Les secrets de l’influence de Carole Middleton sur le destin royal de sa fille<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Histoire
Carole Middleton, la fille d’un maçon, issue, du côté de sa mère – et à la différence de Michael –, d’une longue lignée de pauvres hères, mineurs et laboureurs du nordest de l’Angleterre, a grandi dans un HLM de la banlieue londonienne.
Carole Middleton, la fille d’un maçon, issue, du côté de sa mère – et à la différence de Michael –, d’une longue lignée de pauvres hères, mineurs et laboureurs du nordest de l’Angleterre, a grandi dans un HLM de la banlieue londonienne.
©

Bonnes feuilles

Comment Kate Middleton a-t-elle réussi à convaincre son prince, l’opinion et la reine Elizabeth II qu’elle était le "casting parfait" ? Extrait de "Kate Middleton, reine du XXIe siècle" (1/2).

Franck Guillory

Franck Guillory

Franck Guillory est journaliste et documentariste, ancien rédacteur en chef de JOL Press. Il a passé huit ans en Grande-Bretagne avant de rédiger une biographie du prince William, William, fils de Diana – La vie d'un prince. Son dernier livre Kate Middleton, reine du XXI ème siècle.

Voir la bio »

Pas de cadavres dans le placard, pas de situations potentiellement embarrassantes, pas d’ex-boyfriends collants, rien. Si des agents ont bien été chargés de conduire une enquête de personnalité, de creuser dans le passé et le présent de Kate et des Middleton, ils n’auront rien trouvé, rien qui puisse venir définitivement altérer l’image d’un conte de fée.

Certes, si, en avril 2004, il ne saurait être question de fiançailles ou de mariage, si la relation entre Kate et William ne saurait être présentée comme autre chose qu’une amourette estudiantine, le choix de la première girlfriend princière est essentiel dans la stratégie permanente de reconquête de l’opinion publique par une famille royale encore mal remise de deux décennies de scandales successifs.

Le parcours de Kate Middleton avant sa rencontre avec William n’en reste pas moins hors du commun. Tellement hors du commun que, rapidement, les esprits fâcheux se sont interrogés sur les conditions du miracle qui ont conduit une « petite fille d’Anglais moyens » à séduire un futur roi d’Angleterre. Peut-on n’y voir que le miracle de l’amour ou, au contraire, un stratagème préparé de longue date. Kate rêvait-elle de devenir princesse et a-telle fait en sorte – ou a-t-on fait en sorte pour elle – que son rêve puisse se réaliser. C’est le rôle tenu par sa mère, Carole, sa personnalité qui a suscité le plus vite et le plus durablement – jusqu’à aujourd’hui – les plus fortes suspicions. Pour la décrire, les commentateurs ont très vite usé d’une expression, peu gratifiante, de la langue anglaise : Carole Middleton serait une pushy mother – une mère qui pousse, une mère Rastignac, une arriviste, prête à tout pour la réussite de sa progéniture, et en particulier de sa fille aînée.

Carole Middleton, la fille d’un maçon, issue, du côté de sa mère – et à la différence de Michael –, d’une longue lignée de pauvres hères, mineurs et laboureurs du nordest de l’Angleterre, a grandi dans un HLM de la banlieue londonienne. C’est elle qui rend particulièrement ordinaire, ou plutôt modeste, les origines de Kate, tandis que son mari est issu, solidement, de la classe moyenne, classe moyenne supérieure. C’est elle aussi qui est apparue, au sein du couple Middleton, comme la véritable force, l’agent provocateur, farouchement déterminée à grimper l’échelle sociale jusqu’au sommet – et plus haut encore. La création de Party Pieces et la réussite qui en suivra, elle en est responsable. Les décisions essentielles concernant l’éducation des enfants – et surtout de ses filles –, elle les a prises. Elle a décidé d’inscrire Kate à la St Andrews School, puis à Downe House, convaincue – elle qui n’avait que l’école publique – que sa fille y recevrait une meilleure formation mais, surtout, qu’elle se lierait d’amitié avec des jeunes filles de bonne famille, un réseau forcément utile. Lorsque, après deux trimestres, Kate éprouve des difficultés d’acclimatation dans ce pensionnat austère pour jeune fille, elle n’hésite pas, postule pour un établissement encore plus prestigieux et Marlborough College et convainc personnellement la direction de l’accueillir aux deux tiers de l’année scolaire. Et puis, bien sûr, il faut voir l’intervention de Carole Middleton dans la décision de profiter d’une année sabbatique et dans le choix de St Andrews, une fois le propre choix de William annoncé…

Quel mal y a-t-il à souhaiter le meilleur pour ses enfants ? Quel mal y a-t-il à être ambitieuse pour soi-même et sa progéniture ? Aucun, sans aucun doute. Aucun, lorsque, surtout, le résultat obtenu – Kate à 19 ans, lorsqu’elle entame son parcours universitaire – est incontestablement une réussite. Envisageait-elle que sa fille puisse un jour rencontrer William ? La rêvait-elle maîtresse, princesse, reine ? Lorsque la grossesse de Diana est annoncée, le 5 novembre 1981, Carole est elle-même enceinte de sept mois ; lorsque le Royal baby – un garçon – voit le jour le 21 juin 1982, sa propre fille n’a que six mois… Évidemment, ce jour-là et, plus tard, tout au long des deux décennies qui suivront, comme tant de mères, au Royaume-Uni et aux quatre coins du monde, elle a dû maintes fois rêver Kate dans le rôle de Cendrillon… Inutile, pour autant, d’aller imaginer une stratégie, un plan subtilement orchestré, car, sauf à croire en une quelconque magie, ses chances de succès étaient incontestablement proches de zéro, carrément nulles. Carole Middleton n’est pas une marâtre, ni une fée bleue. Et le conte de fée de William et Kate, c’est plutôt Blanche-Neige que Cendrillon.

Et Kate, alors ? Rêvait-elle aussi d’épouser un prince ? Toutes les jeunes filles du royaume ou presque, même celles qui ne le trouvaient pas à leur goût, ont dû imaginer comme cela pourrait être « chouette » d’être courtisé par un vrai – le seul vrai – prince, un prince a fortiori réputé charmant. Évidemment. Est-ce pour cela qu’on lui connaît aussi peu de boyfriends tout au long de son adolescence ? Très sage, se serait-elle préservée tout au long de son adolescence ? Sur ce point, qui touche au plus intime, pas d’indiscrétion. Mais, un constat : une génération auparavant, lorsque Diana a été choisie pour épouser Charles, le prince de Galles, la famille royale était loin d’être entrée dans la modernité et la future femme de l’héritier du trône ne pouvait être que vierge. Si vierge que les deux tourtereaux d’alors ne se sont croisés qu’une dizaine de fois avant leur « mariage du siècle » de juillet 1981 – et que Charles poursuivait, quasi ouvertement, sa liaison avec Camilla Parker-Bowles. On connaît la suite… Au début des années 2000, le contexte est radicalement différent et la famille royale avait revu ses critères. Le premier d’entre eux : pas de scandale, plus de scandale.

Certaines mauvaises langues ont prétendu que, dans sa chambre du Marlborough College, Kate avait placardé au mur des posters de William. Le 16 novembre 2010, le jour même de l’annonce officielle de leurs fiançailles, les deux amoureux ont accordé leur premier entretien conjoint à la télévision. Tom Brady, le chef du service politique d’ITN, a bien demandé à la future princesse si la rumeur était vraie. Celle-ci a démenti, sourire en coin, affirmant qu’elle préférait les modèles très sexy de la marque de jean Levi’s. « C’était moi en Levi’s, » a rétorqué William, complice. La preuve que, si Kate en avait rêvé, elle avait su réaliser son rêve avec charme et intelligence.

Extrait de "Kate Middleton, reine du XXIe siècle", Franck Guillory (Editions Jacob-Duvernet), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !