Bas les masques
Macron est évidemment un leader populiste
Ni droite ni gauche.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Il est beaucoup question ces derniers temps du populisme. On en parle sans cesse sans trop s’interroger sur sa définition. Or le populisme se caractérise par le culte du chef et l’émergence d’un parti unique.
Nous y sommes presque. Après Richard Ferrand, Christophe Castaner et quelques autres venus du PS, Elisabeth Guigou, Marisol Touraine et Claude Bartolone viennent de rallier LREM. On a observé le même mouvement du côté des Républicains avec Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et un peu de menu fretin.
Le but de ce chef populiste est de faire disparaître la gauche et la droite du paysage politique français. Il est en passe d’y parvenir. Or la gauche et la droite ont une histoire séculaire et la France s’est construite en fonction de leurs affrontements idéologiques. De ce passé utile, Macron entend faire table rase. Son but : un chef (lui) et un seul parti (LREM).
De ce parti, parlons-en un peu. A-t-il une idéologie ? Non ! A-t-il des valeurs qui le distinguerait des autres ? Non ! A-t-il un programme ? Non ! Il n’a qu’un seul mot à la bouche « oui chef ! ».
C’est cela le populisme. Pour la première fois dans l’histoire de notre vieux pays, un populiste est à la tête de l’État. Un modèle pour lui : l’Argentin Juan Peron. On ne sait si Brigitte Macron abandonnera ses belles robes pour devenir Evita Peron.
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