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Pire que le coronavirus : "le coronaviril" !
©JACQUES WITT / POOL / AFP

Debout les damnées de la Terre

Un virus dont on parle beaucoup peut en cacher un autre bien plus pernicieux. Cet article est exclusivement dédié aux lectrices d'Atlantico.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le coronaviril existe depuis la nuit des temps. On a retrouvé ses traces dans les peintures rupestres des grottes de Lascaux. Il est avéré que l'homme du paléolithique traînait brutalement sa femme par les cheveux pour lui faire subir de sauvages étreintes.

Ce virus, malin et sournois, a muté au cours des siècles provoquant d’effroyables ravages. Des centaines de millions de femmes en ont souffert ou en sont mortes. On connaît, pour ne citer que deux cas emblématiques, l'injuste destin de la belle Lilith chassée sans pité du paradis par Jéhovah, un homme. Et n’oublions pas non plus Jeanne d'Arc brûlée par des hommes à Rouen.

Le coronaviril a de grandes capacités de camouflage, ce qui fait qu'il s'avance masqué. Après une brève accalmie, il a ressurgi avec violence en 2020. Sa présence a été diagnostiquée par un comité de scientifiques de haut niveau composé, entre autres, de Clémentine Autain, de Manon Aubry, d'Elsa Faucillon du PCF, de Gabrielle Siry, porte-parole du PS, et d'Esther Benbassa.

Elles ont baptisé ce mal qu’elles dénoncent du nom de "coronaviril". Il se transmet de mâle en mâle mais ne rend malade que les femmes. De nombreux symptômes signalent sa présence. Elles les ont listés. Nous vous les communiquons pour que vous soyez vigilantes, mesdames et mesdemoiselles. Toute fréquentation masculine pourrait vous être fatale.

C'est Clémentine Autain qui a été la plus claire. "Des hommes envahissent l'espace politique et médiatique à l'Assemblée nationale alors que ce sont majoritairement des femmes qui sont au front". Clémentine Auntain est député de la France insoumise. Et nous trouvons parfaitement intolérable que la grosse voix de Mélenchon couvre la sienne, fémininement fluette.

Elsa Faucillon, un peu moins en verbe, a exprimé son "ras le bol de voir à quel point les femmes sont invisibilisées et leurs paroles rendues inaudibles". Nous tenons donc à rendre visible et audible la charmante Elsa. Voilà qui est fait.

L'Assemblée nationale n'est pas seule en cause. Il y a aussi le sSénat, affreux repère de mâles. "Dès qu'une femme prend la parole au Sénat, il y a des bavardages", a déploré Esther Benbassa. Si elle consent à s'exprimer sur Atlantico, nous lui promettons de nous taire et de l'écouter religieusement.

Manon Aubry, elle, a choisi de mettre à l'honneur "les soignantes, infirmières et caissières", toutes "ces femmes de l'ombre et premières de corvée". En ces temps de crise, ce sont elles qui sont au front. Il est bien connu que, pendant ce temps-là, les hommes se bourrent la gueule et chantent des chansons cochonnes.

Après avoir eu une pensée émue pour Sibeth Ndiaye et Marlène Schiappa, qui au péril de leur vie se frottent à des Macron, Philippe et Castaner, ces scientifique de haut niveau se font séparées en chantant "debout les damnées de la terre". Il est à noter qu'aucune des participantes à cette réunion n'a jugé bon de citer les femmes de ménage parmi les "femmes de l'ombre" si méritantes. Peut-être avaient-elles peur d'alerter les leurs, qui auraient pu se révolter ?

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