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Stéphane Le Rudulier, sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
Stéphane Le Rudulier, sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
©JOEL SAGET AFP

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Une tribune de Stéphane Le Rudulier, sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône.

Stéphane Le Rudulier

Stéphane Le Rudulier

Stéphane Le Rudulier est sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône (Provence-Alpes-Côte d'Azur).

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« Une France sans milliardaires ». Voici le nouveau crédo de l’extrême gauche française qu’on retrouve ces derniers jours à la fois dans la bouche de la jeune Marine Tondelier, secrétaire générale d’EELV comme dans celle du vieux lider maximo Jean-Luc Mélenchon pour qui « la pire des offenses pour la France est d’avoir le premier milliardaire du monde ».

Rien d’étonnant, hélas, de la part d’une famille politique habituée au populisme et propos d’estrade. Mais Jean-Luc Mélenchon franchit un palier qui n’avait pas été atteint dans la vie politique depuis les années 1930. Dans la foulée de son attaque en règle contre les milliardaires, il a parlé des riches comme de « parasites ». Parasites justement, le terme est tout sauf neutre. C’est comme cela que le régime nazi qualifiait les Juifs, c’est aussi comme cela que le système soviétique qualifiait les individus qu’il jugeait antisociaux. Ces parasites justement ont été mis au ban de la société puis déportés, éliminés.

Cette dérive terrifie. Mais la mansuétude relative d’une partie de la classe politique mais aussi de l’espace médiatique accorde de facto un totem d’immunité à un Jean-Luc Mélenchon en pleine dérive. On a connu moins de complaisance pour Jean-Marie Le Pen en son temps.

Qu’attend pour s’indigner le monde politico-médiatique, de gauche comme de droite ? Car derrière ces menaces à peine voilées, se trouvent des visages : Bernard Arnault, devenu récemment la première fortune mondiale ou encore la famille Saadé et sa réussite mondiale exceptionnelle depuis le port de Marseille. Où s’arrêtera l’escalade des attaques à l’endroit des plus riches ? À quand une attaque type Brigades rouges ? Jamais, espérons-le.

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Déjà dans l’entre deux-guerres, l’extrême gauche, mais aussi une partie de l’extrême droite antisémite, faisait campagne publiquement contre le fantasme des « 200 familles » qui « tenaient » la France, et évidemment « écrasaient les Français ». C’est dans ce fond de sauce complotiste que Mélenchon concocte sa croisade anti milliardaires.

Pour Mélenchon, Bernard Arnault « n’a jamais rien inventé », donc sa richesse est « immorale ». Drôle d’argument venant d’un élu millionnaire qui n’a jamais fait autre chose que de la politique. Mais comment pourrait-il en être autrement de la part d’un responsable politique qui dit admirer des régimes autoritaires comme le Venezuela de Chavez ? Des pays ou la torture et la misère prévalent sur l’innovation, la démocratie et la création de richesse.

Le Venezuela justement, la personne la plus riche de ce pays n’est pas un Bernard Arnault latino-américain mais …la fille de l’ancien Président Chavez ! La richesse comme dans tous les régimes socialistes est concentrée entre les mains de l’oligarchie qui tient le pays en coupe réglée, confondant les poches de l’État et les siennes. C’est cela le modèle Mélenchon ? La spoliation arbitraire des richesses par l’oligarchie politique, pas la création de richesse encadrée dans une démocratie libérale avancée.

Si, par malheur, sa révolution tant espérée devenait réalité, ce dernier serait bien avisé d’y prendre garde. Car débordé par sa base, Jean-Luc Mélenchon, millionnaire en patrimoine, pourrait se retrouver dans un futur anticipé pointé du doigt comme nanti après avoir fait disparaître les milliardaires. Alors tel Danton ou Robespierre, il finira dévoré par sa propre révolution, qui tel Cronos finit toujours par dévorer ses propres enfants.

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Finalement, la logique mélenchoniste est la logique habituelle d’un socialisme radical appliqué et de ses conséquences directes, c’est-à-dire l’égalité, oui, mais dans la misère. Cette logique est aussi celle de l’ONG Oxfam pour qui le nombre de riches augmenterait proportionnellement au nombre de pauvres. Il faudrait donc une taxe de 2% sur le capital de tous les milliardaires.

Faisons le calcul : les 44 milliardaires français représentent 564 milliards d'euros. Une taxe de 2% sur le capital, rapporterait 11.28 milliards d’euros. Il y a 10 millions de pauvres en France. Cette taxe redistribuée apporterait 3€ par jour à chacune de ces personnes en situation de pauvreté.

Penser qu’on peut déshabiller Pierre pour rhabiller Paul est une foutaise. Les écarts de richesse n’en seraient en rien bouleversés et rien ne changerait. Rien sauf une chose. Le départ massif des milliardaires de l’autre côté du Lac Léman et dans tout pays plus accueillant que la France si elle mettait en place cette mesure.

En prélevant plus d'impôts chez les milliardaires, la conséquence immédiate sera leur délocalisation. S’il y a des paradis fiscaux c’est qu’il existe un enfer fiscal, rappelait le grand pénaliste genevois Marc Bonnant, et la France y ressemblerait beaucoup. La délocalisation de ces milliardaires fragiliserait l’ensemble de notre économie, délocaliserait du savoir-faire, des entreprises et priverait le pays d’emplois. Pire, les recettes fiscales diminueraient et à vouloir prendre plus, l’État toucherait moins de recettes fiscales. Rappelons-nous plutôt la courbe de Laffer : un accroissement des taux d'imposition se traduit, au-delà d'un certain seuil, par un amoindrissement des recettes fiscales.

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Comme responsables politiques, attachés à la paix civile et à l’État de droit nous devons dire collectivement non au retour la France des coupeurs de tête. Parmi les cibles de Monsieur Mélenchon, au sommet de sa liste, se trouve Bernard Arnault. Sénateur des Bouches-du-Rhône, ou le groupe LVMH est présent en région SUD à Grasse comme dans le vignoble provençal, né dans le département du Nord où j’ai grandi, je sais, comme tous les enfants de ces terres de labeur et de fierté, ce que Bernard Arnault a apporté à mon département de naissance, qui est aussi le sien, à ma région de cœur mais aussi à la France.

Sa réussite est connue de tous en France mais aussi dans le monde. Sa réussite, c’est celle de l’hexagone. Sa réussite se traduit en emplois, en dynamisme de villes moyennes, d’activité retrouvée dans les territoires, de rayonnement français partout dans le monde. Bernard Arnault a remis sur orbite une certaine excellence française.

Le groupe LVMH devrait inspirer la jeunesse, devenir un modèle. Cette réussite bénéficie à tous. Le groupe de Bernard Arnault, c’est 40 000 emplois directs, 160 000 indirects, une centaine de sites artisanaux en France avec des artisans français et des savoir faires perpétués et souvent sauvés de l’extinction. C’est aussi 2 milliards d’impôts par an, ce qui fait du groupe le premier contributeur à l’impôt ! Chaque année, plusieurs milliards sont investis dans l’hexagone, 40 000 jeunes sont embauchés chaque année dans le monde. La réussite de Berard Arnault c’est une empreinte sociale mais aussi culturelle comme le prouve l’action menée en faveur de la Culture, un Caillebotte classé « trésor national » vient d’entrer au Musée d’Orsay grâce à LVMH.

À la lumière du bilan du groupe LVMH qui enrichit la France et les Français, force est de constater que face au retour des coupeurs tête la France a besoin, plus que jamais, de plus de Bernard Arnault !

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