Enfiler son ordinateur comme une paire de chaussette ? C'est pour bientôt<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Enfiler son ordinateur comme une paire de chaussette ? C'est pour bientôt
©

Le futur est déjà là

De plus en plus de spécialistes indiquent que les implants technologiques et les ordinateurs portables intégrés dans des vêtements pourraient bien être le futur du mobile.

Imaginez-vous : pouvoir accéder à toutes les informations de son ordinateur portable en ne portant qu'une paire de lunettes, ou une montre. Plus impressionnant encore, que l'ordinateur soit tout simplement greffé à une partie de votre corps. Les auteurs de science-fiction ont souvent imaginé un tel monde dans lequel les hommes ne feraient qu'un avec la machine. Incroyable pour certains, terrifiant pour d'autres, impossible pour beaucoup. Et pourtant, de plus en plus de technologies indiquent que les implants technologiques et les ordinateurs portables comme des vêtements, plus généralement appelé "wearable computing", pourraient bien être le futur du mobile.

Selon le prestigieux centre universitaire américain MIT, "l'ordinateur d'une personne devrait être porté, comme des lunettes ou des vêtements sont portés, et interagir avec l'utilisateur en fonction du contexte de la situation. Avec des périphériques d'entrée discrets, des réseaux personnels sans fils, et une multitude d'autres outils de communication et de détection, le 'wearable computer' peut fonctionner comme un assistant intelligent, que ce soit par un Agent du Souvenir, la réalité augmentée, ou des collectifs intellectuels". Depuis les années 1970, les recherches liées au wearable computing n'ont cessé de prendre de l'importance notamment avec l'apparition de montres intelligentes comme la Linux Watch d'IBM, ou encore les lunettes Google qui devraient être commercialisées dès 2014. Ce nouvel objet utilise ainsi un mélange de contrôle vocal, de gestes effectués sur le touchpad latéral et de mouvements de tête. Les Google Glass sont équipées d’une caméra intégrée, d’un micro et peuvent se connecter à Internet par le wifi. Des écrans intégrés dans les verres permettent d’afficher toutes sortes d’informations. Si ces lunettes sont loin d'être parfaites comme l'ont assuré plusieurs personnes qui avaient pu les tester, toujours est-il que les avancées en ce qui concerne le "wearable computing" sont considérables.

Autre champ de recherche assez proche mais qui pousse le concept d'interactivité entre l'homme et la machine bien plus loin : l'interface neuronale directe, également appelée BCI pour Brain-Computer Interface. La BCI correspond à une interface de communication directe entre un cerveau et un dispositif externe, comme un ordinateur ou un système électronique. Les BCI se différencient des autres interfaces homme-machines dans le sens où ils ne requièrent aucune transformation préalable du signal électrique émis par l'activité cérébrale en activité musculaire. Compte-tenu du fait que la chaîne de réactions "cerveau, nerf, muscles, interface conventionnelle homme-machine" est mise de côté, les temps de réponse sont écourtés de plusieurs dixièmes de seconde, mais surtout ils laissent les mains, les pieds, ou encore les yeux libres de leurs mouvements, de leurs actions.

Un homme s'est fait le chantre de ce type d'interface, devenant même pour l'occasion un cyborg… Le Canadien Steve Mann, professeur du département de sciences appliquées de l'Université de Toronto, s'est en effet rendu célèbre pour son invention du concept de "sousveillance" mais surtout pour les "wearable computers" qui assistent sa vision depuis les années 1970. Il porte d'ailleurs aujourd'hui un écran juste au dessus de son œil droit qui est connecté à un ordinateur et Internet.

Mais ce type d'interfaces pose des problèmes. En effet, le fait que des machines ne fassent qu'un avec un cerveau par exemple entraîne des problèmes de sécurité. De pirates informatiques pourraient par exemple prélever des données privées, confidentielles dans le cerveau d'une personne. Les avantages de telles interfaces peuvent-ils faire oublier les défauts ? Le temps nous le dira, à condition que les scientifiques arrivent un jour à les commercialiser à grandes échelles !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !