Les photos de sites olympiques abandonnés que les 5 villes retenues pour les JO 2024 n’ont probablement pas envie de voir<!-- --> | Atlantico.fr
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Le tremplin de saut à ski des J.O. de Sarajevo (1984) est totalement à l'abandon, en pleine nature.
Le tremplin de saut à ski des J.O. de Sarajevo (1984) est totalement à l'abandon, en pleine nature.
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Désuétude

Alors que le Comité international olympique vient d'annoncer les 5 villes candidates (dont Paris) pour l'organisation des JO de 2024, de nombreux anciens lauréats ont laissé tomber en désuétude des infrastructures, souvent construites pour une seule compétition.

Les villes sont aujourd'hui souvent frileuses quand il faut se présenter pour accuei_llir les Jeux olympiques. En effet, cette entrepirse a un coût. Pour rappel, les J.O. d'hiver de Sotchi en 2014 ont coûté 36 milliards d'euros à la Russie.  Les Jeux olympiques sont une fête et permettent aux villes qui accueillent cet événement planétaire de construire de nouveaux équipements sportifs. Mais, une fois la compétition terminée, difficile pour certaines villes-hôtes de garder ces lieux sportifs "actifs" ou de leur offrir une seconde vie. Les sites olympiques sont ainsi trop souvent laissés à l'abandon, au fil du temps. La nature reprend alors ses droits et envahit les infrastructures. Dans ce classement pas très joyeux, un petit aperçu du gâchis de ceux qui n'ont pas réussi le défi : Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Atlanta (Etats-Unis), Pékin (Chine) et Athènes (Grèce).

1 - Sarajevo (1984)

Sarajevo, aujourd'hui plus grande ville de Bosnie-Herzégovine a accuilli les Jeux olympiques d'hiver en 1984. Alors capitale de la Yougoslavie, elle peut se targuer d'avoir la montagne la Trebević, où seront construits les tremplins de saut à ski. Les 14e Jeux olympiques d’hiver ont eu lieu du 8 au 19 février 1984. Depuis, le village olympique et la majorité des structures sportives édifiées pour l'occasion ont été abandonnés. Et pour cause, la guerre a éclaté dans le pays, le 6 avril 1992 lorsque l’armée serbe attaqua la Bosnie-Herzégovine, qui venait de déclarer son indépendance le 1er mars. Le conflit s'est achevé par les Accords de Dayton le 14 décembre 1995. Pendant la guerre, les pistes de luge ou encore de saut à ski ont même été transformées en base de lancement de roquettes... Voici les images de ces lieux fantômatiques (photos Reuters) :

Certains lieux sont tout de même utilisés aujourd'hui, mais à des fins différentes. AInsi, les vététistes Kemal Mulic et Kamer Kolar s'entraînent sur l'ancienne piste de bobsleigh des Jeux olympiques :

Voici une vidéo qui montrent bien la vitesse prise par ces cyclistes de l'extrême qui peuvent atteindre la vitesse de 60 km/h :

2 - Atlanta (1996)

Atlanta a accueilli les Jeux olympiques d'été en 1996. Et elle semble être celle qui s'est le mieux occupée de ses lieux sportifs. Le Stade du comté de Fulton Atlanta a ainsi été utilisé pour les compéttions de baseball, mais a été démoli seulement un an après les J.O. L'espace a été transformé en un parking de stationnement de 4000 places. Voici l'image impressionnantes de sa destruction (photo Reuters) :

Plus original, le chaudron où brillait la célèbre flamme, a lui été retiré du stade lorsqu'il a accueilli les matches de l'équipe des Braves et connaît aujourd'hui une nouvelle vie. En effet, il surplombe une autoroute.

3 - Pékin (2008)

La capitale chinoise a accueilli les J.O. d'été de 2008. La ville a été choisie pour les Jeux de 2022, mais ceux-ci se dérouleront en hiver. Fort heureusement car les infrastructures d'alors sont à l'abandon. Est-ce la compétition d'hiver pourra engendrer les mêmes conséquences dramatiques pour l'environneemnt ?

Le lieu qui a servi de terrain de baseball est, par exemple, totalement à l'abandon (photo Reuters) :

Le parking devant le stade où se sont déroulées les épreuves de cyclisme sur piste sert aujourd'hui pour passer des tests de conduite :

Une photo prise par David Gray (Reuters) en mars 2012, soit quatre ans après les J.O. montre l'entrée des installations dédiées au kayak et au canoë :

Plus inquiétant, certains lieux sont aujourd'hui pollués comme l'ancien site de canoë-kayak : 

L'infrastructure qui accueillait les épreuves de beach volley est elle à l'abandon et les pancartes de l'époque sont là pour témoigner du temps écoulé : 

4 - Athènes (2004)

Quelle fierté pour la ville d'Athènes d'être la ville hôte de ces J.O 2004 ! Pays de naissance des Jeux, il est victime aujourd'hui d'une crise économique sans précédent. Pour beaucoup de Grecs qui s'étaient enorgueillis à l'époque, les Jeux olympiques sont désormais une source de colère, alors que le pays connaît la dépression, un chômage record et la pauvreté.

Sans doute la plus belle illustration de ces abandons, le stade en marbre de Panathinaikon, qui a accueilli les premiers Jeux olympiques modernes en 1896 et qui a aussi été utilisé pour les épreuves de tir à l'arc et pour l'arrivée du marathon lors des Jeux d'Athènes en 2004. Dix ans plus tard, voici son état (photo Reuters) :

Comme dans les autres villes, ici aussi le stade de baseball du complexe olympique d'Hellenikon est abandonné. 

L'une des fiertés de ces Jeux pour la Grèce : le centre de canoë et kayak ! Il a été le premier dans l'histoire olympique à être rempli d'eau salée plutôt que d'eau fraîche. Aujourd'ui il est totalement à sec et abandonné :

Enfin, les terrains de beach volley ont été envahis par la nature :

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