Pourquoi les révélations du New York Post sur Hunter Biden n’ont pas pesé sur la campagne électorale entre Joe Biden et Donald Trump <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
La Une du New York Post sur les courriels de Hunter Biden est affichée lors d'une audition, devant les représentants James Comer et Jim Jordon, au Comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants le 8 février 2023 à Washington.
La Une du New York Post sur les courriels de Hunter Biden est affichée lors d'une audition, devant les représentants James Comer et Jim Jordon, au Comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants le 8 février 2023 à Washington.
©ALEX WONG / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / AFP

Bonnes feuilles

Gérald Olivier publie « Cover Up Le clan Biden, l'Amérique et l'Etat profond » aux éditions Konfident. En octobre 2020, un article du New York Post exploitant les documents trouvés dans l'ordinateur portable du fils de Joe Biden a mis en évidence les liens troubles entre le président et des firmes étrangères, dont une entreprise ukrainienne. Ces révélations ont été tues par l'immense majorité des médias ou présentées comme une opération de désinformation orchestrée par Moscou. Pourquoi s'est-on livré à la plus grande opération de "Cover Up" de l'histoire des USA ? Extrait 1/2.

Gérald Olivier

Gérald Olivier

Gérald Olivier est journaliste et  partage sa vie entre la France et les États-Unis. Titulaire d’un Master of Arts en Histoire américaine de l’Université de Californie, il a été le correspondant du groupe Valmonde sur la côte ouest dans les années 1990, avant de rentrer en France pour occuper le poste de rédacteur en chef au mensuel Le Spectacle du Monde. Il est aujourd'hui consultant en communications et médias et se consacre à son blog « France-Amérique »

Il est aussi chercheur associé à  l'IPSE, Institut Prospective et Sécurité en Europe.

Il est l'auteur de "Mitt Romney ou le renouveau du mythe américain", paru chez Picollec on Octobre 2012 et "Cover Up, l'Amérique, le Clan Biden et l'Etat profond" aux éditions Konfident.

Voir la bio »

Le 14 octobre 2020 au matin, des dizaines de Républicains, au Congrès, dans l’entourage de Donald Trump, dans les salles de rédaction, se frottent les mains en découvrant la Une du New York Post.

Ils tiennent leur « Surprise d’octobre », une révélation majeure susceptible de changer le cours de l’élection dans les dernières semaines de la campagne. Pour eux, la preuve de la duplicité du candidat démocrate est là, étalée sur les quatre colonnes du tabloïd new-yorkais.

La photo de Joe Biden avec son fils Hunter est en première page avec ce titre : « Les emails secrets de Hunter Biden. » Juste en dessous, on peut encore lire : « Révélations ; un chef d’entreprise ukrainien remercie Hunter de lui avoir présenté son père, le Veep [vice-président]. »

Depuis le début, on l’a dit, Joe Biden affirme qu’il ne connaît rien des affaires de son fils, puisqu’il « n’en parle jamais avec lui ». L’article du Post contredit cette thèse. Non seulement, il montre que Joe Biden était au courant des activités de Hunter, mais aussi, il raconte que le mis en cause a même rencontré certains des partenaires de son fils.

L’ancien vice-président, visiblement, a donc menti à de multiples reprises. Il a menti aux Américains et il a menti aux journalistes, il a menti à ses collègues du Congrès. Il a peut-être même menti au président Obama. Et son entourage a menti avec lui. Sciemment.

À trois semaines de l’élection présidentielle, prévue pour le 3 novembre, la Une du New York Post est une véritable bombe politique dont l’explosif est un email daté du 15 avril 2015 et adressé à Hunter Biden, message dans lequel un certain Vadym Pozharskyi remercie son interlocuteur de lui avoir présenté son père la veille au soir à l’occasion d’un dîner.

Le texte est bref : « Cher Hunter, merci de cette invitation à Washington et de m’avoir permis de faire la connaissance de ton père et de passer du temps avec lui. C’est un honneur et un plaisir. »

Pozharskyi est alors un des dirigeants de Burisma Holdings, déjà évoquée et dont on rappelle que Hunter Biden dispose d’un siège au conseil d’administration depuis 2014, avec une rémunération de 83 000 dollars par mois.

Tout cela est d’autant plus ennuyeux qu’à partir de 2014 et jusqu’à fin 2016, le vice-président Joe Biden est en charge du dossier ukrainien. La mission lui en a été personnellement confiée par Barack Obama.

L’Ukraine, pays de 40 millions d’habitants, occupe une position stratégique déterminante. Les États-Unis lui fournissent une assistance technique, financière et militaire, favorisant autant que possible ses tentatives de rapprochement avec l’Ouest, à savoir l’Union européenne et l’Otan.

Mais le pays est gangrené par la corruption et sa situation intérieure est rendue instable par la présence d’une forte population russophone dans ses régions orientales, notamment le Donbass, qui en appelle à la protection de Moscou, permettant ainsi à la Russie de continuer à s’ingérer dans les affaires de l’ancienne république soviétique. Avec les risques d’embrasement que cela comporte.

L’Ukraine possède d’importantes terres fertiles et plusieurs gazoducs ou oléoducs alimentant l’Europe de l’Ouest en énergie. C’est un partenaire stratégique important, à condition que ses dirigeants adoptent des normes et comportements dignes d’un pays occidental.

Tel est le but et le sens de la mission de Joe Biden : mettre de l’ordre et apporter de la transparence dans les institutions ukrainiennes. En clair : combattre et éliminer la corruption.

Remplir une telle mission quand son propre fils fait dans le pays des affaires qui lui rapportent des millions de dollars ne va pas de soi. La situation devrait légitimement déclencher toutes sortes de sonnettes d’alarme. Mais rien ne carillonne et ne se passe. Ou presque, quelques conseillers isolés évoquant timidement la possibilité d’un « conflit d’intérêts ». Washington préfère fermer les yeux. Aussi bien le Congrès, toujours divisé, que la presse, tellement fascinée par l’aura d’Obama qu’elle en devient d’une docilité sans limites.

Grâce au New York Post, l’édifice Biden peut vaciller. D’autant que l’article explique que Joe Biden a activement soutenu les activités de son fils, obtenant le renvoi d’un procureur un peu trop curieux. Il a même mis l’aide américaine dans la balance. Et il s’en est vanté publiquement !

C’était en décembre 2015, Joe Biden effectuait une visite éclair en Ukraine pour confirmer le transfert d’un prêt garanti d’un montant de un milliard de dollars. Mais il y avait mis une condition sine qua non : l’éviction de Viktor Shokin.

L’article du New York Post précise que ses révélations proviennent d’éléments contenus dans le disque dur d’un ordinateur ayant appartenu à Hunter Biden et dont une copie lui a été adressée par Rudy Giuliani. Le journal ajoute que le disque dur original de cet ordinateur est entre les mains du FBI. Le scandale ne fait que débuter. D’autres révélations suivront. « Stay tuned », comme disent les Américains. « Restez à l’écoute. » Le meilleur reste à venir…

Pour beaucoup, c’en est fini de la candidature de Joe Biden. Peut-être même, celui-ci va-t-il se retrouver avec son fils devant un juge. Et pourtant, rien de tout cela ne se produit.

Car, si l’article du New York Post est immédiatement repris par la chaîne Fox News et les quelques médias favorables aux Républicains, il est totalement ignoré ou dénigré par tous les autres. Raison invoquée : il s’agit évidemment d’une campagne de « désinformation » orchestrée par la Russie de Vladimir Poutine pour faire élire Donald Trump !

C’est la version défendue par les hommes de la campagne de Joe Biden : Mike Donilon, Michael Carpenter, ancien du département de la Défense, spécialisé dans les relations avec la Russie, ou Andrew Bates, le porte-parole du candidat qui jure que « le planning officiel du vice-président n’indique pas la rencontre évoquée dans l’article du New York Post » avec l’oligarque Vadym Pozarskyi.

En fait, cette absence dans le planning est parfaitement logique dans la mesure où il ne s’agit pas d’une rencontre officielle. Et pour cause ! Joe Biden ne veut à l’époque surtout pas qu’elle soit connue du public. Il a bien pris soin de séparer ce type de rendez-vous de ses activités officielles. Pour affirmer, sans risques, ne rien savoir des affaires de son fils, il se doit de préserver le caractère officieux de tels événements, présentés le cas échéant comme « accidentels ».

La rencontre a d’ailleurs eu lieu tard le soir, dans le contexte d’un dîner, au cours duquel Biden est apparu pour saluer les invités, dont Pozarskyi, à la demande de son fils.

La Maison Blanche, une fois Joe Biden confortablement installé à la présidence, finira par concéder que Joe Biden a bien fait une « brève apparition » au dîner qui se tenait au Café Milano, pour y rencontrer l’un des invités « sans tenir aucune discussion ni d’affaires, ni de politique », précise le communiqué officiel.

Mais, en ce 14 octobre 2020, une telle concession n’est pas encore possible. Elle mettrait en danger la candidature présidentielle de Joe Biden.

De manière très révélatrice, le porte-parole Andrew Bates, tout de même pressé de s’expliquer par certains journalistes, reconnaît qu’une « rencontre informelle » entre Pozarksyi et Biden aurait été « techniquement concevable » en marge d’un autre événement. Mais Bates souligne que l’email présenté par le New York Post ne prouve rien car « il n’indique pas clairement si la rencontre a déjà eu lieu ou bien si elle doit intervenir dans le futur ».

Dans la foulée, le New York Times, quotidien de la bourgeoisie bien-pensante, parle d’un article « sans fondement » (« unsubstantiated »). L’adjectif est systématiquement accolé aux mots « allégations » dès qu’il s’agit des accusations portées contre Hunter Biden et son père, ce qui permet bien entendu d’éviter de discuter de la nature des allégations et de détourner l’attention sur l’origine de ces révélations.

CNN prend la décision immédiate de ne pas couvrir le sujet. L’ordre vient de tout en haut. Jeff Zucker, le président de la chaîne, et David Chalian, son directeur politique, indiquent lors d’une conférence téléphonique : « Il est évident que nous n’allons pas reprendre l’histoire du New York Post sur Hunter Biden… Je ne pense pas que nous devrions répéter des calomnies infondées simplement parce qu’un canard de droite nous a suggéré de le faire. »

Au lieu de traiter du fond, CNN se focalise sur la forme, ou plutôt sur la source de l’information, dont il remet en cause la fiabilité. Pour cela, CNN fait appel à un « expert », James Clapper, l’un de ses analystes de géopolitique. Clapper n’est pas neutre. Il fut directeur national du renseignement sous Barack Obama et il déteste Donald Trump. En cela, il est comme chez lui chez CNN. Clapper intervient pour affirmer : « Pour moi, c’est un cas d’école d’une typique opération de la Russie soviétique… Ces emails ont pu être altérés. Tout cela est très curieux. »

Dans presque tous les médias, c’est haro sur le Post. Le site Newsguard, spécialisé dans le fact-checking, la vérification des informations, écrit que l’article du Post est « une arnaque ». La National Public Radio (NPR) parle, elle, de « multiples chiffons rouges » dans le récit du Post et elle ordonne à ses journalistes de ne pas « perdre leur temps » à couvrir un tel sujet.

Au bout du compte, au pays de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, le plus vieux quotidien de la plus grande ville se retrouve censuré par tous ses collègues. Tous se mobilisent pour tuer l’information qu’il révèle. Comble de l’ironie, tous le font au nom de la protection de l’information. Une incroyable inversion des valeurs et un détournement de la démocratie opéré par le Parti démocrate, qui dispose désormais aux États-Unis d’une presse à sa botte.

Et pourtant, les révélations du Post sont, on l’a vu, fondées. Toutes les informations reprises dans l’article proviennent d’un ordinateur dont toutes les personnes correctement informées, ce qui inclut James Clapper, les journalistes de CNN et du Times, savent qu’il existe !

Le New York Post a d’ailleurs bien pris le soin d’illustrer son article avec le numéro de série de l’ordinateur, une copie du reçu signé de la main de Hunter Biden et de donner le nom et l’adresse du Mac Shop. Cette information n’aurait d’ailleurs pas dû être rendue publique. Dès la parution de l’article, John Paul Mac Isaac deviendra la cible d’un harcèlement physique et téléphonique qui l’obligera à fermer boutique et à déménager.

Malgré tout, Hunter nie sans conviction que l’ordinateur soit le sien, tout en reconnaissant qu’il est possible qu’il le soit ! Et le FBI se cloître dans le mutisme. La posture officielle, imposée au matin du 14 octobre, est de ne faire aucun commentaire. Pour que le doute reste possible et que, dans le doute, la presse observe un black-out sur l’affaire.

Le directeur du renseignement national, John Ratcliffe, tente tout de même de rétablir en partie la réalité des faits. Son bureau publie un communiqué affirmant qu’il ne possède « aucun élément permettant d’affirmer que l’affaire de l’ordinateur est un acte de désinformation russe ». Au contraire, tous les renseignements en sa possession tendent à démontrer que cet ordinateur est parfaitement réel.

John Ratcliffe, à l’époque, est l’homme le mieux informé du pays. C’est lui qui prépare le briefing quotidien sur la sécurité nationale destiné au président. Il est en contact permanent avec le ministre de la Justice, l’Attorney General, avec le patron du FBI, le directeur de la CIA et les dirigeants du Pentagone. Si une tentative d’ingérence russe dans la campagne était en cours, il en serait le premier informé.

Son intervention devrait donc avoir un certain poids. Mais rien n’y fait. Le communiqué est ignoré. Pour les médias, Ratcliffe a été nommé à son poste par Donald Trump. C’est donc un adversaire politique, ce qu’il affirme n’a aucune crédibilité.

Pour ne rien arranger, le FBI, sans surprise, refuse de confirmer les propos de Ratcliffe et travaille même dans le sens opposé. Comme si, au sein du « Bureau », une cohorte d’agents avait abandonné toute neutralité pour servir la cause du parti et du candidat démocrate. Les mêmes, on s’en souvient, avaient préparé le terrain pour que, de leur propre initiative, d’autres acteurs, supposés neutres, agissent le moment venu pour faire taire les accusations concernant la famille Biden (voir supra chapitre 3). Le plan va parfaitement fonctionner.

Dans la matinée du 14 octobre 2020, une audioconférence est planifiée entre les agents de la Foreign Infuence Task Force et les dirigeants de Twitter. Les bureaux du réseau social étant dans la Silicon Valley, en Californie, à trois fuseaux horaires de New York, quand la réunion s’ouvre, la Une du New York Post est connue de tous. Quelqu’un en Californie demande si l’histoire de l’ordinateur est authentique. Un agent du FBI répond : « oui », mais un avocat lui coupe immédiatement la parole pour lâcher : « Aucun commentaire sur le sujet. » Ce détail ne sera révélé que beaucoup plus tard, lors de l’audition devant la commission judiciaire du Congrès de Laura Dehmlow, chef de section au FITF, le 17 juillet 2023.

Dans la foulée, les agents du FBI se réunissent pour déterminer comment répondre à la question de l’authenticité de l’ordinateur si celle-ci venait à être posée à nouveau par d’autres interlocuteurs. Les juristes imposent le « aucun commentaire » à l’ensemble de l’équipe. Quand les gens de Facebook posent à leur tour la question, un peu plus tard dans la journée, il leur est répondu : « Le FBI n’a pas de commentaire à faire sur ce point. »

Bien entendu, au FBI, tous les agents concernés connaissaient la vérité. Bon gré, mal gré, ils sont enrôlés dans l’opération de cover up. En l’absence de confirmation de l’authenticité de l’ordinateur, c’est la thèse de la désinformation russe qui l’emporte.

À 10 h 20 heure du Pacifque, Twitter suspend le compte du New York Post, bloque tous les accès à l’article et les comptes de tous les internautes qui ont twitté ou retwitté un lien vers cet article. Les comptes ainsi bloqués incluent ceux de la Maison Blanche ! La présidence des États-Unis se retrouve privée de sa liberté d’expression par un censeur trentenaire, Yoel Roth, responsable de la régulation des échanges.

Comme le FBI a informé Twitter d’une opération de « piratage et de fuite » à venir, la compagnie peut arguer que les informations diffusées ont été obtenues illégalement et que tous les tweets y faisant référence violent les règles du réseau social relatives à la protection des données privées et à l’utilisation d’informations obtenues illégalement via le piratage de sites ou d’ordinateurs. Les tweets et les comptes peuvent donc être supprimés et suspendus en application des règles de services de la plateforme.

Une fois qu’un compte est suspendu, la condition sine qua non de sa réouverture est la suppression volontaire par l’internaute lui-même du tweet contenant le lien en question. En quelque sorte, une reconnaissance de faute. Si bien que Twitter ne censure pas. Twitter invite à l’autocensure et impose une autocritique en cas de faute. Plus tard, Jack Dorsey, l’ancien patron du réseau social, dira que l’attitude de son entreprise à l’époque n’était pas de son fait et qu’elle avait été décidée par le département chargé de la « sécurité et de la confiance » en application des règles de la compagnie, sans avoir été portée à sa connaissance…

Facebook, qui a également bénéficié des briefings de sécurité du FBI, réagit avec un tout petit peu plus de modération. La compagnie de Mark Zuckerberg diminue la visibilité de l’article, le temps d’en faire vérifier le contenu par un tiers. Andy Stone, chargé du contrôle de la communication sur Facebook, ne parle absolument pas de l’implication du FBI pour justifier les décisions de la société. Il évoque une « procédure standard ». « Dans le prolongement de la politique de Facebook pour réduire la diffusion de la désinformation, nous réduisons la visibilité de telles publications en attendant qu’elles soient vérifiées. » Le résultat : les Américains qui ne regardent pas Fox News ne sauront presque rien des révélations du New York Post à propos de la famille Biden. La bombe n’a pas explosé, pas vraiment, ou alors sa déflagration n’a pas atteint Joe Biden. Bien plus tard, un sondage donnera le résultat suivant : si, avant le scrutin de 2020, les Américains avaient su ce qu’ils ont appris depuis sur le contenu de l’ordinateur de Hunter, 17 % affirment qu’ils n’auraient pas voté pour Joe Biden. Dix-sept pour cent des électeurs de 2020, cela représente 26 millions de voix. Et Joe Biden a gagné avec sept millions de votes d’avance sur Trump…

Extrait du livre de Gérald Olivier, « Cover Up Le clan Biden, l'Amérique et l'Etat profond » publié aux éditions Konfident

Liens vers la boutique : cliquez ICI et ICI

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !