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Qui est-ce ? 57% des Français considèrent ne pas connaître assez Edouard Philippe pour savoir si sa nomination est une bonne ou une mauvaise chose (contre 32% qui pensent que c'en est une bonne)
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Who's that Boy ?

Selon un sondage exclusif Harris Interactive pour Atlantico et RMC, "La République en Marche" va sortir renforcée suite à cette nomination, au contraire de toutes les autres formations politiques.

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy est directeur du département politique & opinion d'Harris Interactive.

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Quel est l'enseignement principal de ce sondage ?

Jean-Daniel Lévy : L'enseignement principal est que même si Edouard Philippe n'est pas une personnalité extrêmement connue des Français, ceux qui porte un jugement sur lui accueillent favorablement son arrivée à Matignon (32%). On se posait justement la question si une sorte de traîtrise serait perçue derrière l'arrivée de Edouard Philippe à Matignon, ou si cela paraîtrait seulement comme une aventure personnelle. Mais on voit qu'au final, les électeurs de droite approuvent assez fortement cette nomination (28%). 

Pour 51% des Français, cette nomination bénéficie à En marche, et affaiblirait les autres partis. Cette nomination est-elle favorable dans la perspective des législatives ?

C'est encore un peu difficile de le savoir pour le moment. En revanche, ce qui est certain, c'est qu'on face à des électeurs qui, globalement, disent que même leurs formations politiques de références seraient impactées négativement par cette nomination. C'est le cas pour tous les partis à part En Marche. Toutes ne vont pas tirer de cette situation, notamment le parti socialiste. Là, on est face à des Français qui de manière globale, se comportent comme des observateurs, et non des acteurs. Mais ils considèrent que ces éléments vont créer une certaine tension dans le climat politique. 

Comment interpréter le paradoxe entre faible notoriété d'Edouard Philippe et l'a priori favorable des Français à l'intégration de personnalités de droite et de gauche dans le gouvernement ?

Les Français ont regardé un peu qui était Edouard Philippe. Ils en ont entendu parlé dans le cadre des médias. Ils considèrent, d'une manière générale, qu'il faut participer à un gouvernement qui donne, à leurs yeux, des zones d'ouverture. Avec Edouard Philippe, qui a affirmé faire partie de la droite, cette arrivée est perçue comme une bonne chose. 

Quel peut être l'enseignement de voir les sympathisants socialistes plus ouverts (50%) à l'entrée de personnalités de droite dans le gouvernement, que les sympathisants LR (33%) pour les personnalités de gauche ?

C'est une réaction normale ; Edouard Philippe a indiqué qu'il était de droite. Globalement, 91% des sympathisants de gauche sont pour que des ministres de leur bord puissent être présents au gouvernement. Donc on est face à un gouvernement "d'ouverture" qui, une fois de plus, est apprécié par les électeurs.

Si 57% des Français peinent à se prononcer sur la nomination d’Edouard Philippe au poste de Premier Ministre, les personnes répondant accueillent favorablement (32%) l’arrivée du Maire du Havre à Matignon. C’est notamment le fait – on pouvait s’y attendre – des proches de « La République en Marche » (73%) mais également – et tel devait être l’objectif du Président – des proches des Républicains (47%). De leur côté, les proches du Parti Socialiste, plus que les autres (62%), ne se prononcent pas.

Invités à se positionner en tant qu’observateurs, les Français estiment qu’une formation politique va sortir renforcée suite à cette nomination : « La République en Marche ». Toutes les autres, aux yeux d’une majorité relative de Français, devraient être affaiblies. Lorsque l’on regarde selon la proximité politique, les proches du Parti Socialiste entrevoient des effets négatifs déjà pour Les Républicains (43%), devant le Parti Socialiste (39%) ; les sympathisants « La République en Marche » envisagent un affaiblissement en premier lieu du Front National. Du côté des proches des Républicains les conséquences négatives sont en premier lieu anticipées pour le Parti Socialiste (55%) devant le FN (42%) et leur formation de référence (37%).

71% des Français souhaitent que des personnalités du Centre intègrent le gouvernement d’Edouard Philippe, 63% pensent de même pour des personnalités de Droite et 62% de Gauche. Dans le détail, 91% des proches du PS verraient positivement l’arrivée de personnalités de Gauche, 88% des Républicains de responsables venant de la Droite les proches de la République en Marche étant nettement favorables à l’arrivée d’hommes et femmes politiques de tous bords.

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