Réarmer civiquement la jeunesse : en marche vers une nouvelle illusion macronienne ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Le chef de l’Etat, qui prépare son « rendez-vous avec la nation » promis pour janvier, cherche à « rétablir l’autorité » avec une série de mesures, comme l’uniforme à l’école ou le service national universel.
Le chef de l’Etat, qui prépare son « rendez-vous avec la nation » promis pour janvier, cherche à « rétablir l’autorité » avec une série de mesures, comme l’uniforme à l’école ou le service national universel.
©JULIEN DE ROSA / POOL / AFP

Emplâtre sur une jambe de bois

Rétablir l’autorité et ressouder le peuple et la République : l’objectif du Président de la République pour son « rendez-vous avec la Nation » doit être salué. Mais qui peut croire que des mesures à l’attention de la jeunesse, type service civique universel, pourraient suffire à pallier l’état idéologique de l’école, de l’université, de la justice ou de pans entiers de l’administration française ?

Christophe Boutin

Christophe Boutin est un politologue français et professeur de droit public à l’université de Caen-Normandie, il a notamment publié Les grand discours du XXe siècle (Flammarion 2009) et co-dirigé Le dictionnaire du conservatisme (Cerf 2017), le Le dictionnaire des populismes (Cerf 2019) et Le dictionnaire du progressisme (Seuil 2022). Christophe Boutin est membre de la Fondation du Pont-Neuf. 

Voir la bio »
Eric Deschavanne

Eric Deschavanne

Eric Deschavanne est professeur de philosophie.

A 48 ans, il est actuellement membre du Conseil d’analyse de la société et chargé de cours à l’université Paris IV et a récemment publié Le deuxième
humanisme – Introduction à la pensée de Luc Ferry
(Germina, 2010). Il est également l’auteur, avec Pierre-Henri Tavoillot, de Philosophie des âges de la vie (Grasset, 2007).

Voir la bio »

Atlantico : Le président de la République cherche à rétablir une autorité qui, selon lui, n'est plus respectée sur les bancs de l'école. En voulant rétablir l’autorité et ressouder le peuple et la République, Emmanuel Macron identifie bien les maux. Mais en identifie-t-il véritablement les symptômes ? Comme dit le proverbe, le poisson pourrit toujours par la tête... C'est chez les jeunes qu'il faut commencer ou bien par le haut ?

Christophe Boutin : On est immédiatement tenté de répondre qu’il faut bien commencer quelque part, et que la question de la jeunesse est particulièrement importante parce que, de l’éducation qu’elle reçoit – chez elle comme dans l’éducation nationale d’ailleurs, cette dernière n’ayant pas à compenser le laxisme des parents – dépendra, en partie au moins, son comportement civique lorsqu’elle sera devenue adulte. Or il convient sans doute, pour apaiser les tensions qui montent, de retrouver chez tous nos concitoyens ce respect de l’autorité légitime nécessaire à la vie commune, respect des lois, bien sûr, mais aussi d’un certain nombre de comportements traditionnellement admis comme faisant partie de notre culture, comme ces règles de politesse et de savoir-vivre inculquées aux générations précédentes et qui semblent cruellement absentes de nombre de comportements actuels.

Mais, vous avez raison de poser la question en ce sens, encore faut-il que le titulaire de l’autorité donne « le bon exemple », et, par exemple, qu’il y ait au plus haut sommet de l’État une véritable « éthique de responsabilité », dans laquelle le fautif admet devoir payer les conséquences de ses erreurs. Or, pour reprendre la distinction de Max Weber, depuis maintenant des décennies le sommet de l’État se satisfait d’une « éthique de conviction » dans laquelle il suffit d’expliquer que l’on n’avait « pas voulu cela », ou que l’on pensait « bien faire », pour se dédouaner de toute responsabilité.

Ajoutons à cela un nombre d’élus, pas énorme, mais médiatiquement présents, qui traînent derrière eux des casseroles et sont parfois blanchis par la justice sans que l’on ait toujours l’impression que cela soit justifié. Il est vrai, reconnaissons-le, que ceux qui sont sous le feu des projecteurs médiatiques voient leur comportement scruté dans le détail et analysé plus souvent à charge qu’à décharge par des juges autoproclamés aux intentions d’une douteuse pureté, ou que leur présomption d’innocence semble bien souvent oubliée. Il n’en reste pas moins que lorsqu’on entend parler du retour sur la scène politique d’élus condamnés pour fraude, ou que l’on recycle d’anciens condamnés dans les plus hautes sphères juridictionnelles de l’État, ce n’est pas sans poser des questions.

Eric Deschavanne : L’autorité est la condition de l’éducation, comme elle est du reste la condition du gouvernement. L’autorité est le pouvoir de se faire écouter et de se faire obéir sans recourir à la force. Le pouvoir pour être efficace requiert l’autorité de celui qui l’exerce et la confiance de ceux sur qui il s’exerce. L’autorité ne se décrète pas, elle s’incarne. Les parents exercent spontanément une autorité sur leurs enfants s’ils ont conscience de la différence entre l’adulte et l’enfant, du besoin de l’enfant de recevoir une éducation et de leur responsabilité d’éducateur. La crise de l’autorité n’a pas d’autre origine que le doute relatif au droit et au devoir d’exercer un pouvoir, qu’il s’agisse du pouvoir d’éduquer, d’instruire, de sanctionner la transgression des lois, de gouverner. La crise de l’autorité dans la famille ou à l’école ne vient pas des enfants. Il ne s’est pas produit une mutation génétique qui rendrait subitement les enfants inaptes à l’éducation. Elle résulte d’idées nouvelles sur l’éducation libérale ou démocratique qui se sont emparées des esprits, pour le meilleur et pour le pire, le pire étant le renoncement à la discipline et à l’exigence au nom du bien-être, de l’épanouissement, de la bienveillance, de l’inclusion, du droit à la différence, de l’authenticité, de l’égalité entre l’adulte et l’enfant, de la capacité d’auto-apprentissage ou d’autodiscipline de l’enfant, etc.

A l'heure du wokisme et autre mouvement qui souhaite la destruction idéologique de l'Occident, qui va enseigner l'autorité et les valeurs respectables à nos jeunes ?

Christophe Boutin : Certes, l’idéologie woke, très présente dans le milieu politico-médiatique, a plus qu’infiltré le milieu universitaire, comme le relève à très juste titre l’Observatoire du décolonialisme, et a certainement sa place dans le milieu des enseignants du primaire ou du secondaire. Attention cependant à ne pas confondre ce wokisme et cette critique de « l’Occident » qui monte sur le plan géopolitique - par les Brics, par le « grand Sud » - et vise à remettre en cause, non sans fondements, un prétendu « universalisme » des « valeurs occidentales » qui nie bien facilement les valeurs et les intérêts d’autres populations.

Mais revenons à votre question. Reste-t-il des gens capables d’enseigner l’autorité et les valeurs aux jeunes ? Oui, bien sûr. Il est trop souvent convenu de présenter l’Éducation nationale comme un bloc idéologique homogène, ce qui n’est absolument pas le cas, ou comme un rassemblement de fainéants, ce qui l’est encore moins. Il y a encore en son sein des milliers d’enseignants passionnés par leur métier, dévoués à leur tâche et déplorant de ne pouvoir l’accomplir. Certes, il pourrait y avoir une tension entre ceux qui souhaiteraient appliquer ces mesures de retour de l’autorité et enseigner aux jeunes le respect de certaines valeurs, et d’autres qui pourraient n’y voir qu’une nième ruse de la bourgeoisie, sinon le retour du fascisme et des « heures les plus sombres de notre histoire ». Mais la véritable question sera sans doute celle de savoir si les enseignants qui souhaiteront faire leur travail et appliquer les directives ministérielles auront, très concrètement, les moyens pour le faire, et là il est permis d’en douter.

Eric Deschavanne : C’est le fond du problème. Les fameux « hussards de la République » étaient convaincus d’accomplir une mission civilisatrice. Si les professeurs se persuadent qu’ils exercent une « violence symbolique » en soumettant les élèves à l’exigence scolaire, s’ils considèrent qu’ils contribuent ainsi au « tri social » ou à la « discrimination systémique » mis en place par un « système » dont la fonction est de stigmatiser et de reléguer les « dominés », on voit mal comment ils pourraient s’engager dans une entreprise de restauration de l’ordre républicain à l’école. Il faut toutefois se garder de tout excès de pessimisme comme d’optimisme. La restauration de l’autorité à l’école ne se décrète pas mais elle n’est pas impossible pour autant. Elle dépendra de l’évolution de la société, de la culture politique commune. L’école, comme la société, est traversée par des courants idéologiques contradictoires. Le monde enseignant est beaucoup moins homogène idéologiquement qu’il ne le fut. On y rencontre à la fois la virulence d’un wokisme que les profs de gauche « old school » jugeraient délirant, et un discours désormais explicitement assumé sur les vertus de la discipline et de l’exigence.

La question est celle de l’identification du mouvement de fond. A cet égard, il faut peut-être interpréter comme un signe positif la popularité de Gabriel Attal, lequel n’a rien fait d’autre pour l’heure que d’affirmer avec fermeté des convictions républicaines et conservatrices en rupture avec le pédagogisme et le sociologisme qui sont en vogue depuis près d’un demi-siècle dans le système éducatif. Le ministre suscite l’ire des éminents représentants de l’archéo-réformisme, mais leurs réactions ne rencontrent plus qu’un faible écho. Il y a quelques années encore, Gabriel Attal aurait été médiatiquement détruit, comme le fut Luc Ferry lorsque, ministre de l’Éducation au début des années 2000, il avait eu l’outrecuidance de diagnostiquer une baisse du niveau et de mettre en question les effets délétères de l’individualisme, du pédagogisme et du droit à la différence à l’école.

L’axe choisi par Attal est d’autant plus remarquable que celui-ci vient de la gauche et a passé dix ans au parti socialiste, au sein duquel un tel discours était totalement inaudible. De toute évidence, Emmanuel Macron est aujourd’hui déterminé à exploiter cette veine en affirmant que l’éducation est la « mère des batailles ». Comme toujours avec lui, on est conduit à se demander s’il s’agit d’un mot en l’air ou d’une conviction sincère. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas fait montre de constance dans les convictions en matière d’éducation : après avoir installé Jean-Michel Blanquer, qui avait tracé une ligne républicaine claire et relativement cohérente, il a nommé Pap N’Diaye, un adepte de la déconstruction de l’idéal républicain français, avant de revenir à la ligne Blanquer à travers la nomination de Gabriel Attal. Or en matière d’éducation, il n’y a pas de réussite sans constance.

L'acte 1 de ce "rendez-vous avec la Nation" formulé par Emmanuel Macron se focalise sur la jeunesse, avec une réflexion sur l'uniforme à l'école ou le service national universel. Est-ce que ce sont des propositions concrètes ou utopistes ?  Est-ce un emplâtre sur une jambe de bois ?

Christophe Boutin : Les exemples que vous donnez sont, je crois, parfaits pour comprendre ce que veut dire, en termes de règles nouvelles à imposer, la question des moyens. Dans ces deux domaines, uniforme à l’école ou service national universel, la première question est d’abord celle du « tout ou rien » : si on peut effectivement tester ces mesures nouvelles dans une zone géographique limitée, elles ont vocation à s’appliquer très rapidement sur l’ensemble du territoire.

Mais que faire face au refus ? Que fait l’enseignant, que fait le directeur de l’établissement scolaire, lorsqu’un, deux dix ou cinquante élèves refusent de porter le nouvel uniforme ? À l’École d’alsacienne, l’hypothèse est saugrenue, mais le lycée Rosa Parks en zone d’éducation prioritaire n’a que peu de rapports avec l’École alsacienne, et j’avoue que je ne vois pas quels seraient les moyens donnés au personnel, enseignant ou de direction, pour faire face au problème. J’ajoute que même si ces moyens existaient peu les mettraient en œuvre à ce jour, au vu des risques, y compris physiques, qu’ils pourraient courir. On me dira que l’on peut commencer par le primaire pour faciliter les choses, mais la question sera alors celle de l’acceptation ou non de ces règles et des éventuelles sanctions de leur violation par certains parents.

Quant au service national universel ensuite, sera-t-il d’abord universel ? Il est pour l’instant facultatif, il aurait sans doute vocation à devenir obligatoire. Y aura-t-il des procédures engagées, des contraintes, des sanctions lorsque des jeunes Français qui doivent le faire refusent d’y venir ? Lesquelles ? Appliquées par qui ? Mêlant ensuite des populations variées, il suppose un contrôle très strict pour éviter de voir des individus violents, déjà habitués à toute sorte de trafics, tenter d’imposer leur loi au sein de la structure. Qui l’exercera ? Avec quelles sanctions ?

Dans les deux cas enfin, la mise en œuvre pratique de l’autorité suppose la sanction de comportements qui indiquent, non pas explicitement, mais implicitement, un rejet du système imposé. Il y a mille et une manières, tout en portant un uniforme, de montrer qu’on ne le respecte pas, ou de faire preuve de mauvaise volonté au point de désorganiser le fonctionnement au quotidien d’une structure. Cela devrait être sanctionné, mais, là encore, par qui et comment ? Les titulaires de l’autorité risquent de s’épuiser à définir ce qui peut ou pas être fait ou toléré, être entraînés dans d’inutiles débats à n’en plus finir, et finiront par perdre la face d’une manière ou d’une autre. Tant qu’il n’y aura pas de réponse à ces questions très concrètes, tout cela risque bien d’être contre-productif.

Eric Deschavanne : Ce ne sont que des mesures symboliques destinées à afficher une volonté politique. Je n’ai rien contre l’uniforme, mais après l’uniforme, qu’est-ce qu’on fait ? On continue de permettre aux élèves d’être en classe sur TikTok avec leur uniforme et leur smartphone dans la poche ? Le réel et ses problèmes, la disposition d’esprit des élèves, bonne ou mauvaise, demeureront les mêmes avec ou sans uniforme. Le service national universel est une mesure beaucoup plus lourde, qui exige de dégager du temps et de l’argent. Le projet est absurde depuis le départ, la seule question étant de savoir et quand et comment il sera enterré. Pas besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre que la volonté de ressusciter le service militaire était un pur fantasme. L’armée n’en veut pas et n’a plus les moyens de l’assumer. L’idée de palier les effets délétères de la suppression du service militaire sur le civisme par la fabrication d’un service civique universel et obligatoire est absurde en ce qu’elle transforme en fin en soi ce qui n’était qu’un moyen au service d’un projet dont le sens était évident et indiscutable, à savoir la défense de la patrie. On se voit donc contraint de chercher désespérément des activités qui pourraient avoir un sens pour servir de prétexte au rassemblement des jeunes, lequel est censé avoir en lui-même une vertu civique. L’infrastructure fait défaut : l’armée se chargeait d’accueillir et d’encadrer les jeunes, éventuellement de contraindre les récalcitrants. Sans l’armée, comment faire ?

Ce qui subsiste du projet initial est du reste dérisoire : il ne s’agirait plus que d’exiger des jeunes qu’ils consacrent quelques jours à ce service national obligatoire, pour faire on ne sait quoi on ne sait où. Par ailleurs, on pourrait faire la remarque que les lieux qui rassemblent la jeunesse existent : ce sont les écoles, les collèges, les lycées, les universités. Ce qu’on appelle « la jeunesse », au sens contemporain, est un âge social, le produit de l’allongement de la scolarité obligatoire et de la durée des études, la vie avant l’entrée dans la vie professionnelle. La jeunesse n’a jamais été aussi longue et aussi soumise au contrôle étatique qu’elle ne l’est dans les sociétés modernes. Si dans ces conditions l’État ne parvient pas à la rendre civique, je ne vois pas en quoi quelques jours de « service national obligatoire » pourraient changer quoi que ce soit.

Mobiliser la jeunesse autour de mesures visant à la rendre plus civique peut-il suffire si tout le reste de la société continue à s’inscrire dans une certaine idéologie que l'on voit se déployer depuis les cinq ou six dernières décennies et qui fracture la France ?

Christophe Boutin : Ne pas tenter de le faire serait de toute manière dommage. Lorsque le président de la République évoque la nécessité d’un « réarmement civique », qui va nier qu’il ait raison, à part quelques idéologues dépassés ? Mais l’absence de projet commun qui contribue à la fracturation de la France résulte de toute une série d’éléments : de la diffusion d’un individualisme exacerbé dans lequel se retrouvent un certain libéralisme et le progressisme, de la haine de soi concrétisée par la repentance visant à détruire le roman national autour desquels notre pays s’est fédéré, de l’égalitarisme mesquin dans lequel trop de gens se complaisent… Comment, dans ces conditions, arriver à proposer un projet commun ? Cela fait partie des éléments qu’Emmanuel Macron devrait présenter au Français dans l’allocution qu’il a prévu de faire d’ici la fin du mois. Je crois qu’il faut attendre de voir quelle sera la réponse de ce Président selon lequel il n’y a pas de culture française mais des cultures en France pour leur proposer de participer à son nouveau « plébiscite de tous les jours ».

Eric Deschavanne : Il n’y a que les pouvoirs totalitaires pour imaginer pouvoir accomplir une révolution sociale au moyen de la formation de la jeunesse. En démocratie, le pouvoir est au service de la société. La question est donc de savoir comment la société d’aujourd’hui veut éduquer sa jeunesse : quels principes communs est-elle en mesure de dégager pour une éducation républicaine, une éducation qui soit la même pour tous, quelles que soient par ailleurs les convictions des uns et des autres ? Il existe à cet égard une analogie entre le problème de l’éducation et celui de l’immigration, lesquels se croisent lorsqu’on évoque la question de l’intégration. Le problème de l’immigration n'est pas seulement celui des flux migratoires, il est aussi celui de la volonté de la société d’accueil d’assumer un projet d’intégration. Si l’idéologie dominante restait le droit à la différence, la liberté de vivre selon les normes de la culture d’origine, réelle ou fantasmée, même lorsque celles-ci sont en rupture avec la civilisation de la société d’accueil, « l’archipelisation » de la France serait inévitable, de sorte que le sentiment d’une appartenance commune à la nation s’évanouirait définitivement. On constate cependant une prise de conscience au sein de l’opinion de la nécessité d’une réaffirmation de l’unité et l’identité de nation, une exigence que la gauche radicale interprète à tort comme une forme d’hostilité à l’égard des étrangers.

C’est sur cette prise de conscience de l’opinion, sur la mutation idéologique de la société, qu’il est permis de fonder quelques espoirs de changement des institutions et de retour à l’ordre républicain.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !