Et alors est venue la rage froide de Sarkozy : pauvre Pécresse !<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy prend la parole lors d'une réunion de campagne avec Valérie Pecresse, le 6 octobre 2014, à Vélizy-Villacoublay.
Nicolas Sarkozy prend la parole lors d'une réunion de campagne avec Valérie Pecresse, le 6 octobre 2014, à Vélizy-Villacoublay.
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Des sifflets qui ne passent pas

Le supplice chinois continue.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Pendant des semaines, il ne l'avait pas ménagée. Une fois "pimbêche", une autre fois "inexistante". C'est dire dans quelle estime l'ancien président de la République tient son ancienne ministre. Les appréciations de Sarkozy ont peiné - le mot est faible - les militants LR.

Pas découragée pour autant, Valérie Pécresse a continué, sans succès, à quémander son soutien. Avec une phrase qui sonnait comme un pathétique exorcisme : "je sais qu'il restera fidèle a sa famille politique".

Les militants LR présents à son meeting ne se faisaient, eux, aucune illusion. C'est pourquoi, dès qu'il fut prononcé, ils ont sifflé et hué le nom de Sarkozy.

Valérie Pécresse n'a pas eu le temps, ou la présence d'esprit de réagir, en leur lançant : "non, vous n'avez pas le droit de faire ça".  Et après le meeting, elle a aggravé son cas avec cette phrase : "je comprends la tristesse des militants".

C'est parvenu aux oreilles de Sarkozy qui, selon son entourage (on sait tous ce que cette expression signifie), a été saisi d'une "rage froide" : Valérie Pécresse l'a appelé à deux reprises pour s'expliquer. Il n'a pas décroché !

Et au comble de son courroux , Sarkozy a fait dire à son "entourage" : "si elle continue comme ça, on ne sait pas jusqu'où elle va descendre". On a connu plus aimable et plus gentil. Il y a un mystère dans les rapports Sarkozy - Pécresse. Pourquoi s'acharne-t-il sur elle avec autant de hargne alors qu'il aurait pu se contenter d'un silence boudeur ?

A ce mystère, nous pouvons essayer d'apporter un début de réponse. Un jour qu'il avait consenti à la prendre au téléphone, il lui avait donné ce conseil : "dis qui sera ton premier ministre si tu es élue présidente". "Comme ça, estimait Sarkozy, les médias parleront de toi et de lui. Et ça dynamisera ta campagne". Et il lui avait soufflé le nom de Xavier Bertrand. Pécresse n'avait pas donné suite. Un crime de lèse-Sarkozy impardonnable.

Sur la question de savoir "jusqu'à où elle descendra", il n'y a ni mystère, ni suspense. Nous serons fixés le 10 avril. Et nous avons la certitude qu'à 20h ce jour-là, Sarkozy cessera de piétiner Pécresse.

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