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Crèches clandestines : pourquoi les parents finissent par y avoir recours
©Reuters

Bonnes feuilles

La garde d’enfant est le nerf de la guerre pour les parents qui travaillent. Il existe de bonnes stratégies pour trouver une solution satisfaisante. Encore faut-il les connaître. Extrait de "Mode de garde, mode d'emploi", Laure Leter, publié aux éditions Albin Michel (1/2).

Laure Leter

Laure Leter

Laure Leter, journaliste à Elle, est spécialisée dans les questions psychologie et parentalité.

Elle vit à Paris.

 

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En 2011, 52,2 % des 2,5 millions d’enfants de moins de trois ans pouvaient théoriquement être accueillis sous une forme ou sous une autre. Mais, dans la vraie vie, 63 % d’entre eux sont gardés principalement par un ou leurs deux parents ; même quand ces derniers travaillent tous les deux, 30 % des enfants sont gardés principalement par eux. Cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas un autre mode de garde pour une partie du temps. Le travail à domicile et le décalage des horaires expliquent en très grande partie cette garde parentale : 18 % ont une mère travaillant à domicile, 73 % des parents ont des horaires décalés.

Vous avez bien lu : la garde des enfants, c’est encore la « grande débrouille » .

Ce phénomène est mis périodiquement en lumière, à la faveur d’un « scandale », comme celui des « crèches clandestines » de la Canebière marseillaise. Mais, après quelques reportages sur les nounous philippines sous-payées et les places en crèche collective aussi peu accessibles qu’un travail dans la mode sans piston, le sujet retombe dans l’oubli.

Et pourtant, la France fait partie des « bons élèves » de l’Europe . Elle se situe entre les pays nordiques (Suède), où l’État prend en charge tous les services de garde, et certains pays du Sud (Italie), qui comptent encore sur les solidarités familiales, avec des solutions associatives ou privées, et des services publics limités . L’État français assume une politique nataliste, sans pourtant privilégier telle ou telle solution : les parents peuvent donc décider de travailler ou de prendre un congé parental et, en principe, choisir entre plusieurs solutions de garde, publiques et privées, selon leur sensibilité (et leurs revenus !).

Pour les plus petits : la crèche collective, l’assistante maternelle (qui accueille plusieurs enfants chez elle) et l’auxiliaire parentale (qui s’occupe des enfants au domicile des parents). Pour les plus grands, la garderie de l’école et les baby-sitters. En écho à ce principe de choix multiples il existe une aide, instaurée en 2004 pour faciliter l’accès à une garde individuelle, le « complément du libre choix du mode de garde » (CMG) 2 – celle qui est versée en cas de congé parental s’appelant le « complément du libre choix d’activité » (CLCA) 3.

LIRE AUSSI LA PARTIE 1 : Mode de garde, mode d'emploi : pourquoi est-ce si difficile de faire garder son enfant en France ?

Extrait de "Mode de garde, mode d'emploi", Laure Leter, publié aux éditions Albin Michel, 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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