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Des voitures circulent sur les Champs-Elysées à Paris, le 11 mai 2020.
Des voitures circulent sur les Champs-Elysées à Paris, le 11 mai 2020.
©THOMAS COEX / AFP

Pollution

Airparif a décidé de faire évoluer son interface et ses indicateurs. Le nouvel indice de la qualité de l’air abandonne la valeur « très bon » et ajoute une toute nouvelle mention, « extrêmement mauvais ».

Christian Gérondeau

Christian Gérondeau

Christian Gérondeau est polytechnicien et expert indépendant. Il travaille depuis plus de dix ans sur les questions environnementales.

Il est l'auteur du livre "Ecologie la fin" aux Editions du Toucan et "L'air est pur à Paris: mais personne ne le sait!" aux éditions de L'Artilleur.

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Atlantico : Airparif a changé son interface et rend ses indicateurs encore plus alarmants. Le nouvel indice de la qualité de l’air abandonne la valeur « très bon » et ajoute une mention jusqu’alors inexistante: « extrêmement mauvais ». Peut-on y voir le signe d’une volonté de faire croire que la situation se dégrade ?

Christian Gérondeau : Cela me paraît clair. La pollution de l’air a disparu à Paris. Quand vous regardez la blancheur des immeubles à Paris, ils sont blancs. Regardez la façade de Notre-Dame qui a été nettoyée il y a un quart de siècle, elle est encore blanche. La vérité, c’est que l’air est pur à Paris mais personne ne le sait. Toutes les courbes montrent que la pollution pour l’ensemble des polluants est en chute ou a totalement disparu. Donc quelle est la vérité ? Tous ses services qui emploient des centaines et des centaines de personnes n’ont plus rien à observer. Alors qu’est-ce qu’ils font ? Ils changent le thermomètre ! Ce qui était considéré comme tout à fait acceptable devient très dangereux et on recommence. On crée l’angoisse parce que les gens qui ne sont pas au courant disent « il y a de plus en plus de pollution » alors qu’en fait il n’y en a plus. 

Comment analyser cette décision ? Peut-on y voir un but politique ?

Regardez les responsable d’AirParif. Ce sont des écolos. Voilà la réponse. Donc ils imaginent que la pollution de l’air est dangereuse alors qu’en réalité quand il y a des solutions dangereuses, c’est à l’intérieur des immeuble. Dans les immeubles, la densité des polluants est 10 fois supérieure à ce qu’elle est à l’extérieur. Prenons l’exemple des oxydes d’azote. Si vous faites la cuisine au gaz, vous avez des densité d’oxyde d’azote qui sont incomparablement supérieures à ce que vous trouvez à l’extérieur.

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Quel est l’état de la pollution de l’air à Paris ?

Il n’y plus de pollution à Paris. Elle a disparue. Le dioxyde de soufre par exemple. On ne peut même plus le mesurer. Le plomb ? Entièrement disparu. Le dioxyde de carbone ? Divisé par huit. Les particules fines ? Divisées par vingt. L’air est pur à Paris. Regardez les films anciens en noir et blanc. Toutes les façades sont noires. Aujourd’hui elles sont claires. 

Comment expliquer une telle évolution de la qualité de l’air ? 

On a dépollué les immeubles, les usines et les voitures. Les voitures modernes ne polluent plus. Il y a 30 ou 40 ans, vous voyiez de la fumée noire sortir des pots d’échappement. Il n’y a plus ces polluants aujourd’hui. Avant, on se chauffait au charbon, mais ce n’est plus le cas depuis longtemps. On a tout nettoyé. Avant, quand on regardait la fumée des usines, ce n’était même pas noir: c’était orange, rouge, jaune. On a tout nettoyé. Il n’y a plus de pollution car il n’y a plus de polluants.

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