Loin des yeux, loin du coeur
Loin de l'UMP : les amis de Nicolas Sarkozy sont-ils un peu moins nombreux cette rentrée ?
L'association des amis de Nicolas de Sarkozy se réunira les 1er et 2 septembre à Arcachon. Contrairement à l'année précédente, les ténors de l'UMP seront nombreux à manquer à l'appel. Reste les fidèles.
Maxime Tandonnet et Sylvain Saligari
Maxime Tandonnet est un haut fonctionnaire français, qui a été conseiller de Nicolas Sarkozy sur les questions relatives à l’immigration, l’intégration des populations d’origine étrangère, ainsi que les sujets relatifs au ministère de l’Intérieur.
Il commente l'actualité sur son blog personnel.
Sylvain Saligari est avocat au barreau de Paris. Il est spécialisé dans le droit d'asile.
Atlantico : Alors que l'association des amis de Nicolas Sarkozy se réunit les 1er et 2 septembre, les principaux leaders se détournent du rendez-vous ou jouent la carte de leur autonomie. Entre approbation militante et isolement au sein du parti, où en est réellement Nicolas Sarkozy ?
L'année dernière, les leaders UMP étaient plus nombreux. Faut-il en déduire que les barons du parti l'ont rangé au rayon des affaires classées ?
La base de popularité de Nicolas Sarkozy est-elle suffisamment forte pour un retour en 2016 ou 2017, même sans le soutien des cadres ? L'association de ses amis est-elle suffisamment large dans sa composition pour lui fournir le socle d'un retour éventuel comme leader de l'UMP ?
Quelles sont les conséquences pour l'ancien président du débat au sein de l'UMP sur le droit d'inventaire? Entre les allers-retours et les chassés-croisés des uns et des autres et notamment de François Fillon et Jean-François Copé sur le sujet, les points de tension de la défaite ont ils été purgés ?
Aucune, tant ce sujet n’intéresse personne. A l’heure où le pouvoir socialiste remet en cause les acquis essentiels de son quinquennat auxquels le pays est profondément attaché, comme les « peines planchers » envers les récidivistes, vouloir en faire « l’inventaire » paraît décalé. Les Français sont indignés des querelles d’ambitions élyséennes dans un contexte de crise, d’instabilité internationale profonde, d’incertitude et de souffrance collective. Le débat sur la « droitisation » de la campagne de 2012 a un côté artificiel et mensonger : les Français attendent des hommes politiques des réponses à leurs légitimes préoccupations. Compte tenu de la situation dramatique du pays telle que nous pouvons l’envisager en 2017, le prochain chef de l’Etat ne sera sûrement pas le plus ambitieux, mais le plus capable naturellement d’incarner l’autorité, la sagesse, l’unité, la vérité, et d’impulser une dynamique collective.
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