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La réforme judiciaire du gouvernement de Benjamin Netanyahou en Israël a entraîné un mouvement de contestation au sein de la population israélienne.
La réforme judiciaire du gouvernement de Benjamin Netanyahou en Israël a entraîné un mouvement de contestation au sein de la population israélienne.
©JIM HOLLANDER / POOL / AFP

Pente dangereuse

…même très mal.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Pas d’accord pour une fois avec Gilles-William Goldnadel. Il écrit sur Atlantico que la réforme judiciaire voulue par Netanyahou « n’est pas anti-démocratique contrairement à ce que pensent les Israéliens qui protestent ».

Sur le papier, il a raison. Mais seulement sur le papier. Le but du gouvernement de l’Etat hébreu est de supprimer ou de juguler la Cour suprême, une institution qui, à raison, a le dernier mot s’agissant des lois.

Gilles-William Goldnadel oublie certains détails. Et le diable se niche parfois dans les détails. Le gouvernement de Netanyahou est composé de ministres de droite, d’extrême droite et de représentants de partis ultra religieux. Certes, ils ont été élus démocratiquement.

Or la démocratie charrie le meilleur et aussi souvent le pire. Ainsi le gouvernement de Netanyhahou veut instaurer la peine de mort pour les terroristes. Non, non et non ! La peine de mort ne fut appliquée qu’une fois en Israël contre Adolf Eichmann, le bourreau nazi. Cette seule fois doit suffire.

Les dizaines de milliers de manifestants qui défilent dans les rues de Tel Aviv et dans d’autres villes crient « nous ne voulons pas qu’Israël devienne une théocratie comme l’Iran ».

On n’en est pas là bien sûr. Mais la démographie n’est pas en faveur des manifestants qui appartiennent, et Gilles-William Goldnadel le souligne, à la classe moyenne orientée à gauche.

Dans les milieux pauvres d’origine sépharade, on fait beaucoup plus d’enfants qu’eux. Et confrontés aux terroristes palestiniens, ils versent dans une haine anti arabe aveugle.

Les manifestants anti-Netanyahou ont la nostalgie du Bel Israël. Celui des kibboutz illustré par l’image d’une jeune fille sur un tracteur, le fusil en bandoulière.

Cette époque ne reviendra plus. Le temps ayant fait son œuvre. Mais il n’est pas interdit d’avoir un rêve et un idéal !

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Petits éléments pour comprendre pourquoi la réforme judiciaire souhaitée par le gouvernement Netanyahou n’est pas le scandale démocratique que dénoncent certains

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