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Le dernier livre d'Eric Zemmour, La France n'a pas dit son dernier mot, lors d'un événement de la campagne promotionnelle de l'essayiste en septembre 2021.
Le dernier livre d'Eric Zemmour, La France n'a pas dit son dernier mot, lors d'un événement de la campagne promotionnelle de l'essayiste en septembre 2021.
©NICOLAS TUCAT / AFP

"La France n'a pas dit son dernier mot"

Alors que les candidats LR vont débattre ce soir sur LCI, Eric Zemmour a imposé ses thèmes au coeur de la campagne. Devons-nous accepter le déclin de la France parce que nos dirigeants ont peur de trop aimer la France, son histoire, ses valeurs et sa culture ? La campagne électorale va se jouer à droite.

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Benoît de Valicourt

Benoît de Valicourt s’inscrit dans la tradition du verbe et de l'image. Il travaille sur le sens des mots et y associe l'image réelle ou virtuelle qui les illustre. Il accompagne les acteurs du monde économique et politique en travaillant leur stratégie et leur story-telling et en les invitant à engager leur probité et leurs valeurs sur tous les territoires. 
 
Observateur de la vie politique, non aligné et esprit libre, parfois provocateur mais profondément respectueux, il décrypte la singularité de la classe politique pour atlantico.fr et est éditorialiste à lyonmag.fr
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Pas une semaine, pas un jour sans que les sujets imposés par Zemmour depuis l’été ne soient l’alpha et l’omega de la politique française quel que soit le domaine, de l’immigration à l’économie en passant par la sécurité.

Il n’est pas le seul à dénoncer l’insécurité, l’immigration, le déclin économique et culturel de la France,… mais aujourd’hui il est celui qui bénéficie de la plus large audience tous supports confondus. France Télévisions avait senti le vent tourner en arrêtant l’émission Les Z’amours le 21 août dernier sans doute pour éviter tout paronyme !

Mais comment en est-on arrivé là ?

Les médias mainstream ont beau essayé de nous convaincre que penser comme Zemmour ce n’est pas bien, que ses idées sont celles de la droite nationaliste de 1934 qui renversa le gouvernement Daladier, rien n’inverse la tendance, une certaine idée de la France n’a pas dit son dernier mot.

Il y a bien les efforts de la Gauche pour expliquer la générosité de la France, mère nourricière de l’Humanité, mais son message n’est pas audible. Manuel Valls ou Anne Hidalgo, les deux Ibères de la politique française, ont pris la plume pour raconter ce que la France avait fait pour eux et combien ils lui en sont reconnaissants. Pas sûr que les Français et les Parisiens soient aussi enthousiastes …

La France a certes évolué et le tournant s’opère au début des années 60 comme pour beaucoup de pays, l’URSS y compris avec le rapport Khrouchtchev que l’on peut comparer à un séisme lent et silencieux.

La décolonisation, mai 68 et le départ du Général de Gaulle ont sonné le glas de cette France respectée. Avec elle, l’autorité s’en est allée pour toujours plus de liberté comme si elle pouvait apporter une solution à tous les maux.

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La liberté est la forme la plus aboutie du respect et nous devons la chérir pour garder notre identité. Nous devons être libres d’aimer la France, libres d’y accueillir avec bienveillance les amis de la liberté d’aimer, de croire, de penser dans le respect de nos valeurs héritées de notre histoire, libres de refuser le wokisme comme théorie d’un genre nouveau.

La France n’est plus la grande nation qui fait rêver, la France n’est plus le pays respecté pour son autorité morale. La dernière fois que la France a forcé le respect c’était en 2003 en refusant de participer à la guerre contre l’Irak et elle avait raison mais déjà son influence était devenue trop faible pour être entendue, s’en est suivi l’effondrement de l’autorité du monde arabe et la création de Daesh.

Devons-nous accepter le déclin de la fille aînée de l’Eglise parce que nos dirigeants ont peur de trop aimer la France, son histoire, ses valeurs et sa culture ?

Non, la France n’a pas dit son dernier mot et nous entendons monter une ferveur populaire et nationale qui mérite le respect des candidats à l’élection présidentielle.

La campagne se jouera à droite sur des thèmes que nous avons laissés de côté pendant des décennies au profit de combats certes justes comme les politiques sociales mais qui par leur générosité ont attiré « la misère du monde ».

Ce soir, sur LCI où l’ombre de Zemmour planera, les candidats de la droite débattront dans le cadre d’une primaire qui ne dit pas son nom et nous ne pouvons qu’espérer voir émerger un leader qui sera capable de conjuguer économie, éducation et sécurité sans s’enfermer dans un discours d’extrême-droite sur le contrôle de l’immigration et sur l’identité nationale.

La France doit remettre de l’ordre dans la nation et sans vouloir plagier Antonio de Oliveira Salazar, « L’ordre est tout sauf un produit spontané de notre société, c’est le fruit de l’intelligence et de l’autorité ».

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