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Les délicats défis auxquels devra faire face Mgr Michel Aupetit, nouvel archevêque de Paris
©Reuters

Prudent

Michel Aupetit a été nommé nouvel archevêque de Paris par le pape François. Un choix cohérent par rapport aux précédentes nominations et un homme qui devrait arriver à fédérer un diocèse complexe à gérer

Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé, historien, spécialiste de l’histoire du christianisme. Il est rédacteur dans la revue de géopolitique Conflits. Dernier ouvrage paru Géopolitique du Vatican (PUF), où il analyse l'influence de la diplomatie pontificale et élabore une réflexion sur la notion de puissance.

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Atlantico : Ce jeudi 7 décembre, Michel Aupetit a été nommé nouvel archevêque de Paris par le pape François. Alors que Michel Aupetit ne semble pas plus appartenir au camp "conservateur" qu'à un camp modéré. Le choix de cette personnalité peut-il être considéré comme cohérent avec le renouveau catholique qu'il est possible d'observer lors de ces dernières années ? 

Jean-Baptiste Noé : C’est un choix cohérent. Il fut évêque auxiliaire de Paris puis évêque de Nanterre, donc il connaît bien l’Ile-de-France et ses problématiques. Il a une riche expérience de pasteur et des questions ecclésiales. De plus, c’est aussi quelqu’un qui a une riche expérience humaine. Il fut docteur généraliste une grande partie de sa carrière, puisqu’il a été ordonné prêtre à 44 ans. C’est donc une personne qui connaît le monde et ses différentes strates sociales.

Il sait fédérer des camps divers, ce qui est la tâche première d’un évêque. C’est aussi un prêtre de sa génération : ordonné par Mgr Lustiger, ancien archevêque de Paris, prêtre sous Jean-Paul II puis Benoît XVI, il est exactement dans les thématiques contemporaines et correspond bien au profil des prêtres de son diocèse. Il fait partie de cette nouvelle génération de prêtres qui arrive désormais aux responsabilités ecclésiales. Mgr Vingt-Trois était de la génération postconciliaire, Mgr Aupetit est de la génération Jean-Paul II. 

N'aurait-il pas été plus cohérent de nommer une personnalité jugée plus conservatrice, dans une logique d'accompagnement de ces mouvements ? 

Il saura fédérer les différents mouvements du diocèse de Paris, qui est un diocèse complexe à gérer, avec de grandes différences idéologiques et spirituelles. Il est très apprécié dans son diocèse de Nanterre et il a bien su gérer un diocèse qui est très proche de celui de Paris, dans ses strates sociologiques et spirituelles.

Quels seront les défis à relever pour le diocèse au cours de ces prochaines années, notamment dans la gestion des fractures existantes ? 

L’archevêque de Paris est un homme exposé. Il est de fait la tête visible de l’Église catholique en France, devant dialoguer avec les autorités politiques et médiatiques. C’est une lourde charge politique avec des enjeux majeurs : lois de bioéthiques à venir, question de l’islamisme, renouveau du catholicisme en France. En homme d’expérience et de prière, il a tous les atouts pour bien s’acquitter de sa tâche.   

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