L'activité française se redresse mais la route vers la croissance est encore longue

Il y a deux points à souligner dans l'amélioration perçue de la situation en France.

La première est une situation conjoncturelle globale qui est plus favorable. Cela s'observe par exemple aux Etats-Unis (au-delà de l'aléa climatique de janvier et février) mais aussi en zone Euro. L'indice Markit pour la zone euro continue de traduire une orientation haussière de l'activité.

La France, en suivant l'enquête Markit, était en dehors de cette dynamique. Elle se recale dessus progressivement. Le chiffre de mars y contribue largement. Il y a eu des discussions récentes sur cette enquête. En fait, les chiffres de la fin d'année 2013 et du début 2014 étaient un peu faibles par rapport à l'activité. L'enquête suggérait une contraction du PIB au dernier trimestre 2013, alors que le chiffre publié a été de +0.3%.

En d'autres termes, l'économie se recale sur le cycle européen. Cela n'en fait pas cependant un leader et nos prévisions de croissance ne sont pas modifiées. Cela réduit simplement l'incertitude par rapport à celles-ci du fait de ce recalage.

La deuxième étape passera par la hausse de l'investissement afin de donner davantage d'autonomie à la croissance française. C'est le sens d'ailleurs du pacte de responsabilité. Mais il faudrait que les négociations aillent assez vite pour que les entreprises puissent capter le cycle global et que la situation économique française s'améliore enfin dans la durée.

Si c'est le cas, alors le marché du travail changera d'orientation. Pour cela, il faut que les chefs d'entreprise aient la capacité à allonger leur horizon économique. Ils ont besoin pour cela de moins d'incertitude sur le cadre qui sera celui de leur activité.