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Pour trouver le sommeil, il faut éviter d'y penser !
©Flickr

Bonnes feuilles

L'interaction du rythme veille sommeil avec les autres rythmes biologiques explique que nous ne pouvons pas dormir n'importe quand, n'importe comment. Dans cet ouvrage, le docteur Marc Rey, spécialiste du sommeil depuis plus de 30 ans, nous invite à mieux comprendre le sommeil, l'apprivoiser, l'apaiser et surtout estimer nos propres besoins, qui sont intimes, personnels et fluctuants selon les périodes la vie. Extrait de "Quand le sommeil nous éveille" du Dr Marc Rey, publié aux Editions Solar (2/2)

Marc Rey

Marc Rey

Le docteur Marc Rey est médecin au Centre du Sommeil de Marseille.

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Au début du sommeil, en particulier à l’endormissement, vous continuez à penser, mais vos pensées doivent passer sans s’arrêter, se succéder et devenir floues. Elles ne doivent pas vous prendre la tête. Sinon, adieu le sommeil. La sagesse populaire nous recommande de compter les moutons pour nous endormir. Cela ne veut pas dire qu’il faut aligner une série de chiffres, mais regarder chaque mouton pour le compter et ne pas le compter deux fois. Cet effort simple et répétitif va nous ouvrir les portes du sommeil. Car, pour dormir, il faut éliminer les pensées qui concernent notre sommeil. Elles perturbent le plus souvent l’endormissement. Elles sont qualifiées de dysfonctionnelles car elles nous empêchent de fonctionner normalement. « Est-ce que je vais bien dormir ? », « Si je ne m’endors pas rapidement, demain je serais épuisé », « Je dois dormir huit heures » ou « Quand je dors mal une nuit, je sais que cela dérangera mon horaire de sommeil pour toute la semaine », toutes ces pensées dysfonctionnelles conduisent à augmenter votre stress. Elles vous font croire que vous n’êtes plus capable de trouver le sommeil. Elles vous persuadent que les nuits écourtées ont des répercussions très négatives sur la journée du lendemain. Vous vous inquiétez. Vous stressez de plus en plus… Or, il est normal de ne pas arriver à dormir si on est stressé. Si un animal a peur, il ne dort pas. Il en va de même pour l’homme. Il faut vous coucher parce que vous avez envie de dormir, et non parce que c’est l’heure… surtout si vous redoutez de ne pas réussir à vous endormir ! Quand vous passez à table pour manger, vous ne vous posez pas la question de savoir si vous allez manger. Quand vous allez vous coucher, il ne faut pas vous poser la question de savoir si vous allez dormir. Et pour cela, il faut avoir sommeil. Parfois, selon ce que vous devez faire le lendemain, vous pouvez souhaiter dormir plus tôt. Dans ce cas, mieux vaut choisir une activité paisible pour aider le sommeil à s’installer en avance par rapport à vos habitudes. Rester assis à lire dans une ambiance calme vous conduira probablement vers le sommeil.

Pensées positives et endormissement facile

Parfois, vous avez sommeil et, alors que vous posez la tête sur l’oreiller, votre envie de dormir disparaît brutalement. Un flot de pensées sur ce que vous avez à faire le lendemain vous submerge. Vous devez alors essayer de faire le vide dans votre esprit, de mettre à distance les pensées désagréables. Les thérapies de pleine conscience ont été développées pour vous aider dans cette démarche. Vous allez focaliser vos pensées sur le moment présent en prêtant attention à votre respiration, à vos sensations physiques. Vous essayez de sentir votre corps qui s’enfonce dans le lit comme dans du coton. Si vous n’arrivez pas à vous concentrer sur vos sensations présentes ou si elles sont douloureuses, vous pouvez essayer de penser à un souvenir heureux, de vous remémorer une scène qui vous a marqué agréablement. Notre cerveau fonctionne de telle manière que nous ne pouvons penser qu’à une seule chose à la fois. Si nous avons des pensées désagréables ou stressantes, il faut les remplacer par des pensées agréables et apaisantes. Certains regardent la télévision pour éviter de penser. Pourtant, ce n’est pas la bonne solution. Les émissions que vous suivez n’ont pas été conçues pour vous apaiser. Certes, vos pensées négatives ne vous prennent plus la tête lorsque vous fixez le petit écran, mais vous les remplacez par des stimulations peu propices au sommeil. Si vos rêves sont sources d’angoisse, vous pouvez apprendre à les contrôler. Pour cela, il est intéressant de corriger vos récits de rêves. Si vous faites un rêve récurrent et désagréable, notez-le sur un carnet à votre réveil, relisez-le avant d’aller vous coucher et essayez de modifier le scénario dans un sens qui vous soit plus agréable. Partez de votre rêve pour imaginer une nouvelle histoire, plaisante, en vous libérant de votre souvenir. Il est probable que votre rêve va suivre le scénario que vous avez fait évoluer.

Extrait de "Quand le sommeil nous éveille" du Dr Marc Rey, publié aux Editions Solar

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