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Une vue de la planète terre depuis l'espace. Le dérèglement climatique peut amener les entreprises et leurs dirigeants à être des acteurs majeurs dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Une vue de la planète terre depuis l'espace. Le dérèglement climatique peut amener les entreprises et leurs dirigeants à être des acteurs majeurs dans la lutte contre le réchauffement climatique.
©Nasa / Afp

Tribune

Face au dérèglement climatique, il est nécessaire de modifier nos modes de vie et nos habitudes. Les entreprises et leurs dirigeants pourraient devenir les premiers acteurs du changement.

Sébastien Laye

Sébastien Laye

Sebastien Laye est chef d'entreprise et économiste (Fondation Concorde).

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Ferréol Delmas

Ferréol Delmas

Ferréol Delmas est le Directeur du think tank « Ecologie responsable ».

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Loic Rousselle

Loic Rousselle

Loic Rousselle est Vice Président du Parti Quatre Piliers.

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L’ingénieur et homme d’affaires Charles Kettering professait en 1956 que « Le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser. » Si cette sentence peut paraître réductrice et abrupte elle révèle une certaine mentalité. Il est de bon temps d’opposer progressisme et conservatisme, progrès acharné et obscurantisme. Aujourd’hui, il est -et de l’avis de presque tous- nécessaire de modifier nos modes de vie, nos habitudes face aux changements climatiques. Certes, il convient donc d’effectuer des changements essentiels qui vont remettre en cause nos paradigmes. Certes, la transition écologique devra se faire et est déjà en train de se faire. Mais une petite musique celle de la décroissance, laissant de côté toute velléité de coopération avec ce fameux monde de l’entreprise -qui fait peur à certains idéologues prêchant un « grand soir teinté de vert » - résonne de plus en plus fort. Il faudrait cesser de produire, cesser de faire des enfants. Ce projet de société dangereux est fait d’affrontements et sera le ferment d’inégalités et de discriminations : faudra-t-il pour continuer à vivre sans produire spolier tout détenteur de la propriété privée ? 
Face à ce choix majeur, il est urgent d’inclure et non d’exclure. Les dirigeants d’entreprises sont les premiers acteurs du changement. Il est de bon ton dans le microcosme politique de fustiger l’inconséquence des chefs d’entreprise uniquement intéressés par le principe de rentabilité. Mais la faute n’incombe-t-elle pas avant tout aux décideurs publics qui n’ont pas su ou pu prendre les mesures tant espérées par lâcheté, démagogie ou cynisme ? Aujourd’hui ces entreprises, poumon pour notre pays faisant vivre des millions de salariés, cherchent à modifier leurs process comme l’explique Barbara Pompili, Ministre de l’Ecologie : « Les entreprises qui prennent le chemin de la transition écologique sont celles qui vivront demain. On sait que dans une transition il y a des gagnants et des perdants, ce n'est pas pour ça qu'on va laisser les gens sur le carreau ». Les résultats commencent à poindre et les mentalités ont déjà évolué comme le précise la récente enquête menée par la BPI France expliquant que 80 pourcents des dirigeants sont convaincus du besoin de conduire une véritable transition écologique. Cette réelle volonté de changer est également visible dans l’attrait des entreprises pour des fondations et organisations comme le Forum de Giverny, travaillant à une meilleure « Responsabilité Sociale et Environnementale ». 
Le rôle d’un think tank ou d’un laboratoire d’idées comme « Ecologie responsable » est justement d’accompagner cette transition par l’apport de mesures et de propositions permettant aux entreprises d’évoluer en investissant dans la finance verte, en obtenant des aides et abattements fiscaux pour les créations d’emplois verts, en cherchant à proposer des idées innovantes permettant de créer de la richesse tout en préservant l’environnement à l’instar de notre proposition de banc connecté alliant technologies et réduction de la pollution urbaine. Loin d’un greenwashing que critiqueront les tenants de la décroissance, il est primordial de défendre un esprit de sobriété, qui cherche maintenir une vie économique dans le respect de la planète sans oublier que nous sommes des héritiers, enracinés et dépositaires d’un « bien commun » que nous devrons léguer aux générations futures. 
Ainsi, Il est temps aujourd’hui de repenser notre modèle de société en incluant l’ensemble des acteurs au processus. « Les forêts précèdent les civilisations, les déserts les suivent » disait le grand écrivain François-René de Chateaubriand dans ses Mémoires d’Outre-Tombe. Notre modèle est beau quand il permet un juste développement de notre économie tout en permettant un respect et une protection de notre environnement. Notre génération refuse d’être celle du « désert » qui oublierait la planète, elle ne doit pas non plus devenir celle qui renverse la table, jetant aux orties progrès, économie et génie de l’Homme. Cette génération doit être écoutée, gageons que l’élection présidentielle de 2022 sera une première marche à cette prise de conscience collective. 
Sébastien Laye est entrepreneur et Président du parti « Quatre Piliers » 
Ferréol Delmas est le Directeur du think tank « Ecologie responsable » 
Loic Rousselle est Vice Président du Parti Quatre Piliers

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