Quête des parrainages : une chance inespérée pour Eric Zemmour ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Eric Zemmour, leader du parti "Reconquête !", et candidat à l'élection présidentielle de 2022, à Husseren-les-Chateaux, le 18 décembre 2021.
Eric Zemmour, leader du parti "Reconquête !", et candidat à l'élection présidentielle de 2022, à Husseren-les-Chateaux, le 18 décembre 2021.
©SEBASTIEN BOZON / AFP

Heureuse surprise !

Mais pour des raisons parfaitement compréhensibles, il se refuse à l’avouer

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les parrainages pour certains, c’est une bénédiction. Pour d’autres, une malédiction. Mais la loi est ainsi faite. Dura lex sed lex … 

Il en faut 500 pour participer à la compétition présidentielle. Sur 30 000 élus locaux habilités à les donner, cela devrait être a priori facile à trouver. Mais tel n’est pas le cas pour certains candidats. 

Le système des parrainages a été conçu pour éviter des candidatures trop grotesques et farfelues. Certes, il y a eu Coluche, candidat pour quelques jours. Mais lui c’était pour rire. Si il n’y avait pas de parrainages, le Parti Animaliste eu été en mesure de présenter un chien ou un chat à l’Élysée. 

Mais cette barrière est apparue insuffisante au législateur. C’est pourquoi, en 2016, les parrainages d’anonymes sont devenus nominatifs. Les parrains sont tenus de donner leurs noms au Conseil Constitutionnel, qui les rend publics. 

Et c’est là que l’affaire se corse. Car les élus locaux, se présentant le plus souvent comme apolitiques, ne veulent associer leurs noms à des extrêmes qui peuvent faire peur. 

Voilà pourquoi Marine Le Pen est à la peine dans la cueillette des parrainages qu’elle n’obtiendra vraisemblablement pas. Voilà pourquoi Eric Zemmour n’aura certainement presque pas les siens. L’une et l’autre oscillent entre 13 et 15% dans les sondages. Quand on sait qu’Anne Hidalgo dégringole à 4 ou 5% et qu’elle a, compte tenu de la forte implantation locale du PS, les siens, on peut y voir un déni de démocratie. 

Mais de ce malheur peut sortir un bien. Dans le cas qui nous intéresse, celui de Zemmour, l’auteur de « La France n’a pas dit son dernier mot » pourrait ainsi échapper à la sanction du suffrage universel et un piteux score. 

Déjà il appelle à l’aide. Mais il trouvera son bonheur en disant « on vous a volé cette élection ». C’est un sauvant très mobilisateur pour Reconquête, son parti. 

Mais il y aura aussi une autre conséquence. Peut-on imaginer que les électeurs de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, frustrés et en colère, reporteront leurs voix sur Emmanuel Macron ? Il y en a une qui doit se frotter les mains. 

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