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Lunettes noires ou lunettes roses : quatre scénarios sur ce qui attend les avenirs possibles de l’Europe d’ici 2024
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Vision d'avenir

Ce jeudi, les dirigeants de l'Union européenne doivent se retrouver à Sibiu en Roumanie afin de plancher sur l'avenir de l'UE.

Yves Bertoncini

Yves Bertoncini

Yves Bertoncini est consultant en Affaires européennes, enseignant à l’ESCP Business School et au Corps des Mines.

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Edouard Husson

Edouard Husson

Universitaire, Edouard Husson a dirigé ESCP Europe Business School de 2012 à 2014 puis a été vice-président de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL). Il est actuellement professeur à l’Institut Franco-Allemand d’Etudes Européennes (à l’Université de Cergy-Pontoise). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe, il travaille en particulier sur la modernisation politique des sociétés depuis la Révolution française. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Allemagne depuis la Révolution française, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle  ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains. Il écrit en ce moment une biographie de Benjamin Disraëli. 

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Thibault Muzergues

Thibault Muzergues

Thibault Muzergues est un politologue européen, Directeur des programmes de l’International Republican Institute pour l’Europe et l’Euro-Med, auteur de La Quadrature des classes (2018, Marque belge) et Europe Champ de Bataille (2021, Le Bord de l'Eau). 

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Florent Parmentier

Florent Parmentier

Florent Parmentier est enseignant à Sciences Po et chercheur associé au Centre de géopolitique de HEC. Il a récemment publié La Moldavie à la croisée des mondes (avec Josette Durrieu) ainsi que Les chemins de l’Etat de droit, la voie étroite des pays entre Europe et Russie. Il est le créateur avec Cyrille Bret du blog Eurasia Prospective

Pour le suivre sur Twitter : @FlorentParmenti

 

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Atlantico : Ce jeudi, Emmanuel Macron ainsi qu'un certain nombre de gouvernants européens se retrouvent à Sibiu, en Roumanie, à l'occasion d'un sommet informel de l'UE. Au programme : une réflexion sur la stratégie à venir pour l'UE dans les cinq prochaines années. Quels seront selon vous les grands enjeux auquels va devoir être confrontée l'Union Européenne dans ces 5 prochaines années ?

Edouard Husson : L’Union Européenne a cinq à dix ans ans pour prouver qu’elle peut s’adapter au XXIè siècle. C’est une organisation qui a été pensée à l’époque de la deuxième révolution industrielle triomphante. La première pierre a été la Communauté du Charbon et de l’Acier et le principal poste budgétaire de la CEE, pendant longtemps, l’organisation de l’agriculture façon XXè siècle. Ensuite, les Européens se sont trouvés confrontés à la fin du système de Bretton Woods et à l’avènement de l’étalon dollar. Ils ont inventé l’euro, fiat currency façon XXè siècle triomphant, là aussi, totalement inadapté à l’économie entrepreneuriale et polycentrique de la 3è révolution industrielle. L’Union Européenne, à partir du début des années 1990, a profité de la réduction des champs d’intervention de l’Etat, des privatisations, des créations d’agences, de la montée en puissance des ONG, pour se donner une image moderne, d’organisation en réseau. Aujourd’hui, à l’âge des réseaux sociaux, cela fait assez préhistorique. Les progressistes, néolibéraux et fédéralistes européens qui veulent “sauver l’Europe” ne se rendent pas compte de combien ils sont dépassés sur le plan organisationnel. Madame Loiseau a envie de faire un “Blitzkrieg” alors qu’aujourd’hui le défi est celui des cyberattaques. Les références prises par les individus sont toujours révélatrices. 
Le grand défi c’est la subsidiarité. Il y a beaucoup trop de choses qui sont décidées à Bruxelles et qui devraient l’être à Paris. De même que Paris a recentralisé beaucoup de processus de décision au lieu de laisser les gens qui ont l’information au plus près du terrain décider. Qu’est-ce que le Brexit et son take back control sinon la volonté de ramener la décision au niveau national et local à chaque fois que c’est nécessaire. L’Union Européenne est un énorme paquebot alors qu’aujourd’hui nous avons besoin d’une flotte de bateaux de taille intermédiaire. 
Contrairement à ce qu’on lit souvent, il ne s’agit plus aujourd’hui de construire une grande puissance européenne. La force de l’Europe a toujours été sa diversité et son polycentrisme. Nous avons le plus beau et le plus dense réseau de villes moyennes au monde. Nous nous écharpons sur l’écologie; mais c’est précisément parce que nous sommes le continent où il y a le plus d’innovation en matière de respect de l’environnement, de biodiversité. L’avenir est à des modèles commes l’économie symbiotique, théorisée par Isabelle Delannoy: la convergence entre les circuits courts, l’entrepreneuriat local et l’économie régénérative. 
Le grand défi pour l’UE est donc de trouver le moyen de régénérer et protéger ce jardin de la créativité qu’est l’Europe. Oui, il va falloir protéger nos nations de captations de nos ressources, de notre savoir-faire, de nos cerveaux. Et cela inclut une forte concertation européenne. Mais pas sur le mode de l’actuel lit de Procuste. Nous devons  passer de l’âge du charbon et de l’acier à celui des matériaux de la nouvelle région industrielle, souples, biomimétiques. Nous devons protéger nos données et ceux qui en sont porteurs, maîtriser notre information, faire de l’Europe le continent à la pointe de la formation tout au long de la vie. cela ne passe pas par la création d’un super-Etat mais implique de faire un front uni face aux grandes puissances qui voudraient mettre nos nations dans leur dépendance. 

Yves Bertoncini : Le Sommet de Sibiu a été programmé pour consolider et relancer la construction européenne à 27, juste avant les élections des 23-26 mai et juste après la date présumée du « Brexit » - qui n’a finalement pas encore eu lieu... L’esprit qui a présidé à l’organisation de ce Sommet demeure cependant, par delà les atermoiements britanniques. S’il confirmera qu’aucun autre peuple de l’UE ne veut la quitter, il devra aussi démontrer la capacité des Européens à relever un double défi : celui consistant à surmonter les « crises de copropriétaires » qui minentla cohésion politique de l’UE depuis plus d’une décennie, tout en donnant de nouveaux horizons à leur aventure collective dans un contexte géopolitique particulièrement adverse et stimulant.

La 1ère série de défis internes que les Européens doivent affronter à Sibiu et par la suite portent sur cinq enjeux principaux, qui ont suscité et suscitent nombre de crispationsnationales ou nationalistes : une gestion de l’espace Schengen fondée sur l’européanisation des contrôles aux frontières et davantage de solidarité et de convergence en matière de traitement des demandes d’asile et de l’immigration ; l’approfondissement du marché intérieur, notamment en matière numérique, mais aussi le renforcement de sa régulation sociale et fiscale ; la consolidation de l’union économique et monétaire, ce qui suppose notamment de respecter ses règles de base et de créer un budget dédié à la zone euro ; le respect de l’Etat de droit et la sauvegarde de la démocratie partout dans l’UE ; enfin l’adoption d’un nouveau cadre financier pluriannuel adapté aux priorités à la fois internes et externes qu’affrontent les Européens.
Chacun de ces cinq registres peut à lui seul nourrir tensions et psychodrames entre 27 pays « unis dans la diversité », et dont les dirigeants n’ont pas toujours intérêt à œuvrer à la formulation des compromis nécessaires pour le bon fonctionnement et le développement de l’UE. Il va par ailleurs de soi qu’il ne peut y avoir d’Union forte sans Etats-membres forts : à cet égard, les autres défis « internes » à relever pour l’UE concernent plus directement les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Sibiu et leur capacité à satisfaire les aspirations de leursconcitoyens – ce qui n’est pas lecas à ce stade dans nombre de pays.

Les incertitudes du contexte géopolitiques et la conjonction sans précédent de défis externes qu’ils affrontent sont-elles de nature à ressouder les rangs des Européens, à Sibiu et au-delà ?
L’agressivité de la Russie de Vladimir Poutine et le raidissement empreint d’imprévisibilité des USA de Donald Trump nous invitent à prendre en main notre sécurité collective, de même que l’instabilité de notre voisinage et la menace du terrorisme islamiste. La montée en puissance économique et stratégique de la Chinenous incite à améliorer la compétitivité de nos économies et la cohésion de nos sociétés, mais aussi à réexaminer la conduite de nos politiques commerciales et de concurrence.Périls climatiques et environnementaux nous appellent à mettre en œuvre une stratégie encore plus ambitieuse et exemplaire en matière de transition énergétique et écologique. Notre repli démographique et les désordres migratoires doivent nous conduire à améliorer nos partenariats avec les pays en développement, en matière d’aide publique comme en termes d’ouverture commerciale. La dérégulation financière et l’évasion fiscale doivent enfin nous amener à agir ensemble pour lutter plus efficacement au niveau européen et international.

Ce que le Sommet de Sibiu, puis les élections européennes, permettront d’entrevoir, c’est l’aptitude des Européens à faire prévaloir leurs intérêts communs en s’unissant davantage dans un monde dont ils ne sont plus le centre ; ou, à l’inverse, à cultiver leur propension à perpétuer des tensions et des divisions inhérentes à leur Union, mais qui les affaiblissent. 
Comme aux lendemains de la seconde guerre mondiale, puis après la fin de la guerre froide, les Européens sont confrontés à un 3ème « moment fondateur » : il appartient à leurs chefs d’Etat et de gouvernements, mais aussi à leurs peuples, deregarder ensemble vers le monde plutôt que vers leurs dissensions internes : c’est ainsi qu’ils distingueront plus facilement les intérêts et les valeurs qui les rassemblent et qu’ils retrouveront plus facilement le chemin de leur unité.

Thibault Muzergues : Le fait que le Conseil européen (les chefs d’Etat et de gouvernement et donc le côté intergouvernemental, souverainiste de l’Union) se réunisse quelques semaines avant les élections européennes en dit long sur le peu de cas que les gouvernements nationaux font du Parlement européen – pourtant censée être l’émanation démocratique de l’Europe, et enjeu du scrutin du 26 mai prochain ! A-t-on vu le Congrès des États-Unis se prononcer sur l’avenir du pays quelques jours avant une élection présidentielle ? En réalité, ce Conseil de Sibiu était censé donner l’opportunité à Jean-Claude Junker de faire l’éloge du travail de son équipe durant les cinq dernières années, de tourner la page du Brexit, et remettre l’Europe sur les rails avant le scrutin européen et les prochaines nominations aux postes clés à Bruxelles.

La réalité est bien différente : il sera certes question de postes à Bruxelles (encore une fois, le cynisme est ici orchestré par les instances intergouvernementales, où les Etats-nations sont maitres), mais le bilan de la commission Juncker sera forcément contesté, alors que l’Europe peine toujours à récupérer de la crise financière (même l’Allemagne est en difficulté aujourd’hui). Qui plus est, le Brexit n’est pas encore derrière nous, et les tensions entre gouvernements ont atteint ces derniers mois des proportions rarement vues dans l’histoire de l’Union, en témoignent le rappel de l’ambassadeur français en Italie il y a quelques mois, ou encore la suspension du Fidesz hongrois et du Parti Social-démocrate roumain (PSD) des deux plus grands partis de l’Union, le Parti Populaire européen (PPE) et le Paris Socialiste européen (PSE). La France n’a pas non plus de quoi se réjouir : malgré un programme ambitieux en début de mandat, Emmanuel Macron est de plus en plus isolé au Conseil, les Allemands on décidé de ne pas le suivre, et notre arrogance (ou parfois notre naïveté idéologique) nous a fait manquer de belles opportunités de construire des coalitions alternatives pour accrocher l’Allemagne à un projet européen ambitieux. Bref, il n’y aura pas de quoi pavoiser à Sibiu, malgré les efforts du Président Iohannis qui veut faire de la première présidence roumaine de l’histoire de l’UE un succès.

En fait, il semble que les plus actifs à Sibiu seront les Autrichiens et les Néerlandais : chacun de leur côté, ceux-ci ont proposé de renforcer les mécanismes déjà existants (plutôt que d’en inventer de nouveaux), de mettre fin à la règle de l’unanimité sur toute une batterie de mesures, y compris pour les sanctions économiques à l’extérieur de l’Union, d’harmoniser véritablement les règles d’asile et de mettre fin au « free-riding » qui permet à certains pays de rejeter l’acquis communautaire tout en continuant à percevoir des fonds de l’Union. Le problème, c’est qu’il y a peu de chances que ces propositions soient vraiment suivies d’effet : par exemple, les Pays-Bas se veulent les chefs de file d’un club à l’intérieur de l’Union (le Club hanséatique), qui regroupe principalement des pays du Nord de l’Europe hors Allemagne qui veulent éviter d’avoir à payer pour ce qu’ils voient comme les errements financiers et économiques de l’Europe du Sud. Inutile de mentionner que les pays méditerranéens sont vent debout depuis plusieurs années contre ce manque de solidarité (souvent accompagné de cours de morale fiscale). A cette division marquée s’ajoute celle entre pays d’Europe de l’Ouest, aux majorités plus libérales, et ceux de l’Est, en majorité plus conservateurs sur les valeurs et fermés à l’immigration (notamment parce qu’ils souffrent eux-mêmes d’un vrai problème d’émigration de masse). L’Allemagne et la France, pourtant censés rapprocher les positions de ces différentes parties de l’union, se sont révélés incapables de le faire depuis la crise de 2008, si ce n’est depuis l’Élargissement ! Résultat : l’Europe est aujourd’hui bloquée, alors même que tout le monde est à peu près d’accord que le statu quo actuel ne peut plus durer.

J’en viens donc à répondre à votre question : le principal défi de l’Europe sur les cinq prochaines années va bel et bien être de trouver un mode opératoire qui lui permette de fonctionner normalement, et surtout gérer les oppositions entre Etats-membres pour avancer. Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui rechigne à bouger du fait de la trop longue expérience au pouvoir des équipes d’Angela Merkel (mais aussi du fait que nos collègues allemands sont aujourd’hui les premiers bénéficiaires du statu quo), mais la France est beaucoup trop faible (et incapable de construire des alliances de long-terme) pour réellement pousser des réformes en profondeurs. Il faut espérer qu’au moins un des acteurs change de comportement durant les cinq prochaines années et soit capable d’amener un groupe de pays vers une position commune pour faire avancer l’Union, faute de quoi le projet européen perdra encore cinq nouvelles années.

Florent Parmentier : Dans le cadre de la présidence roumaine de l'Union européenne, les dirigeants européens se retrouvent à Sibiu, en Transylvanie, grande ville d'histoire (capitale européenne de la culture en 2007) fondée par des colons Allemands au 12ème siècle. Le maître de cérémonie, le Président roumain Klaus Iohannis, en a été le maire entre 2000 et 2014.

Il est utile que les dirigeants européens se réunissent pour imprimer un cap à la construction européenne à la veille des élections du 26 mai prochain. Les élections sont lourdes d’incertitudes : le Parlement reflétera les différentes tendances européennes, aussi bien politiques que celles des différents États membres. Il sera probablement moins visible que ses prédécesseurs qui étaient articulés autour des deux grands partis, le Parti populaire européen et le Parti socialiste européen. Leur affaiblissement ouvre de l’espace pour de nouveaux regroupements qui tenteront de faire prévaloir leurs idées.

Aussi, à quoi correspond cette échéance de cinq ans ? Il faut tout d'abord observer qu’il s'agit plus de moyen terme que véritablement de long terme. Pourtant, autour des institutions européennes, se situent plus d’un groupe de réflexion à visée prospective.

Ainsi, au sein du la Commission européenne, son unité de recherche, le Policy Lab, vient par exemple de publier un rapport sur le futur du gouvernement à horizon 2030 en proposant quatre types de gouvernement d'avenir :  la démocratie autogérée, l'algocratie privée, le gouvernement super-collaboratif où la sur régulation. En s’appuyant sur l’engagement citoyen, le design et la prospective, le rapport pose la question de notre rapport au gouvernement, question cruciale à l’heure des réseaux sociaux et de la difficulté de trouver des récits communs, particulièrement au niveau européen.

Le Parlement européen, à travers son service de recherche (European Parliamentary Research Service) a publié en novembre 2018 son rapport sur les tendances mondiales à horizon 2035 (Global Trends to 2035), échéance similaire à celle de la CIA qui publie régulièrement ses travaux de prospective. Là aussi, le rapport propose un certain nombre de pistes – sur les inégalités, le changement climatique ou les technologies.

La Fondation Carnegie et l'Open society viennent également de publier un rapport sur ce que doit faire l'Europe en 2030 (Refocus the European Union : Planet, Lifetime, Technology, dir. Heather Grabbe et Tomas Valasek), qui propose de la réorienter selon trois grands défis: la planète, la technologie et les changements au cours de la vie (protection sociale / formation dans un monde où les changements sur le marché du travail seront plus fréquents).

Enfin, vient de sortir en avril 2019 un rapport (Global Trends to 2030 : Challenges and Choices for Europe) sur les défis et les choix pour l'Europe à horizon 2030 de la part du European Strategy and Policy Analysis System, selon lequel la prochaine décennie définira le futur de l’Europe et son rôle dans le monde.

En dehors de ces propositions existent par ailleurs de nombreuses institutions s’intéressant à ces enjeux avec diverses méthodologies. Les perspectives sont donc multiples !

Dès lors, on peut se demander quel est l'intérêt véritable de se donner pour horizon de réflexion la fin de la prochaine mandature. Tout au plus, on pressent que les décisions qui seront prises s’inscriront dans ce qui existe aujourd'hui. On peut comparer la situation des dirigeants européens avec celle de la Chine qui elle se projette déjà sur 2049, et le centenaire de la prise du pouvoir par le Parti communiste de Mao Zedong. Qu’attendent les Européens pour se demander là où ils en seront en 2052 pour le centenaire de la CECA ?

Les dirigeants européens auraient pu orienter leur réflexion à 15 ans et inventer un chemin pour les 5 prochaines années autour des objectifs prioritaires – des enjeux sociaux, environnementaux et technologiques. L’enjeu n’est pas tant de prévoir le futur, mais d’ouvrir de nouvelles possibilités. Encore faut-il sortir des sentiers battus, et inscrire la réflexion prospective non pas de manière épisodique, mais régulière ! C’est l’une des conditions de la réappropriation démocratique. Il n’est point de vent favorable à celui qui ne sait où il va, disaient les anciens...

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