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Bayrou 2007 contre Bayrou 2012 : Clark Kent se transformera-t-il en Superman ?
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Selon le baromètre TNS Sofres/Le Figaro Magazine du mois de janvier, la cote de confiance du président du MoDem grimpe de 14 points. L'ancien "troisième homme" de 2007, va-t-il transformer l'essai en 2012 ?

La publication du dernier baromètre TNS SOFRES du mois de janvier 2012 confirme la percée de François Bayrou dans l’opinion. Désormais, 43% de Français souhaitent voir le responsable centriste jouer un rôle important dans l’avenir, soit une progression de 14 points en un mois. Loin derrière François Hollande (54%, soit +7), le orésident du Modem s’installe néanmoins à la deuxième place du classement, juste devant Martine Aubry (40%, soit – 3). 

Il convient d’apporter deux bémols à ce qui vient d’être dit. Le premier concerne l’absence de Nicolas Sarkozy du classement. Quant au second, il est lié à la nature de la question posée : « jouer un rôle important », cela peut aussi bien être président de la République, Premier ministre ou ministre. Au-delà, l’on imagine que pour François Bayrou, l’enjeu n’est pas tant de figurer, une fois encore, sur la troisième marche du podium, que d’accéder au rang de finaliste, voire pourquoi pas, de « champion ». En d’autres termes, cette percée, même importante, n’en constitue pas moins pour lui, un minimum vital.

Le Bayrou 2012 a-t-il plus de raisons d’y croire que le Bayrou 2007 ? Au titre des bonnes nouvelles, l’on notera l’effritement régulier de François Hollande dans les intentions de vote au premier tour, ainsi que l’usure, inévitable, du président de la République sortant. Par ailleurs, François Bayrou a été totalement épargné par les affaires, réelles ou supposées, qui ont durement frappé l’UMP comme le Parti Socialiste. Le centriste peut ainsi capter une partie de l’électorat excédé par « l’Etat UMPS » et concurrencer Marine Le Pen sur le terrain de « l’offre politique alternative ». Enfin, la crise de l’endettement a confirmé la pertinence de ses analyses, d’autant plus que Bayrou ne peut pas être considéré comme comptable, ni même solidaire, de la gestion de l’Etat au cours des quinze dernières années.

Si l’histoire se ressemble, elle se répète rarement. Même à la recherche d’un second souffle, François Hollande apparaît, aux yeux des Français, comme un candidat plus crédible que Ségolène Royal. Par ailleurs, écartés du pouvoir depuis maintenant dix ans, les socialistes semblent vouloir aujourd’hui, « jouer collectif ». En témoigne la pugnacité affichée par Martine Aubry lors de ses vœux à la presse. François Bayrou doit également composer avec la présence, certes discrète mais néanmoins gênante, de Dominique de Villepin, crédité de 4% dans les intentions de vote. Enfin, l’autre grand parti adepte du « ni droite, ni gauche », s’est trouvé une nouvelle tête d’affiche en la personne de Marine Le Pen qui semble plus en phase que son père, avec la société.

L’objectif de François Bayrou, au cours des prochaines semaines, sera d’éviter ce que l’on pourrait appeler « le syndrome Poulidor », du nom de l’éternel second de Jacques Anquetil et d’Eddy Merckx. À lui de trouver le moyen de franchir les dernières marches de la gloire qui sont, fatalement, toujours les plus hautes.


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