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Peut-on considérer la crise de 2008 comme une "grande crise économique" à l'instar de celle de 1929 ?
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Bonnes feuilles

Si pour certains la crise appartient presque au passé, pour d'autres elle persiste. La problématique de sortie de crise s'en trouvant totalement renouvelée. Extrait de "Les grandes crises", de Bruno Marcel et Jacques Taïeb, publié chez Armand Colin (2/2).

Bruno  Marcel

Bruno Marcel

Bruno Marcel, agrégé de sciences sociales, est professeur en classes préparatoires (HEC) au lycée Carnot à Paris.

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Jacques  Taïeb

Jacques Taïeb

Jacques Taïeb est professeur agrégé de sciences sociales.

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L'ampleur de la crise financière et de la récession qui suit n'en font pas nécessairement une grande crise, il est tout à fait possible que la financiarisation et la mondialisation des économies transforment la nature des crises qui frappent une sphère financière au rôle et au poids beaucoup plus importants que jadis et qui du fait de la mondialisation se transmet immédiatement à la quasi-totalité du monde.

La crise financière étant forte, les répercussions sur le crédit le sont aussi et donc la récession. En outre si on admet que c'est la première véritable crise de ce capitalisme financier mondialisé, ce qui se discute, n'oublions pas 2001 et la crise financière asiatique, on peut aussi penser que ces risques ont été sous-estimés, que la gestion de ce capitalisme a été trop "laxiste" et que la régulation doit simplement être améliorée de façon à ce que les crises suivantes soient moins violentes.

Fondamentalement ce système serait non seulement viable mais constituerait la seule forme possible du capitalisme aujourd'hui, les marchés financiers étant les meilleurs instruments pour régler les problèmes des économies mondiales, qu'ils s'agissent des retraites, du développement, des changements climatiques... vision classique du néolibéralisme contemporain.

En assurant non seulement les financements nécessaires de façon efficiente mais en permettant aussi la gestion des riques, de plus en plus nombreux, auxquels sont confrontés les différents acteurs aujourd'hui.

Les tenants de cette position mettent en avant le rétablissement rapide de la situation des banques et le retour  à la croissance qui se manifeste fin 2009 et se confirme pour 2011. Grâce cependant surtout au volontarisme efficace des Etats et des banques centrales, ce qui parait infirmer l'idée d'une régulation spontanée. 

"Extrait de "Les grandes crises", de Bruno Marcel et Jacques Taïeb, publié chez Armand Colin, 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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