Le baiser de la mort !
« Macron est le seul dirigeant européen à ne pas s’être couché devant les Etats-Unis »
Vous ne devinerez jamais de qui est cette phrase.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
On ne va pas vous faire languir : elle est de Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires Étrangères de Poutine ! Il a estimé que le président de la République militait pour une autonomie stratégique de l’Europe par rapport à la puissance américaine.
On imagine que ce sont des félicitations dont Macron se serait bien passé. Elles font mauvais ménage avec les horreurs de Marioupol ou un hôpital pour enfants a été bombardé. Ce qui a valu à Poutine d’être qualifié de « criminel de guerre » par Joe Biden. C’est l’évidence.
Macron n’utilise pas cette expression. Et pourtant il devrait. Il téléphone quasiment tous les jours à Poutine. Leurs conversations se déroulent apparemment entre hommes du monde. Il n’y a pas de doute que le chef de l’État demande au chef du Kremlin d’arrêter la guerre, de lever le siège de Marioupol.
On a guère de doutes non plus sur le fait qu’il est poli avec lui. Macron est un adepte du « en même temps ». C’est ce qu’a bien compris Sergueï Lavrov qui lui décerne des lauriers.
On aimerait avoir l’assurance que Macron appelle Zelensky aussi souvent qu’il appelle Poutine. Et qu’il lui dit de tenir bon et l’assure de son admiration pour l’héroïsme du peuple ukrainien. Sur ce point précis, nous ne disposons, hélas, d’aucune information…
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