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Les microplastiques qui flottent dans l’air pourraient eux aussi impacter le dérèglement climatique
©ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Atlantico Green

Dans la revue « Nature », la chercheuse Laura Revell, indique avoir découvert que de minuscules morceaux de plastiques tourbillonnent dans le ciel ce qui affecterait notre climat.

Dominique Audrerie

Dominique Audrerie

Dominique Audrerie est un expert indépendant des questions environnementales.

Il est également docteur en droit de l'environnement et ancien directeur du Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (en 1993).

Il est avocat à la Cour et maître de conférences.

Il est l'auteur de Petit vocabulaire du patrimoine culturel et naturel (Confluences, 2003).

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Atlantico : Dans la revue « Nature », la chercheuse Laura Revell, indique avoir découvert que  de minuscules morceaux de plastiques tourbillonnant dans le ciel affecterait notre climat en le chauffant ou le refroidissant. D'où proviennent ces micros plastiques et comment influent-ils sur notre climat ?  

Dominique Audrerie : En premier lieu, il me semble nécessaire de rappeler que la pollution est liée à la vie. Tout être vivant pollue, qu'il s'agisse de l'homme, des animaux ou de la nature elle-même. Depuis la préhistoire la pollution est présente et donc il faut prendre garde à ne pas dénoncer  sans mesure les nuisances qui, pour nombre d'entre elles, sont liées à la vie de chaque jour. La question est donc de savoir si les nuisances constatées sont excessives et par là même dangereuses à court ou à long terme, et si des procédures adaptées sont possibles. Un simple exemple: brûler du bois produit une pollution bien réelle; or depuis toujours le feu  de bois a été nécessaire pour préparer la nourriture et se chauffer. Dès lors faut-il interdire les feux de bois au motif qu'ils polluent. On pourrait prendre bien d'autres exemples similaires. Les morceaux de plastiques tourbillonnant dans l'air sont du même ordre: peut-on les éviter au regard de notre mode de vie? sont-ils à ce point dangereux qu'ils menacent les conditions de vie? Là encore il convient de rappeler que la nature, au fil du temps, sait trouver des solutions face aux  agressions qu'elle subit. Mieux vaut à l'évidence éviter de polluer, mais le catastrophisme vite suggéré n'est pas non plus une attitude responsable. Les morceaux de plastiques tourbillonnant sont cause de pollution, mais à quel point? Cela est très  difficile à établir. La solution idéale serait … de renoncer à l'usage des matières plastiques. 

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Les déchets plastiques sont de nature différente selon leur origine et leur composition. Il y a  de nombreuses sortes de plastiques. Il s'en suit qu'ils ne réagissent pas de la même façon sur  l'environnement, et cela d'autant plus qu'ils sont présents en quantité importante ou au contraire de manière infime. Les effets peuvent être à terme très dangereux, mais encore une fois il convient de bien préciser composition et quantum. L'effet sur l'énergie solaire est une des conséquences constatées.

À terme, si nous continuons à répandre des micros-plastiques tels que nous le faisons ces éléments auront-ils un effet positif ou négatif sur notre climat ? Comment faire pour que leur influence soit moindre ?

A terme l'extension de la pollution par les plastiques peut être d'une gravité, qui à bien des  égards doit nous interroger. Aujourd'hui il semble bien qu'une volonté se fasse pour limiter la consommation des plastiques au profit d'autres matières moins polluantes. Mais, et j'y insiste à nouveau, la pollution constatée et justement dénoncée, provient notamment du fait que les déchets plastiques sont abandonnés, rejetés sans aucun traitement, alors qu'ils devraient être recyclés et transformés. Ils sont et restent polluants, mais traités suivant des procédures adaptées, existantes ou à organiser, leurs effets polluants peuvent être bien moindres.

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