatifs à la malpropreté », c’est-à-dire en langage courant que Paris est sale, l’engagement de la Ville de Paris en matière de propreté se fait toujours attendre. Symptôme de ce laisser-aller, les rats prolifèrent dans la capitale.

En février 2018, la mission d’information et d’évaluation que j’ai présidée a rendu son rapport, gratuit celui-là. L’ensemble des groupes politiques ont unanimement partagé un constat sans appel sur les nombreux dysfonctionnements du service de propreté et, surtout, 45 préconisations pour lutter contre la saleté des rues. L’exécutif parisien s’était engagé à les mettre en œuvre. Un an plus tard, nous en sommes toujours au même point.

Depuis 2001, l’espace public s’est agrandi de 30 %. Il y a donc plus de trottoirs à nettoyer. Pourtant les moyens n’ont pas suivi : le budget propreté a baissé de 11 % depuis 2001 alors que les recettes de la Ville n’ont jamais été aussi élevées. Dans le même temps, la direction de la propreté a perdu près de 1000 agents alors que les effectifs de la Ville ont augmenté de 40 %.

Il faut aussi changer le logiciel de la propreté à Paris. L’organisation actuelle est en situation d’échec patent. Un seul exemple : les agents de la propreté disposent de nouveaux engins, mais ils n’ont pas été formés en temps et en heure pour les utiliser.

Si la Maire de Paris ne veut pas assumer la propreté, les maires d’arrondissement sont prêts. C’est la proposition que je défends depuis de longs mois. Il faut confier la propreté à ceux qui sont sur le terrain, au plus près des réalités. C’est la garantie de services réactifs. Le préalable est de nous fournir des moyens à la hauteur des besoins pour enfin assurer la propreté de la capitale.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !