Harcèlement scolaire : le ministère de l’Education nationale n’a pas compris ce que les réseaux sociaux ont changé à la situation et les élèves en paient le prix<!-- --> | Atlantico.fr
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Une campagne d'affichage contre le harcèlement scolaire.
Une campagne d'affichage contre le harcèlement scolaire.
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Inertie

Après le suicide de Lindsay, sa famille a décidé de porter plainte pour non assistance à personne en péril, notamment contre le directeur de son collège. Au-delà des responsabilités à établir dans ce cas précis, il est de plus en plus clair que l’administration centrale laisse ses équipes se débrouiller seules face à la complexité juridique et humaine de la nouvelle réalité entretenue par les réseaux sociaux.

Catherine Verdier

Catherine Verdier

Catherine Verdier est psychologue-thérapeute-analyste pour enfants et adolescents. Elle est fondatrice de Psyfamille, présidente de l’association Amazing Kids qui œuvre pour la prévention du harcèlement scolaire dès le plus jeune âge. Elle est experte judiciaire, conférencière et auteure de livres sur le harcèlement scolaire. Catherine Verdier a notamment publié « 50 activités bienveillantes pour prévenir le harcèlement », Larousse, 2021 et « L’écologie scolaire », Dunod, 2022.

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Atlantico : Le suicide de la jeune Lindsay illustre, semble-t-il, deux réalités en termes de harcèlement : la dimension physique, que l’on rencontre à l’école, ainsi que sa composante virtuelle. Cette double réalité paraît complexe à appréhender tant pour les enseignants que l’administration, l'Éducation nationale ou même les parents. Qu’en est-il exactement ?

Catherine Verdier : C’est tout à fait vrai. Le cyber multiplie les effets du harcèlement et force est de constater que certains des cyber-harceleurs n’ont même pas conscience de l’être. Il faut aussi soulever la problématique du “témoin” dans le cadre du cyber-harcèlement : quand on like une vidéo ridicule ou un post mettant en cause quelqu’un, on ne se sent pas comme un harceleur. C’est un geste qui ne porte pas, pour la personne qui l’effectue, de réel poids. En vérité, ces likes sont démultipliés et font dès lors l’ampleur du phénomène. La souffrance de la victime n’a rien de virtuelle. Ces harceleurs, y compris quand ils ne sont “que” témoins de la sorte, ne voient pas la souffrance en temps réel. Ils la voient de façon décalée, probablement, quand la victime ne veut plus aller à l’école, par exemple. Mais je ne suis pas sûre qu’ils savent que l’état de la victime est effectivement consécutif à leurs actes. 

Il y a beaucoup de choses, dans le cyber-harcèlement, qui ne sont pas visibles et ce y compris au regard des adultes qui entourent les victimes (fussent-ils des professeurs ou des parents). J’ai déjà reçu, en consultation, un père qui me disait emmener à l’école son fils de 13 ou 14 ans en voiture. L’enfant étant toujours sur son téléphone, le père a choisi d’engager la conversation en lui demandant ce qu’il regardait, ce à quoi l’enfant répondait “rien”, d’un ton agacé. La question est revenue plusieurs fois, jusqu’à ce que le parent ne se doute visiblement de quelque chose. A l’occasion d’un feu rouge, il a pris le téléphone de son fils et a réalisé que celui-ci harcelait un autre enfant. Il a pu le faire, à quelques centimètres de son père, sans que celui-ci ne voit quoi que ce soit. 

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Le cyber-harcèlement est pernicieux, pervers même. Cela en amplifie évidemment les conséquences. 

La violence du harcèlement vis-à-vis de Lindsay, « post mortem », m’inquiète énormément. 

On atteint un point de non retour et il faut écouter cette violence, sans en faire une généralité pour autant.
Cette violence est le reflet d’un malaise chez les jeunes et sa banalisation ne fait qu’imiter celle des adultes dans leur quotidien, de l’environnement international, des programmes tv, des messages de certaines series, d’internet bien sûr (le pire bien sûr et non le meilleur)…
C’est un sérieux avertissement de notre incapacité à (vouloir) gérer réellement une situation de harcèlement.
Elle nous renvoie également à notre impuissance et au fait que les enfants / jeunes nous dépassent et prennent le dessus dans le domaine du cyberharcelement. 

Le cyber-harcèlement entraîne-t-il une désinhibition des comportements ? Est-il plus “facile” d’harceler en virtuel que de harceler en physique selon vous ?

Oui, de fait. C’est à la fois plus simple et plus rapide, en plus de toucher bien plus de monde. Dans la cour de récréation, un harceleur ne touchera que dix ou quinze personnes, peut-être une classe au complet. Une fois sur l’univers cyber, il est possible d’en toucher des centaines et de le faire de façon plus rapide qu’en présentiel. L’impact est, dès lors, beaucoup plus grave. 

Pour le harceleur, c’est évidemment plus intéressant, si c’est là le but recherché. 

Existe-t-il, en matière de cyber-harcèlement, un profil type ? Ou l’émergence de nouvelles techniques de harcèlement ont-elles au contraire permis à tout un chacun de se transformer en harceleur ?

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Bien souvent, je suis amenée à parler de situations de harcèlement entre enfants plutôt que de harcèlement de façon générale. Chaque situation est différente d’une autre. 

Certains harceleurs n’ont pas cherché à l’être : ils se sont retrouvés en face d’une personne qu’ils n'appréciaient guère, ont décidé de le dire en public et le groupe présent s’en est mêlé. Dans ce genre de cas, c’est souvent l’effet de meute et personne ne s’arrête. 

Il y a aussi des harceleurs qui sont de véritables tyrans domestiques. Ils font montre de personnalités difficiles et continuent dans la cour de récréation. Ils sont les plus forts et exercent des situations de toute puissance. 

Bien sûr, il y a aussi les enfants qui subissent de la violence chez eux - ou même sont victimes de harcèlement au sein de la fratrie, ce qui est moins souvent abordé.  

Toutes ces situations coexistent. Il faut aussi savoir que l’intention derrière le harcèlement n’est pas toujours évidente. Parfois, il ne s’agit (pour le harceleur) que d’un jeu : il arrive que la ou le meilleur ami du primaire devienne un harceleur une fois dans le secondaire. Cela peut résulter d’une certaine forme de jalousie (en raison d’un différentiel de notes, par exemple).

Il arrive aussi parfois que les enfants ne mesurent pas complètement la portée de ce qu’ils disent ou de ce qu’ils font. Quand ils sont questionnés sur ce qui les a poussés à agir de la sorte, ils répondent généralement en disant qu’ils “n’aiment pas” la personne harcelée. Toutes les compétences psychosociales nécessaires pour comprendre, en tant qu’enfant, comment réagir à ce genre de situations peuvent être compliquées à appréhender à leur âge. D’autant plus que personne ne les guide à ce niveau.

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En Finlande, en Suède ou au Danemark, le taux de harcèlement est plus faible qu’en France. Pourquoi ? Parce que dans chaque école est implémenté un programme spécifique. A partir du moment où les enfants mettent un pied en collectivité, on leur apprend ce qui relève du social : l’empathie, les émotions, comment communiquer ces dernières, comment réagir en cas de conflit… Cet enseignement se poursuit jusqu’à la fin de leur scolarité. Cet apprentissage de l’autre n’est pas secondaire. Il est essentiel, y compris pour les adultes qu’ils vont devenir. 

Ne perdons pas de vue, y compris dans le cadre de Lindsay, que ces harceleuses deviendront un jour adultes. Je trouve ça particulièrement interpellant de voir que les harceleuses de Lindsay continuent de la harceler alors même qu’elle est décédée. Il n’y a pas une once de bienveillance, de tristesse ou de regret. Un jour, elles seront adultes et ressentiront peut-être de la culpabilité (dans le cas contraire, la situation est encore plus inquiétante) mais surtout elles risquent de reproduire (au travail, par exemple), ce qu’elles ont fait par le passé puisque personne ne les a arrêtées. Nous manquons d’études sur ce sujet pour savoir précisément ce qui pourrait se passer.

Sensibiliser les enfants au respect de l’autre et à la dignité de l’autre semble essentiel. Faudrait-il cependant y associer, pour celles et ceux qui pourraient s’avérer plus fragiles, un certain apprentissage qui les aiderait à encaisser de tels chocs ?

Attention, tout d’abord, à ne pas blâmer la victime. Beaucoup de thérapeutes fonctionnent de la sorte, mais quelque soit la personne il n’y a jamais d’excuse valable quand on harcèle quelqu’un. Ce n’est pas à la victime de se défendre. Je ne suis pas d’accord du tout avec cela. 

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Les thérapeutes qui prônent ce genre de solution n’ont pas l’air de connaître la réalité de telles agressions. Lors d’une agression, en général, on arrive plus à réfléchir. Ne persistent que les réflexes : où se terrer, où s’enfuir, crier, se taire… Quand on est violenté, c’est tout ce qui reste.  

Apprendre aux enfants à développer des réflexes de défense, cela prend des années. Bien sûr, certains disent que certains sports peuvent aider à se défendre (ce qu’on leur demande de ne pas faire, au demeurant) ou au moins leur confère plus d’assurance ainsi qu’une attitude particulière… Ce qui n’empêchera jamais le harcèlement.

Comment faire face à un tel phénomène ? Le harcèlement en face à face, même sous les yeux des professeurs, est complexe à gérer. Comment faire quand il se passe en virtuel, sur des espaces où les professeurs n’ont généralement pas accès ?

Nous sommes, me semble-t-il, tous responsables et tous coupables. C’est un état d’esprit. Si nous avions décidé de l’enseignement d’un état d’esprit de non-compétition, de non-combativité et de respect dès le plus jeune âge, nous aurions moins de cyber-harcèlement. Ces capacités et aptitudes sociales sont les mêmes que l’on soit devant ou derrière son écran ! On parle de la même façon, poliment en théorie, aux gens. Pourquoi ne pas faire de la même façon sur les réseaux. 

Je ne jette cependant pas la pierre aux enseignants. Rappelons qu’ils n’ont aucune formation à ces problèmes, qu’ils font énormément de choses pour les enfants (dont toutes ne sont pas de l’ordre du pédagogique) et on leur demande de s’investir de nouveau dans ce fléau, qui mène au suicide. Bien sûr, ils peuvent aider, mais on ne peut pas les tenir pour responsables ou coupables. D’autant plus que c’est effectivement invisible à leurs yeux, bien souvent. 

Je pense que, pour faire face au cyber-harcèlement, il faut faire de l’éducation aux aptitudes sociales, comme évoqué précédemment. L’éducation à l’écran me paraît aussi importante, particulièrement quand les enfants sont encore jeunes. Il faut leur enseigner la nature des contenus qu’ils consomment, le temps qu’il est bon de passer sur un écran, les dangers d’internet ; ne pas perdre de vue que TikTok est aussi le plus grand prédateur sexuel de la planète par exemple. Il faut aussi parler des fake news, ce que l’on fait parfois au collège ou au lycée. C’est un premier effort, mais il intervient un peu tardivement. 

Les enseignants, disiez-vous, n’ont aucune formation. S’agit-il d’un manquement de l’Education nationale que de ne pas former ses enseignants ou le reste de son personnel ?

Bien sûr. Les professeurs n’ont pas une minute de formation sur cinq années d’études. Ils doivent se débrouiller. Certes, le gouvernement indique des protocoles, mais la vraie formation ; celle qui permet de savoir comment défaire une dynamique de harcèlement n’est pas abordée. 

Le gouvernement vient de mettre en place un programme phare à ce sujet, dont il ne faudra pas attendre des résultats avant des années. Pour être honnête, j’ai des doutes quant à son efficacité réel : tous les sujets de la primaire sont oubliés. Or, quand on arrive au collège, c’est déjà trop tard ! Les enfants ont déjà leurs smartphones, ils s’insultent déjà… c’est bien avant qu’il faut prévenir un pareil problème. 

Le gouvernement, en 2021, a voulu relancer le numéro d’appel contre le harcèlement ainsi qu’une application et une campagne intitulée “Pour que la honte change de camp”. Est-ce qu’il en fait assez ?

Non, évidemment que non. Pour les violences faites aux femmes, par exemple, le gouvernement a mis en place des campagnes importantes qui sont bien plus représentatives de ce que le gouvernement peut faire quand il veut s’engager. Sur le harcèlement, il n’en fait pas assez, c’est indéniable. 

Avec tout le respect que je dois au ministre de l’Education nationale, je me permets de rappeler qu’après le dernier suicide d’élève victime de harcèlement, sa seule réponse a été de pleurer à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas ça qui est attendu de lui. Ce n’est pas ça que les victimes (dont les harceleurs font aussi partie, dans une certaine mesure) attendent de lui. 

Aujourd’hui, il existe deux numéros verts, une association qui abat un travail monstre, mais ça n’est pas assez. 

Un des témoignages reçu la rédaction fait état du mur rencontré par un enfant harcelé et ses parents quand ceux-ci se sont tournés vers l’administration du collège où leur fils était scolarisé. Ce manque d’écoute de la part des autorités en charge est-il courant ?

Oui. On demande souvent aux enfants de parler, on exige d’eux qu’ils “libèrent leur parole”. La honte doit “changer de camp”, affirmait Emmanuel Macron. Hélas, les enfants n’ont pas toujours des adultes en face d’eux pour répondre à leur situation. Ne serait-ce que pour leur dire “on va regarder, on va s’en occuper” ! Pourquoi aller parler aux adultes quand il est évident que ceux-ci ne sont pas formés, qu’ils sont démunis ? Les adultes ne savent pas comment répondre. La souffrance des enfants n’est donc pas prise en considération, y compris parfois par les parents. 

Dans le cas de Lindsay, il serait possible que la mère de l’un des élèves aurait participé au harcèlement subi par la victime. Les parents sont-ils parfois complices de leurs enfants ?

Cela arrive parfois oui. Je me souviens d’un cas spécifique impliquant un avocat prétendant que sa fille était harcelée. La vérité était tout autre, puisque c’était elle la harceleuse. Il a considéré qu’elle était harcelée, parce que la victime lui répondait, ce qui a fini par se retourner contre elle. 

Il arrive parfois que certains enseignants s’acharnent sur les enfants, notamment lorsqu’ils énoncent à haute voix les notes dispensées. Rien n’est fait pour protéger certains enfants qui ont des difficultés… et dès lors qu’un adulte s’octroie le droit de rabaisser un enfant, ses camarades feront de même. Ces professeurs donnent une sorte d’exemple. 

N’oublions pas les parents qui glorifient aussi l’attitude des harceleurs, dans le sens où il serait mieux d’être dans le clan des “forts” plutôt que dans celui des harcelés. Souvent ce sont des pères qui autorisent une certaine forme de violence parce qu’ils l’auraient eux-mêmes connue et qu’elle était alors jugée normale. Mais quand on autorise la violence, même à faible niveau, on l’autorise aussi à un niveau plus fort. 

Sur le plan juridique, et compte tenu des problématiques nouvelles que soulève le cyber-harcèlement, l’arsenal dont dispose la France vous apparaît-il suffisant ?

Non, en effet. L’arsenal français est insuffisant. C’est pour cela qu’une loi à ce sujet a récemment été renforcée, dans le courant de l’année passée. Elle propose une prise en charge du harceleur, qu’il ne suffit évidemment pas de changer d’école puisqu’il ne ferait que recommencer. Ce qui est intelligent, à mon sens, mais la justice réparatrice pourrait ne pas suffire dans des cas comparables à celui de Lindsay. La haine qui transparaît, après même son décès, est particulièrement choquante.

Pensez-vous que cette haine résulte d’un effet “réseaux sociaux” ?

Si ce n’est que ça, tant mieux ! Mais je m’interroge. Les harceleuses sont aujourd’hui acculées et la problématique du harceleur est de ne jamais avouer qu’il a tort. Au niveau sociétal, cette affaire est surprenante. Voir des enfants se faire la guerre de la sorte… Est-ce un effet de la conjoncture internationale ? Je ne saurais le dire.

Il y a quelques années, une enfant a été tuée en banlieue parisienne avant d’être jetée dans la Seine. Elle aussi avait été victime de cyber-harcèlement, mais on était sorti de ce seul sujet dès lors qu’il y a eu une vraie intention de meurtre. Pourquoi faire cela ? Est-ce pour voir son nom dans les journaux ? Je ne saurais pas le dire. Je crains que nous ne soyons complètement dépassés sur ces sujets, tant les adultes que le gouvernement. 

Pour conclure sur une note un peu moins négative, je dirais que dans l’extrême majorité des cas (et malheureusement ce ne sera pas vrai pour Lindsay), on n'est pas harceleur ou victime toute sa vie. On peut être dans une classe détestable, enfermé dans une dynamique, mais ce n’est pas une situation éternelle. 

Quelles sanctions pourraient, selon-vous, s’avérer pertinentes en cas de cyber-harcèlement ?

La sanction maximum, pour cyber-harcèlement, s’élève à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Quand la victime est particulièrement vulnérable, la peine peut-être encore alourdie. Pour être tout à fait honnête, je n’ai jamais vu de telles peines être appliquées et je ne suis pas certaine que cela serait utile. 

Ces enfants, pour grandir correctement, ont besoin d’accompagnement, d’être guidés. Des enfants qu’on laisse dans un bac à sable, petits, ont tendance à se battre. Il faut les aider, leur montrer et c’est pareil dans la cour de récréation.  

Bien souvent, ce sont les enfants harcelés que l’on va chercher à changer d’établissement. Cela vous semble-t-il justifié ?

C’est une forme de double peine. Cet enfant quitte le collège, ses repères et de toute façon le cyber-harcèlement permet de prolonger le méfait loin au-delà de la seule sphère scolaire. Dans les petites villes, il n’est pas rare que les enfants se retrouvent tous au club de foot, par exemple, et même quitter l’établissement ne sert à rien.

Quels sont les bons réflexes à garder selon vous ?

Nous avons créé un chatbot, Cathy, qu’il est possible de retrouver sur différents sites internet (notamment le mien, mais aussi sur celui de IA médical ou sur le site de l'association  amazing-kids.eu). Il s’agit d’une IA médicale à l’attention de toutes celles et tous ceux qui pourraient être confrontés au cyber-harcèlement. C’est tout à fait anonyme et gratuit. 

Par ailleurs, je suis actuellement en train de monter un projet européen, parce qu’il ne faut pas perdre de vue que ce problème ne concerne pas que la France. C’est un fléau qui touche tous les pays du monde.

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