Qui a dit « il n’y a pas de culture sans racines ; il n’y a pas de racines sans territoire » ? Zemmour ? Non, Sarkozy !<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy vient de publier "Promenades".
Nicolas Sarkozy vient de publier "Promenades".
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Un identitaire nous est né !

C'est dans « Promenades », son dernier livre.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Qu'il soit bien entendu que l'ancien président de la République est ce qu'on appelait naguère un « métèque ». Il est d'origine balkano-hongroiso-juive. Et à la lecture de son livre, on s'aperçoit que plus Français que lui, il n'y a pas.

Son livre parle de culture mais, en réalité, il a toutes les apparences d'un manifeste politique. Un plaidoyer pour la France. Un catéchisme de combat pour l'identité nationale. Il y a, écrit Sarkozy, une façon d'écrire française, une façon de peindre française, une façon de composer française.

Il revendique cet héritage qu'il admire, se désolant de voir qu'une génération – celle de maintenant – a tiré un trait dessus. La France, écrit-il, s'est bâtie sur le sacré et la tradition judéo-chrétienne. Et comme chez Sarkozy, tout est toujours politique, il ne sépare pas la civilisation française de la civilisation européenne. Pour s'en convaincre, il suffit de l'entendre parler avec émotion de la Pietà de Michel-Ange. Sarkozy n'ignore pas que, comme l'écrivait Paul Valéry, les civilisations sont mortelles. Pour lui, la nôtre est en danger.

Si, écrit-il, l’islamisation progresse dans certains de nos territoires, « c'est que nous n'avons plus rien à lui opposer », puisque tout ce qui a fait la France est en train d'être effacé. Quand le journaliste du Figaro qui l’interview lui rappelle qu'on l'appelait « Sarkozy l'Américain », il fait front.

« C’était une manière de me ramener à un monde d’argent et à ma lointaine ascendance juive.  » Et il rappelle à ce propos que Martine Aubry l'avait comparé à Madoff, ce qui est assez limpide.

Sarkozy le Français aime la France et la culture française. Et dans cette culture, il prend tout. Écoutons-le. « On peut aimer Duras sans être de gauche. Proust sans être homosexuel. Céline sans être antisémite. » On peut aimer ce Sarkozy-là sans être sarkozyste.

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