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Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, est au coeur de nombreuses polémiques aux Etats-Unis
Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, est au coeur de nombreuses polémiques aux Etats-Unis
©OLIVIER DOULIERY / AFP

Activiste d’extrême-droite ou justicier anti-establishment ?

Le patron de Twitter s'en est violemment pris au Dr Anthony Fauci, dans un tweet qui a aussitôt fait polémique. Elon Musk est engagé dans un combat pour la défense de la liberté d’expression.

Fabrice Epelboin

Fabrice Epelboin

Fabrice Epelboin est enseignant à Sciences Po et cofondateur de Yogosha, une startup à la croisée de la sécurité informatique et de l'économie collaborative.

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Atlantico : Comment définir Elon Musk, qui est-il ?

Fabrice Epelboin : Il est sud-africain et il a passé son enfance et son adolescence en Afrique, issu d’une famille bourgeoise mais loin d’être richissime comme la décrivent ses détracteurs. Il a commercialisé son premier logiciel, un jeu vidéo, quand il était adolescent. Il a quitté l’Afrique du Sud en très mauvais terme avec son père et il est allé rejoindre sa mère et faire ses études supérieures au Canada, il obtient par la suite la nationalité américaine, ce qui, au passage et au même titre qu’Arnold Schwarzenegger, lui coupe la possibilité de devenir un jour président des Etats-Unis, un privilège réservé à ceux qui sont nés américains, au cas où vous auriez une angoisse à ce sujet.

Elon Musk est l’homme le plus riche du monde, tout le monde sait ça, mais ça doit quand même sacrément impacter sa psychologie. Il a dépassé tout ce qu’on pouvait imaginer en termes de fortune, mais il continue de travailler comme s’il montait sa première start-up. Son premier projet de start-up est devenu en quelques années Paypal. Il est décrit par ses collaborateurs comme quelqu’un qui ne s’arrête jamais de travailler. Depuis son arrivée chez Twitter, par exemple, il dort sur un canapé dans son bureau. On est loin, très loin du mode de vie du millionnaire moyen, alors qu’il est infiniment plus riche que le type que vous pourriez croiser au volant d'une Rolls dans un quartier huppé de Londres. Il ne fait plus ça pour l’argent depuis longtemps, si tant est que cela ait pu représenter une réelle motivation au début, c’est un workaholic, un addict à son travail.

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Elon Musk a révélé qu'il était atteint du syndrome d'Asperger et a dit pour s’en expliquer que « Je sais bien que je dis ou que je poste parfois des choses étranges, mais c'est la façon dont travaille mon cerveau ». Cette neurodivergence affecte sa capacité à interagir avec son environnement social, c’est à prendre en compte pour décrypter l’individu.

C’est un solutionniste technologique - un trait caractéristique de l’environnement et à la source de la Silicon Valley - ce qui fait qu’il est persuadé que quel que soit le problème, il existe une solution technologique. C’est cette tournure d’esprit qui fait que beaucoup de gens ne se soucient pas du réchauffement climatique et s’imaginent qu’une solution miracle va les sauver au dernier moment, ce qui n’est pas vraiment son cas, Dieu merci, pour ce qui est de l’environnement tout du moins, un sujet qui lui tient à cœur et qui a été l’objet de vives oppositions avec Trump.

C’est aussi un transhumaniste, ce qui est un sujet complexe et totalement obscur en France. Musk l’est très clairement, et cherche à connecter l’homme et la machine avec son projet Neuralink. Malgré tout, il n’est pas dans la recherche de la vie éternelle et considère cette quête, menée par les fondateurs de Google, comme vaine et dangereuse car elle créerait de facto une race de surhommes. Il est à la fois partisan de l’intelligence artificielle et est à l’origine de OpenAI, cette IA qui peut créer des visuels bluffants à partir d’une description avec DallE ou discuter avec un humain avec ChatGPT. Mais c’est aussi l’un de ceux qui alertent depuis longtemps sur les dangers de l’IA.

Quelles sont ses valeurs ?

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Sa vision n’est pas celle des Américains de naissance, qui sont la plupart du temps centrés sur les États-Unis et considèrent le reste du monde comme de lointaines provinces ou des ennemis. Malgré tout, il a clairement adopté les États-Unis et s’y est profondément intégré. C’est un adepte du premier amendement, très compliqué à comprendre et totalement inapplicable en France, où il provoquerait une guerre civile assez rapidement, tout comme sa violation ferait de même aux USA. On mesure mal de ce côté-ci de l’Atlantique - et de l’autre, du reste - cet énorme gap culturel.

Politiquement, on peut le définir comme insaisissable, et à défaut libertarien, un courant de pensée quasiment absent en France que la plupart des gens, à défaut de connaître, ramènent à ce qui les terrifie le plus - fascisme, libéralisme forcené, c’est selon les individus. Mais le réduire à un libertarien serait très réducteur. Il a soutenu tour à tour d’Obama, puis Hillary Clinton et dernièrement Joe Biden, ce qui n’empêche nullement bon nombre de journalistes d’affirmer péremptoirement qu’il roule pour Trump. Il a cette capacité fascinante à faire disjoncter la rationalité d’individus qui en temps normal sont tout à fait rigoureux, notamment des journalistes, qui sentent instinctivement qu’ils sont en danger et qu’à partir de là, tous les coups sont permis, et très franchement, on peut les comprendre quand on voit ChatGPT ou plus récemment les révélation des Twitterfiles. 

Musk est un adepte de la vérité et de la transparence, qu’il place au-dessus tout en faisant de temps à autres des accrocs à sa propre doctrine. Une dévotion qui tant qu’elle reste théorique ne pose de problème à personne mais qui, quand elle est mise en pratique, déplaît fortement. En ce moment, il sort des archives de Twitter des échanges internes qui montrent à quel point la plateforme était devenue la plus grande machine à influencer l’opinion publique et les médias qui ai jamais existé. On découvre un outil qui permet de manipuler les flux d’informations entre les individus et d’impacter l’idée que se font les médias de l’opinion publique, qui s’en trouvent être les dindons de la farce et pour beaucoup, les complices involontaires. 99% des journalistes sont sur Twitter et un grand nombre d’entre eux vont y trouver leurs sources ou vont se baser sur les « trending topics » du jour pour composer leur ligne éditoriale. Tout cela est truqué, on en a désormais la preuve. On estime à ce stade que cela a été mis en place progressivement depuis 5 ans, ce qui a dû impacter des centaines de milliers de choix éditoriaux à travers le monde.

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Elon Musk était évidemment au courant de ce qui se passait en interne, avec plus de 8000 employés qui s’imaginaient être en mission pour les valeurs qu’ils portaient, cela ne pouvait être un secret gardé comme les codes nucléaires et une large partie de la Silicon Valley devait être plus ou moins au courant de ce qu’il se passait ces dernières années chez Twitter, mais l’uniformité idéologique de la Silicon Valley, la culture d’entreprise et la vocation universaliste des Etats-Unis ont fait que personne n’y a vu une atteinte fondamentale à la démocratie et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La situation est du reste critique pour bon nombre de dirigeants de l’ancien Twitter. A ce stade, plusieurs d’entre eux ont commis un parjure devant différentes commissions d’enquêtes parlementaires, ce qui aux USA est un crime qui mène droit en prison. Si à l'avenir les révélations des Twitterfiles montraient une intervention de l’administration Biden dans cette gigantesque mécanisme de censure mondiale, alors il y aurait violation du premier amendement et les conséquences seraient potentiellement dramatiques. 

Je ne dirais pas qu’Elon Musk sait exactement où il va avec Twitter, mais il sait qu’a minima, il faut repenser la modération, ce qui pose un gros problème aux Démocrates et plus particulièrement à la culture qui, aux USA et tout particulièrement au sein de Twitter se définit comme "woke", car la modération visait essentiellement le parti Républicain et ses idées et il ne fait pas le moindre doute à ce stade qu’elle a introduit un biais dans le débat, aux USA et sans doute ailleurs, et s’est ingérée dans l’élection présidentielle américaine, ainsi sans doute que dans de nombreuses autres à travers la planète, la suite des Twitterfiles nous le dira.

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Au final, ses valeurs font ressembler le corpus idéologique de Musk, une partie tout du moins, à celui d’un adolescent qui ne serait jamais passé par le parcours de ce qui a fait de Musk l’homme le plus riche du monde, un parcours qui piétine du pied en temps normal tout idéal au profit d’une recherche absolue du profit, mais c’est loin d’être le cas. A côté de cela, il a sans doute réalisé le plan social le plus violent au monde, en tout cas le plus violent du monde occidental, le Qatar montre que dans le BTP on peut aller bien plus loin encore. 

Quel est son rôle politique ?

Quand on fait du business à ce niveau-là, on a forcément un rôle politique. Mais à partir de la guerre en Ukraine, son rôle politique a pris une autre dimension. Sans Musk -et le Pentagone qui le soutient-, pas de communication sur le terrain pour les Ukrainiens, et de facto aucune chance de gagner la guerre ou de faire face à l’armée russe. Cela lui est sans doute monté à la tête, et il a dépassé les bornes en tentant de jouer les entremetteurs. Dans le même temps, il a, par son business, un rôle géopolitique qui l’oblige à être en lien avec la Chine, pour des questions de terres rares et autres matières premières, mais aussi parce que c’est un marché gigantesque. Mais la Chine est aussi son principal concurrent, vis-à-vis de Tesla. Il a un rôle décisif. Un milliardaire impliqué dans un conflit qui sera peut-être le tournant du siècle.

Comment comprendre certaines de ses déclarations tonitruantes, notamment depuis son rachat de Twitter ?

C’est un troll. C’est une forme de discours public, de dialectique, un art qu’il maîtrise à la perfection. Il parsème ses messages de mèmes, cette imagerie issue de la sous culture Internet, ce qui le rend très difficilement compréhensible pour le commun des mortels qui ignore tout de ces codes et de leur signification. Il a délibérément une communication extrêmement cryptique alors qu’il pourrait très bien s’entourer d’un service com’, mais il a décidé d’être sans filtre avec le monde, raison pour laquelle il adore Twitter. Objectivement, le trolling est sans doute la pire façon de faire du business, j’en sais quelque chose, et exprimer parfois violemment ses idéaux n’est pas toujours compatible avec les affaires, loin de là, il est nettement préférable de ne rien dire en faisant de belles phrases, un art qui est en passe de couler notre système politique mais qui dans le monde corporate marche fort bien. Il s’exprime de façon très particulière. Ses interviews, une fois montées, sont parsemées de "cut" incessants, parce qu’il peut laisser des blancs de 4 secondes entre deux mots dans une même phrase, ce qui le rend difficile à écouter sur un temps long.

Par ailleurs je n’ai jamais vu quelqu’un à la tête d’une aussi grosse entreprise avec aussi peu de charisme, c’est un peu l’inverse de Steve Jobs, mais c’est comme pour le trolling, il en joue. Je pense qu’il s’est aperçu assez rapidement dans sa vie qu’il avait un rapport aux autres assez particulier et qu’il s’est dit que c’était comme ça, quoi qu’en pensent les autres.

Vous avez évoqué son côté troll, pour certains, notamment récemment dans The Atlantic, Elon Musk est un « activiste d’extrême droite ». Ses derniers tweets sur « Prosecute Fauci » et la gestion du Covid sont notamment visés. L’est-il ?

Non, absolument pas, mais avec la polarisation croissante de l’opinion publique, en France comme ailleurs, tout ce qui n’est pas de gauche pour quelqu’un de gauche relève du fascisme et pour ceux qui sont de droite, leurs opposants s’apparentent à des islamo-gauchistes. C’est comme ça, il faut faire avec ce discours qui émane parfois de gens par ailleurs très sérieux. Elon Musk a ouvertement appelé à voter Démocrate aux trois dernières élections. Mais au-delà de ça, s’il fallait absolument le rattacher à un courant politique, ce serait plutôt le courant libertarien, et comme les anarchistes, il en existe de toutes les couleurs et ils s’inscrivent très mal dans un spectre politique réduit à une vision binaire de droite et de gauche. Elon Musk est un écologiste convaincu, éco-anxieux, il est entré à plusieurs reprises en conflit très dur avec Trump sur ces enjeux. Il est aussi très favorable à la transparence et à la démocratie, ce qui est curieux pour un fasciste. Si vous voulez faire du cherry picking dans ses déclarations, vous pourrez prouver tout et son contraire. Elon Musk a rendu tous les brevets autour de Tesla publics, c’est caractéristique des communistes qui croient, eux aussi, à la constitution d’un bien commun pour l’humanité, et sous McCarthy il aurait pu avoir de gros problèmes. Ce n’est pas quelque chose de courant dans l’industrie, où le communisme n’a pas eu des résultats fantastiques. Le dernier exemple en date, c’est Volvo en 1959, lorsqu’ils ont inventé la ceinture de sécurité à trois points et ont passé le brevet dans le domaine public pour sauver des vies plutôt qu’en faire des profits. Mais évidemment Musk n’est pas plus communiste qu’il n’est fasciste. La vérité, c’est qu’il est ailleurs, et il a les moyens de ne pas devoir se rattacher à un camp et ses contradictions. Il a les moyens d’assumer ses propres contradictions.

Est-il anti-establishment, comme certains de ses supporters le perçoivent ?

Non, il est juste libertarien. Il n’est pas du tout anti-establishment. Il fréquente le gotha d’Hollywood, s’est lié d’amitié avec de nombreuses stars et va jusqu’à fréquenter les tapis rouges des réceptions les plus huppées. Pas fantastique pour quelqu’un qui serait anti-establishment. Il a une vie sociale qui ressemble à celle de nombreuses stars américaines du business.

Elon Musk est une personne complexe et cryptique qui se dessine par petites touches. Et sa complexité est difficile à appréhender, d’autant qu’il est mauvais quand il s’agit de vulgariser et que bien souvent, seuls des experts peuvent le comprendre, qu’il s’agisse de spatial, d’automobile ou de réseaux sociaux. Peu de gens résistent à la tentation de le mettre dans une case et de le critiquer. Il y a des critiques à faire bien sûr, et elles sont nombreuses. A commencer par la violence incroyable du plan social mené chez Twitter. Le fait qu’il soit désormais à la tête de cette machine à influencer l’opinion mondiale qu’est Twitter est extrêmement inquiétant. Il faut des contre-pouvoirs et il n’y en a pas. Il en avait pourtant promis et à ce jour rien n’a été fait. Si Twitter, qui était déjà complètement en roue libre et qui s’est permis de mettre au point un véritable arsenal informationnel, destiné à influencer de façon sournoise les conversations de la planète entière, ne changeait pas radicalement et n’intégrait pas de réels contre-pouvoirs en son sein, alors oui, on pourrait parler de fascisme. Mais à condition de regarder en face le fait que la situation relevait déjà du fascisme avant qu’il ne fasse l’acquisition de Twitter. Un fascisme gentil et bienveillant, qui ne porte pas du tout les mêmes valeurs que Hitler même si comme lui il joue avec la hiérarchie des races, mais un fascisme néanmoins, en totale opposition avec tous les idéaux démocratiques.

L’actualité ce sont évidemment les Twitter files, que cherche-t-il avec cela ?

Tout le monde en France avait très bien compris qu’il y avait un biais sur Twitter, à commencer par les journalistes, et avait fait mine d’ignorer que les études censées prouver le contraire étaient basées sur des données issues de Twitter dont on sait aujourd’hui qu'elles étaient complètement truquées. De fait, comme le montrent les Twitter files, le réseau favorisait les Démocrates et mettait en avant ce qui était la culture d’entreprise de Twitter, assumée par l’ensemble de ses employés de l’époque sous le terme de woke, fièrement arboré sur les tshirts corporate de la boîte. Les dernières publications des Twitterfiles laissent même apparaître une coopération entre les antifas et les services de modération de Twitter, c’est dire. Instinctivement, tout le monde pense que Musk va juste changer le sens du biais, et comme en dépit du bon sens nombreux sont ceux qui l'assimilent à un fasciste, ils sont légitimement terrifiés. Ajoutez à cela que Musk n’a pas d’affinité particulière pour les journalistes et qu’il est sur ce sujet, comme sur celui plus pointu du fact checking, adepte du solutionnisme technologique, sous la forme d’un mélange d’algorithme de de collaboratif à la façon de Wikipedia, il faut aussi comprendre que même sans le comprendre dans ses détails, les journalistes voient dans Musk, et sans doute à juste titre q’il réussit son coup, un danger mortel, d’où la difficulté de voir dans la presse un traitement de l’information lié à Musk qui ne soit pas emprunt d’une panique et d’une peur tout à fait légitime par ailleurs.

Depuis son acquisition de Twitter, il annonce mener une guerre envers les wokes mais la réalité est certainement beaucoup plus subtile et complexe que cela, à commencer par le fait qu’il mène à ce stade et avant tout une guerre contre la culture d’entreprise de l’ancien Twitter. Si on regarde les 5 premiers épisodes des Twitter Files de façon calme et posée, on comprend pourquoi la reprise en main de Twitter a été d’une telle violence, même si cela n’excuse pas les conditions du plan social qu’il a réalisé. Ce qui a été révélé aujourd’hui, c’est qu’il y a eu en interne une révolte des employés de Twitter qui ont mis la pression et manipulé leur patron Jack Dorsey pour exclure Donald Trump sur des bases qui n’existaient pas. Ça n’excuse rien de la violence de la reprise en main de Twitter, mais cela permet de comprendre pourquoi il en est arrivé là, et de comprendre pourquoi il n’y avait pas d’autre solution que de licencier une large partie du personnel et notamment de la modération, qui était au cœur de l’entreprise et pilotait sa culture. A côté de cela, avec les Twitter files, il mène un bras de fer a minima avec les Etats-Unis et vraisemblablement avec différents Etats, à commencer par la France et l’Europe, qui se sont alarmées de son action sur la modération car elles profitaient du biais. Il y a quelques semaines Emmanuel Macron et Thierry Breton jouaient les gros bras en expliquant à Musk qu’il devrait se plier à un règlement européen à venir vis-a-vis duquel Musk s’était déjà engagé à plusieurs reprises.  On les imagine moins fanfarons maintenant que Musk pourrait publier la façon dont la censure de Twitter a été menée à l’occasion de différentes élections en Europe.

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