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La défaite de Marine Le Pen : une chance pour la droite ?
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Vers un match retour …

Peut-être mais c’est à coup sûr la dernière

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Marine Le Pen en était à sa troisième campagne électorale. Trois campagnes, trois échecs. Elle ne s’en relèvera sans doute pas. Et le Rassemblement National va s’en trouver orphelin. Il est en effet peu probable que Jordan Bardella soit de taille à revigorer ce parti chancelant. 

Plongées dans l’amertume de cette défaite, des millions de voix sont en déshérence. Où iront-elles lors des législatives ? Certainement pas au Rassemblement National, dont l’implantation locale est proche de zéro. Ces voix sont à prendre. Par qui ? Par la droite ! 

Pourtant, cette dernière est en piteux état après le score pathétique de Valérie Pécresse. Il est évident que la candidate LR a laissé derrière elle un champ de ruines. Mais sous les décombres il y des survivants. Des dizaines de députés, des présidents de régions, des milliers de maires et d’innombrables militants meurtris mais fidèles. 

C’est une force d’attraction susceptible de séduire les électeurs frontistes qui pourraient être tentés par un vote utile. Pour cela il faut que le parti de Christian Jacob (pour combien de temps encore sera-t-il à sa tête ?) se dote d’un chef, la cheffe ayant failli. Les électeurs de droite, et encore plus d’extrême droite ont toujours eu besoin d’un homme ou d’une femme pour incarner leurs inspirations. Ce chef reste à trouver. 

Macron est fort : pour contrebalancer son pouvoir il faut une droite forte. Sinon on pourra, et pour longtemps, dire adieu à la droite. Pour le moment, et sans nous faire d’excessives illusions, nous nous contenterons d’un au revoir. 

PS : Pour reprendre les très pertinentes analyses de Jérôme Fourquet, il y avait jusqu’à maintenant trois France : celle de droite, celle d’extrême-droite et celle macronienne. Il n’en reste que plus de deux. Est-il de souhaitable qu’il y en ait plus qu’une seule ? 

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