Erdogan réélu : comme un goût de revanche sur l'Occident<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Erdogan tord le cou aux Occidentaux qui l’auraient accusé d'être un dictateur et de fausser le jeu démocratique turc s’il avait encore été réélu dès le premier tour.
Erdogan tord le cou aux Occidentaux qui l’auraient accusé d'être un dictateur et de fausser le jeu démocratique turc s’il avait encore été réélu dès le premier tour.
©BULENT KILIC / AFP

Un président sortant qui ressort renforcé

Au second tour de la présidentielle turque, Erdogan est arrivé en tête dans plus de 50 provinces sur 82. En obtenant 52 %, contre près de 48 % à son adversaire, Erdogan est réélu.

Pierre Clairé

Pierre Clairé

Pierre Clairé est analyste du Millénaire, think-tank gaulliste spécialisé en politiques publiques diplômé du Collège d’Europe

Voir la bio »
Michael Lambert

Michael Lambert

Michael Eric Lambert est analyste renseignement pour l’agence Pinkerton à Dublin et titulaire d’un doctorat en Histoire des relations internationales à Sorbonne Université en partenariat avec l’INSEAD.

Voir la bio »

Atlantico : Au second tour de la présidentielle turque, Erdogan est arrivé en tête dans plus de 50 provinces sur 82. En obtenant 52 %, contre près de 48 % à son adversaire, Erdogan est réélu. Est-ce une légère déception pour le président sortant ?

Pierre Clairé : Je ne parlerais pas vraiment d'une déception car cela est en accord avec le premier tour ayant eu lieu il y a 15 jours. La nouvelle donne électorale turque fait qu'il ne pouvait pas obtenir beaucoup plus. Ce score lui permet d'engranger une victoire nette auprès  du peuple Turc, et  en même temps, d’envoyer un signal fort aux Occidentaux en étant élu "à la loyale" avec des élections non truquées.

Tout d'abord, il faut se rappeler qu'il avait obtenu 49.52% au premier tour de la présidentielle et qu'il avait été mis en ballotage par l'opposant Kiliçdaroglu. Cette situation pouvait être vue comme le véritable échec alors qu'il avait remporté haut la main toutes les élections depuis 20 ans. Pour autant, il faut se rappeler que lors de l'élection présidentielle de 2018, Erdogan l'avait emporté au premier tour certes, mais toujours avec un peu plus de 52% des voix. Sa base reste la même et se mobilise massivement avec un bon niveau d'adhésion. De plus, il ne pouvait pas obtenir bien plus. Même en cas de report intégral des 5,17% de voix récoltées par Sinan Ogan, le troisième homme qui a appelé à voter pour Erdogan, le président sortant n’aurait obtenu que 54,69%, soit seulement 2 points au-dessus de son score de 2018. Seulement, une partie des électeurs d'Ogan ont choisi l'opposition par dépit. Malgré cela, il a réussi à capter la moitié de son électorat grâce à la capacité du leader turc d’incarner une figure présidentiable et rassembleur durant l'entre deux tours, à la différence de Kilicdaroglu.

Autre point de satisfaction pour Erdogan, il tord le cou aux Occidentaux qui l’auraient accusé d'être un dictateur et de fausser le jeu démocratique turc s’il avait encore été réélu dès le premier tour. En effet, personne n'aurait cru que les élections seraient démocratiques si Erdogan avait récolté plus de 60% des voix. Seulement, peut-on imaginer Vladimir Poutine ou Xi Jinping être mis en ballotage lors d'une élection présidentielle ? Ou engranger moins de 70% des suffrages exprimés ? La victoire d’Erdogan a pour mérite d’apparaître serrée même si personne n'avait de doute quant à sa réélection. Cela montre tout de même une mauvaise compréhension occidentale des jeux politiques dans le monde arabe, puisque les prévisions occidentales ou les souhaits dominants ne se sont pas réalisés à l’épreuve des rendez-vous démocratiques. Il n'y a pas vraiment de contestation possible, Erdogan l'a emporté dans une élection démocratique, sans fraude. Même si la campagne n'a pas été très propre avec un avantage injuste pour Erdogan, le score ne peut pas être attaqué.

Erdogan peut tout de même avoir un motif de déception : l'existence de "deux Turquies" et le fait de ne pas avoir rassemblé au-delà de son électorat historique. Un autocrate qui se respecte souhaite toujours créer du consensus dans son pays, et de ce côté là c'est raté. Seulement, je ne pense pas qu’il cherche à rassembler, tout porte à croire que l’autocrate aime cliver et diviser pour mieux remporter les élections et que cette dualité lui convient parfaitement.

Michael Lambert : Ce n'est pas un résultat décevant, mais il contraste avec les tentatives du président d'influencer l'opinion publique au cours des derniers mois. A cet égard, Erdogan a eu plus de temps de parole et de visibilité médiatique que son adversaire, et cette différence de 2% atteste des difficultés qu'il a eues à être relu sur le bilan de sa politique. 

Cela témoigne par ailleurs d'un clivage croissant au sein de la société turque, avec les partisans des projets ambitieux mais controversés du Président d'une part, et la frange de la population qui s'inquiète de l'avenir du pays, et en particulier d'un système de pouvoir centralisé qui commence à manifester ses limites, comme en atteste l'inflation. 

Cette victoire renforce-t-elle Erdogan sur le plan national ?

Pierre Clairé : Sur le plan électoral, Erdogan ressort renforcé. L’autocrate turc peut se targuer de ne pas avoir été mis en difficulté par la coalition “anti-Erdogan”.

D’une part, il a gagné après avoir frôlé sa réélection dès le premier tour avec 49,52% des suffrages. Sa base électorale populaire dans l’arrière pays a tenu grâce à son logiciel islamo-conservateur et une fin de campagne exaltante sur le modèle des campagnes populistes. D’autant plus qu’il a réussi à l’emporter face à un front anti-Erdogan regroupant toutes les forces qu’il combat, que ce soient les libéraux, les Kurdes, les laïcs, etc.

D’autre part, le fait d’avoir fait mentir les sondages occidentaux lui permet d'asseoir sa stature présidentielle. Ce dernier point revêt une importance capitale pour Erdogan, qui est un leader populiste d’une nation-empire. En effet, il faut bien comprendre que le contrat social dans ces Etats diffère du modèle de la démocratie libérale occidentale. Chez nous, le contrat social concilie liberté et protection, c'est-à-dire que l’Etat s’engage à protéger les droits et libertés individuels en contrepartie de contraintes d’ordre fiscal ou sur le plan des libertés publiques. Au sein d’une nation-empire, le contrat social correspond à un modèle où le leader doit obtenir des succès à l’international pour renouer avec la Grande Histoire, nationale et impériale et pour justifier l'abandon de libertés individuelles. Sur cet aspect, sa réélection est une réussite puisqu’elle confirme le choix des Turcs pour le projet néo-ottoman.

Enfin, les conditions de ce second tour renforcent Erdogan, mais dans une Turquie affaiblie. Il ne faut pas oublier que la Turquie affronte trois crises distinctes qui ont plongé le pays dans un état de grogne sociale permanente. Sur le plan politique, la réforme constitutionnelle de 2017 a profondément fracturé le pays dans une Turquie à deux vitesses : celle des métropoles et du littoral contre celle de l’arrière-pays. Erdogan a profité du coup d’Etat des généraux pour entamer un tournant autoritaire avec un régime présidentialiste dont la partie occidentalisée de la Turquie ne veut pas. Sur le plan économique et monétaire, les indicateurs sont dans le rouge. La livre turque s’est effondrée, le pays est en proie à une inflation record depuis les années 1990, et le taux de chômage des jeunes se situe autour de 20%. Sur le plan de la gouvernance, la mauvaise gestion des deux séismes a révélé les pratiques de corruption de l’AKP. Face à ces indicateurs dans le rouge, la réélection de ce weekend n’apporte pas de réponses. Pire, l’affirmation d’une réelle opposition qui a su tenir durant toute la campagne peut affaiblir le capital politique du président de la Turquie pour résoudre les crises.

Ainsi, Erdogan sort renforcé de la séquence présidentielle pour son projet international et civilisationnel sans avoir le capital politique suffisant pour résoudre les crises turques internes lors de son prochain mandat.

Michael Lambert : Elle divise la société turque plus qu'elle ne renforce la position d'Erdogan, et il lui sera nettement plus ardu de mettre en œuvre ces réformes alors qu'un citoyen sur deux souhaitait son départ. Les principaux points de tension seront l'économie et la lutte contre l'inflation, mais aussi la question de l'évolution des forces armées turques (y compris la question du développement d'un programme nucléaire militaire), de même que la place de l'islam dans la société ou encore la question kurde. En somme, la Turquie sera profondément scindée, ce qui accroît le risque de voir apparaître des tensions sociales.

Dans quelle mesure les pays occidentaux sont-ils inquiets après la réélection d’Erdogan ?

Pierre Clairé : Les pays occidentaux voulaient la défaite d'Erdogan et ne le cachaient pas. Ainsi il ne peuvent être que déçus par la défaite de leur champion Kilicdaroglu. Pourtant, ils s'étaient préparés à cette éventualité depuis la "claque" du premier tour. Cette donne doit faire réaliser à nos dirigeants qu'ils doivent changer leur approche vis-à-vis de la Turquie pour se montrer davantage pragmatique, en cessant de rêver à convertir la Turquie aux valeurs libérales. Les motifs de déception sont nombreux, surtout lorsque l'on voit un régime islamo-conservateur s'installer durablement aux portes de l'Europe. Pourtant, dans la réélection d'Erdogan, il y a deux motifs de réjouissance pour l’Europe.

Tout d'abord, il ne sera plus nécessaire de promettre l’Europe à la Turquie libérale qui en rêve d'Europe. Erdogan nous facilite la tâche, car il ne veut pas entrer dans l'Union européenne et de toute façon n’y respecte pas le cahier des charges. Ainsi, nous n'avons plus à nous justifier pour refuser son entrée en invoquant la question chypriote ou les droits de l'Homme. De plus, cela doit permettre à l’Europe de changer notre logiciel pour adopter une approche plus pragmatique. La Turquie n'est pas forcément un allié et n'a pas les mêmes intérêts que nous, mais elle doit être vue comme un partenaire qui peut nous rendre service dans cette zone difficile. Des partenariats “gagnants-gagnants” peuvent être noués sur les questions  migratoires ou économiques avec un marché turc intéressant de plus de 80 millions de consommateurs et dont le niveau de vie augmente. Il faut aussi signaler que Erdogan joue une carte individuelle. S’il s'oppose à être vassal de l'Occident, c’est aussi le cas face à la Russie ou à la Chine. Cette position de “ni-ni” aurait été intenable pour Kilicdaroglu qui ne dispose pas de la poigne et de l’expérience d’Erdogan sur les relations internationales. Nous pouvons donc nous féliciter de ne pas voir les Chinois ou les Russes se rapprocher dangereusement des frontières européennes grâce à la Turquie.

Un deuxième motif de satisfaction est qu'il existe toujours une démocratie en Turquie. Le pays n’est pas une dictature en bonne et due forme et il existe une réelle dualité irréconciliable dans la société. L’Europe pourra toujours compter sur des soutiens en Turquie et ainsi nous serons en mesure de négocier car en mesure d'offrir certaines choses à la Turquie, que sa population voudra toujours. De plus, il faut signaler qu'un climat instable n'est jamais bon pour les affaires. La stabilité du régime turc laisse à penser qu'il sera toujours possible d'implanter des usines et de profiter de la main-d'œuvre turque sans risque de voir nos actifs saisis. Enfin, il existe un chemin démocratique pour les prochaines années pour évincer Erdogan et l’AKP. Ce fut déjà le cas en 2019 avec les élections municipales remportées par l'opposition. Il faudra juste compter sur un opposant digne de ce nom avec un programme plus clairement établi.

En somme, il ne faut pas se montrer fataliste et il nous faut réaliser que Kilicdaroglu n'aurait jamais tout changé. Le système Erdogan a créé des dépendances économiques et énergétiques qu’il n’aurait jamais pu combler. Se rapprocher de l’Europe n’est pas une fin en soi pour la Turquie qui reste un carrefour des civilisations.

Michael Lambert : Loin d'être rassurante, cette réélection va conduire les pays occidentaux à poursuivre la même approche avec Erdogan, et à maintenir une ligne similaire dont on sait qu'elle fonctionne avec ce dernier. On pense à la question du Haut-Karabagh (en pleine évolution en raison des tentatives de l'Arménie de s'éloigner de l'Organisation du traité de sécurité collective et de la Russie), mais aussi à l'intégration de la Suède au sein de l'OTAN, ou encore à la question de l'accueil des réfugiés syriens.

Cependant, la réélection d'Erdogan n'est pas favorable à l'Occident, dans la mesure où Erdogan tente de faire émerger la Turquie comme une puissance distincte du monde occidental, comme en témoignent le renforcement des investissements turcs en Asie centrale avec l'Organisation des États turciques, ou encore le financement des mosquées dans les Balkans. Rappelons que sa présidence a conduit à l'abandon des négociations sur la candidature de la Turquie pour intégrer l'Union européenne, à des tensions au sein de l'OTAN suite à l'achat de systèmes russes S-400, à des crispations avec l'Allemagne sur l'accueil des migrants et réfugiés syriens, et avec la France lors de la 2e guerre du Haut-Karabagh. Cette réélection est donc pleine de contrastes. 

Quelles conséquences géopolitiques après ce résultat ?

Pierre Clairé : La Turquie est au carrefour des civilisations, et de trois continents, l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Elle occupe une place centrale en étant au cœur du verrou eurasiatique en contact avec trois zones clés : la Méditerranée, le Moyen-Orient et le voisinage russe.

La réélection d’Erdogan constitue un retournement dans le conflit mondial entre les démocraties et les autocraties. En effet, la crise sanitaire avait mis en difficulté les leaders des régimes populistes par rapport aux démocraties qui ont pu s’appuyer sur leur esprit scientifique. En revanche, la guerre en Ukraine est venue renverser ce paradigme au profit des régimes populistes davantage préparés aux rapports de force. Ainsi, Erdogan a réussi son pari en devenant un interlocuteur crédible dans la résolution du conflit en Ukraine. Il a déjà réussi à obtenir un accord sur l’échange des prisonniers ou encore les exportations céréalières, ce qui a permis de retarder la crise alimentaire mondiale dans les pays du Sud dépendants du blé russe et ukrainien tels que l’Egypte, le Soudan, la RDC ou l’Algérie. Aussi, la Turquie refuse d'imposer des sanctions, mais parallèlement elle fournit des drones à l'Ukraine sans que cela ne pose véritablement de problème. Pour faire de la Turquie un acteur incontournable du concert des nations, le pays a besoin d’intervenir dans d'autres conflits comme en Syrie ou en Libye.

La Turquie continuera à capitaliser sur les forces de l’ambiguïté de son positionnement, en étant à la fois membre de l'OTAN et proche de Vladimir Poutine. Cette proximité entre les deux autocrates ne date pas d'hier et s’est intensifiée avec l'achat par la Turquie de systèmes S-400 de fabrication russe, ce qui a poussé les américains à exclure la Turquie du système F-35. Par ailleurs, Erdogan a longtemps freiné le bon fonctionnement de l'Alliance en mettant son véto sur l'entrée de la Finlande ou de la Suède. Il n'y a pas de raison que cela change et que la Turquie devienne le bon élève de l'OTAN, sachant que la Russie reste son principal fournisseur d'hydrocarbures. Ainsi, Poutine a permis à la Turquie de décaler le paiement de gaz russe le mois dernier, comme pour montrer sa gratitude à l’égard de la position turque contre les sanctions économiques occidentales. Tout cela ne bougera pas et la Turquie continuera à traiter avec la Russie, au grand dam des Occidentaux. Cette méthode fonctionne : les Américains sont prêts à vendre des F-16 aux Turcs contre la levée du véto sur l'entrée de la Suède dans l'Alliance.

Sur la Chine, Erdogan cultive la même ambiguïté. Il conserve des relations strictement commerciales avec l'implantation en Turquie d'usines chinoises de batteries. La Chine souhaiterait faire de la Turquie une pièce maîtresse dans les nouvelles routes de la soie, ce qui n'est pas encore le cas. Cela pose les bases d’un rapprochement avec la politique néo-ottomane d'Erdogan qui veut faire de la Turquie une puissance régionale. Xi Jinping et Erdogan se rejoignent dans leur haine de l'ordre mondial établi et veulent le renverser et la Chine peut offrir de nombreuses garanties à la Turquie. Ainsi la Turquie cherche à rejoindre les BRICS par exemple et il n'est pas à exclure qu'ils cherchent à se défaire du dollar et de ses diktats comme le Brésil ou l'Arabie Saoudite l'ont fait pour faire des affaires en utilisant le Yuan, au détriment de l’Europe et de l’Occident.

Sur l’Europe enfin, avec son mandat pour poursuivre sa politique néo-ottomane, Erdogan continuera sur la même lancée vis-à-vis de l'Union européenne et de ses voisins proches. Ainsi, les relations avec la Grèce resteront très mauvaises en lien avec les îles de la Mer Égée. Les Kurdes continueront à être persécutés puisqu'ils restent une cible privilégiée d'Erdogan. Il rejoint ainsi Bachar Al-Assad sur cette question car leur pire cauchemar reste la création d'un Kurdistan libre, ce qui explique le réchauffement de leurs relations malgré les problèmes religieux et la question épineuse des réfugiés syriens présents en Turquie. Il y a fort à parier qu'Erdogan aidera à la normalisation des relations avec Al-Assad, notamment car beaucoup de Turcs veulent le départ des réfugiés. Enfin, sur la question des réfugiés cherchant à rejoindre l'Europe, il ne fait aucun doute qu'Erdogan continuera son chantage, sachant que les Européens font preuve d'une naïveté exaspérante. L’Europe doit donc s’attendre à des relations agitées avec la Turquie durant le prochain mandat d’Erdogan.

Michael Lambert : La principale conséquence sera l'affirmation du retour de la Turquie comme grande puissance sur la scène internationale. La Turquie est aujourd'hui leader dans la production de drones militaires et son rôle géopolitique s'est considérablement renforcé sous Erdogan. Elle est un acteur clé en Asie centrale, après la Chine et la Russie. À cela s'ajoute le rôle d'Ankara auprès de l'Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh, sans oublier son succès dans la médiation du transport de céréales de l'Ukraine vers le Moyen-Orient, qui a permis d'éviter plusieurs famines en Afrique. La Turquie est également en train de devenir une puissance dans le secteur des voitures électriques avec Togg, et dans le domaine des portes d'avion pour les drones. 

En définitive, Erdogan ne se hissera probablement pas au rang de Mehmet II, mais l'histoire retiendra probablement de lui ce qu'elle a retenu d'Atatürk, c'est-à-dire un dirigeant qui a su s'imposer contre toute attente entre l'Occident et la Russie, permettant ainsi à la Turquie de développer sa propre politique, pleine de rebondissements. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !