Ligue des Champions - PSG/Sociedad : 2/0 Les Parisiens souverains poussifs<!-- --> | Atlantico.fr
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Le PSG l'a emporté 2 à 0 face au club espagnol de la Real Sociedad en match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
Le PSG l'a emporté 2 à 0 face au club espagnol de la Real Sociedad en match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
©FRANCK FIFE / AFP

De bon augure avant le match retour

Le PSG l'a emporté 2 à 0 face au club espagnol de la Real Sociedad en match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Pendant que vous comprenez de moins en moins ce monde qui n'a pas besoin de vous, les joueurs du PSG continuent de poursuivre leur rêve européen. Hier soir, pour un huitième de finale qui ressemblait de près comme de loin au premier virage de la saison, ils recevaient les Basques de la Real Sociedad. Ce qui leur était demandé ? Tout bonnement d'être à la hauteur de leur statut pour faire de ce virage un tournant...
S'il est encore trop tôt pour tirer quelque conclusion définitive, il n'est tout de même pas trop tard pour écrire que cette victoire permet au PSG de se placer en ballotage favorable dans l'optique du match retour. Mais alors, que ce fut laborieux ! Car si les matchs passent, il est évident que les problèmes de l'équipe de Luis Enrique restent les mêmes... À savoir (je vous donne les thèmes dans le désordre, vous trierez) des difficultés à sortir les premiers ballons, un manque d'intensité général face au pressing adverse, peu de courses (seulement 112 kilomètres parcourus), de nombreuses pertes de balles, ou encore trop d'occasions concédées à l'adversaire pour une équipe qui revendique dogmatiquement la possession... Copieux, non ? Bref, vous l'aurez compris, pas de quoi mourir d'épectase... Surtout dans une première période amorphe marquée par les occasions basques et les sueurs causées par la frappe de Mérino, sur la barre, juste avant la pause (ça reste entre nous... Saint-Valentin oblige, j'ai fait l'amour à ma régulière pendant la mi-temps, c'était un moindre mal... Vous aussi ?). 
Où en étais-je, déjà ? Ah, oui...
Comme souvent au PSG, quand le match est aussi drôle qu'une fête dont on ne se souvient pas, Mbappé se charge de tout. Et cette fois sur un scénario assez inhabituel : à savoir un coup de pied arrêté de Dembélé prolongé par Marquinhos et conclu par un surgissement limpide du Kid de Bondy au second poteau ! Ma montre Jakie Quartz affichait alors 22 h 13 et toute la capitale pouvait souffler. De quoi donner un petit matelas de confiance à une équipe qui en avait bien besoin et des ailes à Barcola pour offrir un peu plus d'ampleur à un score qui ne demandait que ça (70e). La fin de match ? Ben... guère plus emballante que le reste, avec des Parisiens mieux équilibrés mais peu dangereux, grâce à un Vitinha judicieusement replacé en sentinelle par son entraîneur, et des Basques fatigués nettement moins efficaces dans le pressing ou dans la finition (8 tirs en tout, aucun cadré). C'est tout.
Comme d'habitude, voici quelques appréciations individuelles conjuguées à l'imparfait du subjectif :
Les + : 

Barcola : relativement transparent et brouillon jusqu'au but, il a marqué un but "à la Mbappé" sur un rush agrémenté de deux coups de reins et ponctué par un subtil petit piqué du gauche. Non seulement il a offert le but du break sur une action de classe, mais il prend de mieux en mieux la lumière. Et si c'était lui, l'homme qui monte ?
Dembélé : fidèle à lui-même, il a souvent déséquilibré la défense adverse sans la faire tomber. Le meilleur parisien hier soir ? Oui... Très remuant ? Oui... Stérile ? Aussi, comme d'habitude.
Mbappé : hier soir, malgré de fréquentes prises à deux, il a encore une fois montré le chemin (9 des 12 derniers buts du PSG en phase d'élimination directe sont pour lui). À l'image de ses occasions manquées (6e et 64e), il peut faire mieux, c'est sûr. Sauf que personne ne le fait.
Vitinha : repositionné en pointe basse dans un milieu à trois en seconde période, il a tout clarifié et fluidifié. Ce petit gabarit n'est pas juste un joueur, c'est un joueur juste, nuance.
Les - : 
Fabian Ruiz : imprécis et pas assez utile quand son équipe n'avait pas le ballon, la sentinelle du début de match a beaucoup souffert et joué principalement vers l'arrière quand il l'avait. Pour le dire autrement, on n'a pas su où il allait, mais on a vu qu'il y allait doucement.
Beraldo : lui aussi a souffert, mais contre Take Kubo et ses propres imprécisions. Lui a-t-on rendu service en le titularisant à la place de Lucas Hernandez ? Pas sûr. Sa relance dans l'axe à la 87e est à ranger tout en haut des choses à ne pas faire.
Luis Enrique : l'entraîneur a beau psalmodier semaines après semaines "la maîtrise et la possession", son équipe n'est en rien le reflet de la "philosophie" qu'il revendique lors de chaque conférence de presse. Hier, elle a fait comme bien souvent, elle a marqué en contre ou grâce à ses individualités. Bref, l'écart entre ce qu'il explique et ce qu'il arrive est tellement grand qu'on ne s'y retrouve plus : ce n'est pas qu'on ne comprend pas ses mots, c'est qu'on ne comprend pas ses phrases.
Ces choses étant précisées, que conclure ? Que si les amateurs de beau jeu ont passé leur soirée à enterrer leurs soupirs, il appert néanmoins que les Parisiens, grâce à leurs deux buts d'avance, sont plus que jamais au bord de leur avenir. Tout au bord... Une fois n'est pas coutume, et même s'ils sont loin de leur meilleur niveau, on jurerait qu'ils sont du bon côté...

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