Exposition "Paris et nulle part ailleurs" : un regard rare sur les peintres étrangers de Paris au sortir de la 2e Guerre Mondiale<!-- --> | Atlantico.fr
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L'exposition "Paris et nulle part ailleurs" est à découvrir au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris.
L'exposition "Paris et nulle part ailleurs" est à découvrir au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris.
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Atlanti-Culture

L'exposition "Paris et nulle part ailleurs" est à retrouver au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris.

Fabienne Havet pour Culture-Tops

Fabienne Havet pour Culture-Tops

Fabienne Havet est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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PARIS ET NULLE PART AILLEURS

INFOS & RÉSERVATION

Musée national de l’histoire de l’immigration

Palais de la Porte Dorée - 293 Avenue Daumesnil

75012 PARIS

https://www.histoire-immigration.fr/paris-et-nulle-part-ailleurs

Tous les jours de 10:00 à 17:30 mardi-vendredi de 10:00 à 19:00 samedi-dimanche Nocturne le mercredi jusqu’à 21 :00 Fermé le lundi

Notre recommandation : EXCELLENT

THÈME

L’exposition regroupe une centaine d‘œuvres de 24 artistes étrangers, principalement des peintres et quelques sculpteurs, qui ont décidé de s’installer à Paris entre 1945 et 1972, pour créer, se former, partager, chercher de nouvelles voies d’expression. 

Paris et nulle part ailleurs… 

Tel est le sentiment qui unit, malgré leur diversité, les artistes qui sont venus s’exiler, volontairement ou non, pour toujours ou quelques mois, à Paris, à cette période charnière de l’histoire mondiale. 

Dans le prolongement de son rayonnement séculaire, Paris continue de représenter le lieu ultime de la liberté de création pour les artistes insoumis du bloc soviétique, les blessés de l’âme de la révolution chinoise comme pour les meurtris de la guerre d’Espagne, les victimes des soubresauts des républiques d’Amérique latine, ou les exilés du continent africain. 

Cette exposition leur rend hommage et donne à voir, à travers leurs œuvres, le foisonnement créatif qui a inspiré la capitale française à cette époque. 

4 grands thèmes sont abordés : exils volontaires, hybridations, opacité du monde et langage universel.

POINTS FORTS

On y sent avec puissance, dans la variation des sensibilités, des histoires personnelles et des affinités artistiques, comment les artistes expriment les soubresauts du monde en cette période de guerre froide.

Quelques artistes très célèbres, Vieira da Silva, Zao Wou-ki ou Vasarely par exemple, partagent les cimaises avec des artistes moins connus, pionniers de la figuration narrative, chercheurs en cinétique ou encore héritiers de la recherche expressionniste abstraite.

Se discernent ainsi plusieurs courants distincts qui rassemblent les artistes exposés et leurs homologues français, avec lesquels ils partagent ateliers, galeristes, recherches…permettant de situer chaque artiste dans un pan particulier de l’histoire de l’art moderne.

Il s’en dégage une impression de richesse créative rare, dans une complémentarité étonnante entre des artistes pourtant d’origine multiple.

A noter enfin que peu d'œuvres – judicieusement choisies - par artiste ont été sélectionnées, dans une scénographie épurée et très lisible qui est mise au service des œuvres pour le meilleur.

QUELQUES RÉSERVES

Aucune. Une exposition pour les curieux et les chasseurs de trésors …

ENCORE UN MOT...

Dans cette exposition, chaque artiste exprime sa singularité par le témoignage dans ses œuvres, de son attachement à ses origines – par une marque formelle, selon les signes, les symboles ou les techniques utilisés, ou conceptuelle. 

La plupart des œuvres porte également l’empreinte de la montée en puissance du monde matériel et de la société de consommation triomphante qui caractérisent cette époque. 

Certaines témoignent de recherches précoces et visionnaires sur la création artistique assistée par ordinateur. 

Je suis sortie de l’exposition portée par l’énergie des artistes et de leurs œuvres, et riche de leurs recherches inlassables du beau et du juste pour traduire les turbulences du monde. 

Je vous invite enfin à déambuler dans le Palais de la Porte Dorée, une merveille d’architecture et de décoration Art Déco.

UNE ILLUSTRATION

UNE PHRASE

« Pour ma part, ma place, je le sentais, était à Paris ; c’est seulement là que je pouvais, en dépit des événements, continuer à faire la seule chose qui m’intéressait, qui était ma raison de vivre : chercher et créer. »

Zao Wou-Ki

L'AUTEUR

L’exposition réunit une centaine d’œuvres de collections privées et publiques - dessins, sculptures, peintures, collages - de Shafic Abboud (Liban), Eduardo Arroyo (Espagne), André Cadere (Roumanie), Ahmed Cherkaoui (Maroc), Carlos Cruz-Diez (Vénézuela), Dado (Monténégro), Erró (Islande), Tetsumi Kudo (Japon), Wifredo Lam (Cuba), Julio Le Parc (Argentine), Milvia Maglione (Italie), Roberto Matta (Chili), Joan Mitchell (États-Unis), Véra Molnar (Hongrie), Iba N’Diaye (Séné- gal), Alicia Penalba (Argentine), Judit Reigl (Hongrie), Antonio Seguí (Argentine), Jesús Rafael Soto (Vénézuela), Daniel Spoerri (Roumanie), Hervé Télémaque (Haïti), Victor Vasarely (Hongrie), Maria Helena Vieira da Silva (Portugal), Zao Wou-Ki (Chine).

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