Le grand rabbin Haïm Korsia sauvé par le Covid ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Grand Rabbin de France Haïm Korsia assiste à une cérémonie marquant le 80e anniversaire des rafles de Juifs du Vel d'Hiv pendant la guerre, à Paris, le 17 juillet 2022
Le Grand Rabbin de France Haïm Korsia assiste à une cérémonie marquant le 80e anniversaire des rafles de Juifs du Vel d'Hiv pendant la guerre, à Paris, le 17 juillet 2022
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Un virus providentiel !

Il est vrai qu’il allait entreprendre un voyage à hauts risques

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Haïm Korsia devait accompagner Emmanuel Macron pour son voyage en Algérie. Pour lui, il s’agissait d’un pèlerinage sur la terre de ces ancêtres. Les parents de Haïm Korsia sont en effet nés en Algérie. Des Juifs y résidaient depuis des temps immémoriaux. Bien avant l’invasion arabe. 

Pendant des siècles, ils ont vécu là-bas sous le statut infamant de dhimmis : protégés certes mais diminués et méprisés. En 1872, le décret de Crémieux fit d’eux des citoyens français. Les Arabes, jaloux de ne pas avoir obtenu ce privilège, ne leur pardonnèrent jamais. 

Le geste de Macron, qui avait convié Haïm Korsia à prendre place dans son avion, avait donc valeur de symbole. Informées de la composition de la délégation, les autorités algériennes ne firent aucun commentaire sur la présence de Haïm Korsia. 

Elles ne voulaient pas offenser le président de la République. Mais pour le reste, ce fut un déchaînement de haine et de violence verbale. Dans la presse locale et sur les réseaux sociaux algériens, on rivalisa d’insultes. 

On ne voulait pas de ce Juif là, « un support du sionisme », « un complice de l’assassinat de la Palestine ». On y ironisa même sur « le grand radin ». On pouvait donc s’attendre à des manifestations haineuses et houleuses. 

Au dernier moment, avant d’embarquer pour l’Algérie, le grand rabbin dû, comme les autres membres de la délégation, se soumettre à un test de dépistage. Et on découvrit qu’il était cas contact. Haïm Korsia dû annuler sa présence. Parfois, le Covid fait bien les choses … 

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