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Détecteurs de fumée : ni dans la cuisine, ni dans la salle de bains, le casse-tête de leur installation dans les studios et chambres de bonnes
©detect mania

Cas pratique

Les détecteurs de fumée sont maintenant obligatoires dans les logements. Problème : quand vous habitez dans une seule pièce, vous n'avez guère de choix pour le placer dans des endroit loin des fumées intempestives, venant de la cuisine notamment.

François-Xavier Jeuland

François-Xavier Jeuland

François-Xavier Jeuland est président de l’Observatoire de l'Immobilier Connecté et Responsable, ingénieur-conseil spécialisé en domotique et multimédia et auteur de plusieurs livres de référence dans le domaine dont la Maison Communicante – Réussir son installation domotique et multimédia (4e édition – Eyrolles).

Il est l'auteur de La maison communicante. Réussir son installation domotique et multimédia aux éditions Eyrolles.

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Atlantico : Les alarmes incendie sont aujourd’hui obligatoires dans les logements. Beaucoup de personnes essaient de placer ce dispositif dans un endroit où ils ne risquent pas de se déclencher inutilement. Mais comment peut-on faire quand on habite que dans une seule pièce ?

François-Xavier Jeuland : Il faut en effet essayer de placer le détecteur de fumée en usant du bon sens. Quand on est dans une seule pièce, et que l’on ne peut pas l’installer dans un couloir, il faut le placer le plus loin possible des risques d’alertes intempestives qu’est notamment la cuisine. Après, même si le risque existe, il ne faut pas le surestimer : pour qu’une alarme incendie se déclenche à cause d’émanations en provenance de la cuisine, il faut que vos plats envoient de la fumée à 2,50 m de hauteur… Cependant, dans l’absolu, il n’y a pas d’autres solutions face à ce problème.

Y a-t-il des types de logements qui, avec l’inflation du nombre d’équipements dans les habitats, sont totalement inadaptés à ces nouvelles exigences ?

Les contraintes vraiment incontournables sont d’abord celles liées aux individus : les personnes éléctro-sensibles ne peuvent pas supporter la présence d’objets envoyant des ondes, et doivent n’avoir que des appareils en filaire. De mon expérience dans la domotique, je constate aussi qu’il est complexe d’installer des appareils dans une maison avec des planchers chauffants. Enfin, dans une optique ou de plus en plus d’appareils sont connectés, la permanence de zones blanches, sans accès à Internet, empêchent les logements qui y sont d’avoir accès à de nouveaux équipements exigeant l’utilisation du web.

Quelles solutions existent pour rendre les logements les plus inadaptés plus propices aux nouveaux équipements ?

En dehors des cas que je viens de vous évoquer, et qui semblent vraiment sans alternatives, on peut faire beaucoup de choses en sans-fil. Et entre le sans fil et le filaire, il existe la possibilité du "courant porteur". Cela consiste à utiliser du cablâge déjà existant pour piloter des appareils installés ensuite. Cela fonctionne très bien quand on a des installations aux normes. Et on voit une fracture entre des vieux logements qui nécessitent une rénovation complète, et ceux aussi où on n'a pas systématisé le "neutre", c’est-à-dire où manque un fil pour utiliser le courant porteur.

Peut-on dire qu’à terme, avec le nombre toujours plus important d’équipements, et la grande diversité des logements existants, qu’il va se développer une fracture entre les différents propriétaires selon la nature de leur bien ?

Pour moi, il y a déjà une fracture. Déjà, dès la construction aujourd’hui, les normes sont tellement importantes que cela que le fait de construire devient quasiment inabordable. Ensuite, il y a des cas où les logements n’auront plus de valeur car ils sont construits sans possibilité d’accueillir de nouveaux équipements dans le futur où, comme beaucoup de logements construits dans les années 70 et qui sont de véritable passoire énergétique, qui ont des factures énergétiques trop élevées. Et aujourd’hui encore, on construit des logements que l’on câble comme il y a 30 ans, et qui ne sont en rien préparé pour le futur. 

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