Mais que va donc devenir la gauche sans Marine Le Pen ? <!-- --> | Atlantico.fr
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La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, lors d'un hommage, le 30 avril 2021, à Stéphanie Monferé, la policière tuée à Rambouillet.
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, lors d'un hommage, le 30 avril 2021, à Stéphanie Monferé, la policière tuée à Rambouillet.
©LUDOVIC MARIN / PISCINE / AFP

Bonjour tristesse

Une femme vous manque et tout est dépeuplé.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il a encore été un peu question du Rassemblement National ce week-end : le congrès du parti se tenait à Perpignan. On en a encore parlé un peu car Jordan Bardella a triomphé de Louis Aliot dans son combat pour remplacer Marine Le Pen le temps d’une campagne.

Mais la présidente du Rassemblement National n’est plus ce qu’elle était. L’échec de son parti aux régionales lui a donné un sérieux coup de vieux. Elle était Ma Dalton et n’est plus que Tatie Marine passablement usée et fatiguée.

Or Marine Le Pen dans sa version Ma Dalton était utile à Macron. Et surtout indispensable à la gauche. Cette dernière, dépourvue depuis longtemps d’existence propre, ne survivait, n’avait de semblant de vie, que grâce à elle.

Avec Ma Dalton, la gauche pouvait jouer à se faire peur. Marine Le Pen incarnait le fascisme qu’il s’agissait de combattre. Des vieillards à la voix chevrotante lançaient l’inévitable « no pasaran ». Dans leurs chaises roulantes, des militants chevronnés de gauche se redressaient péniblement pour faire face à la bête immonde.

Le fascisme, reconnu d’utilité publique, était partout vigoureux et conquérant. Il faisait le siège des locaux de Libération. S’engouffrait dans la rédaction de Télérama. Défonçait la porte cochère du Monde. Et faisait se barricader les journalistes des Inrocks.

Mais maintenant que Ma Dalton a cédé la place à Tatie Marine, qui va leur permettre d’exister ? Qui va alimenter les « Unes » vengeresses et mobilisatrices de ces journaux ? Qui va donner leur élixir de jouvence aux lecteurs de Libération, de Télérama, du Monde et des Inrocks ? On demande un fasciste ou une fasciste d’urgence !

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