Courage fuyons
Qui a peur d’Éric Zemmour ? Les Républicains pétochards
C’est qu’il gêne le bougre…
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le dernier sondage Harris Interactive pour Challenges donne l’auteur de La France n’a pas dit son dernier mot en nette progression : 13 % ou 14 % (selon la configuration des prétendants à l’Élysée). Il talonne Xavier Bertrand. Il arrache des plumes à Marine Le Pen qui chute à 16%.
Notons que ce sondage a été réalisé après la « une » de Paris-Match montrant Zemmour tendrement enlacé par sa plus proche conseillère. Manifestement la couverture de l’hebdomadaire ne lui a pas fait du tort. Bien au contraire pourrait-on penser. Les Français, fidèles à leur tradition gauloise, aiment les hommes qui ont du succès auprès des femmes.
De quoi augmenter les craintes des dirigeants des Républicains. Pour les exorciser, ils avaient adopté une clause stipulant que seuls pourraient se présenter au vote des adhérents des candidats compatibles avec « les valeurs de la droite et du centre ». Pour que tout soit clair ils ont précisé que cela visait expressément Eric Zemmour. Et que cela pouvait concerner également Édouard Philippe ! Mais ça c’était certainement pour rire…
Selon toute apparence les dirigeants des Républicains ont peur que leurs adhérents plébiscitent Zemmour. Ce dernier qui manie bien la langue française a jugé que les Républicains faisaient les « chochottes ». Nous nous estimons tout simplement qu’ils ont les chocottes.
Les Républicains feraient bien de méditer les paroles de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République a jugé que Zemmour « n’était pas la cause du vide, mais son symptôme ». En ajoutant avec insistance que l’immigration était aujourd’hui le point central du débat. Puis il a développé sans ambages sa pensée.
« La France, a-t-il dit est l’héritière d’une vieille civilisation et on l’a oubliée ». Poursuivons avec Sarkozy. « Si on ne fait pas rempart on disparaitra ». Il a continué de façon plus limpide encore. « Quand on n’a plus rien à défendre on est voué à disparaître ».
Et il a lancé ce qui ressemble fort à un appel au combat. « On nous somme de nous déblanchir et de nous démasculiniser ». Bigre ! Il fait du Zemmour ? Bientôt on pourra dire que Zemmour fait du Sarkozy !
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !