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Coupures d’électricité & sabotages : le conflit social peut-il dégénérer en guerre sale ?
©BERTRAND GUAY / AFP

Pas de trêve à Noël ?

La CGT de Reseau de transport d'électricité (RTE) a revendiqué mardi des coupures d'électricité volontaires en Gironde et à Lyon, "liées à la grève" contre la réforme des retraites, et menace le gouvernement de "coupures plus massives". Le conflit pourrait-il se durcir ? Doit-on s'attendre à voir les sabotages se multiplier ?

Hubert Landier

Hubert Landier

Hubert Landier est expert indépendant, vice-président de l’Institut international de l’audit social et professeur émérite à l’Académie du travail et de relations sociales (Moscou).

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Sylvain Boulouque

Sylvain Boulouque

Sylvain Boulouque est historien, spécialiste du communisme, de l'anarchisme, du syndicalisme et de l'extrême gauche. Il est l'auteur de Mensonges en gilet jaune : Quand les réseaux sociaux et les bobards d'État font l'histoire (Serge Safran éditeur) ou bien encore de La gauche radicale : liens, lieux et luttes (2012-2017), à la Fondapol (Fondation pour l'innovation politique). 

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Dominique Andolfatto

Dominique Andolfatto

 

Dominique Andolfatto est professeur de science politique à l’université de Bourgogne et un chercheur spécialiste du syndicalisme. Ses travaux mettent l'accent sur des dimensions souvent négligées des organisations syndicales : les implantations syndicales (et l'évolution des taux de syndicalisation), la sociologie des adhérents, la sélection des dirigeants, les modes de fonctionnement internes, les ressources, la pratique et la portée de la négociation avec les employeurs et l'Etat.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont 

- "Un échec français : la démocratie sociale", Le Débat, Gallimard, sept. 2019 (avec D. Labbé).

- "The French Communist Party Confronted with a World that was Falling Apart", in F. Di Palma, Perestroika and the Party, Berghahn, New York, 2019 : 

https://www.berghahnbooks.com/title/DiPalmaPerestroika

- "Faire cause commune au-delà de la frontière ? Le syndicalisme transjurassien en échec", in M. Kaci et al.,  Deux frontières aux destins croisés, Presses UBFC, Besançon, 2019.


- Chemins de fer et cheminots en tension , EUD / Ferinter, Dijon, 2018 :

https://eud.u-bourgogne.fr/sciences-sociales/623-chemins-de-fer-et-cheminots-en-tension-9782364412927.html?search_query=andolfatto&results=1

- "Organisations syndicales", in Y. Deloye et J. M. De Waele,  Politique comparée / Traités de science politique , Bruylant, Bruxelles, 2018 (avec D. Labbé) :

https://www.larciergroup.com/fr/politique-comparee-2018-9782802760771.html


- La démocratie sociale en tension, Septentrion Presses Universitaires, Lille, 2018 : http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100096680

- Syndicats et dialogue social. Les modèles occidentaux à l'épreuve, P. Lang, Bruxelles, 2016 (avec S. Contrepois) : https://www.peterlang.com/view/9783035266177/9783035266177.00001.xml

- Les partis politiques, ateliers de la démocratie, Ed. uni. Bruxelles, 2016 (avec A. Goujon) : http://www.editions-universite-bruxelles.be/fiche/view/2768

 

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Atlantico.fr :  Sur France Inter, Elisabeth Borne a condamné "très fermement" les coupures de courant revendiquées par la CGT à Lyon et Nantes. Ces pratiques plus brutales invitent à évaluer les risques et stratégies politiques à venir en cas d'escalade dans le conflit. 

Y-a-t-il un risque que le conflit autour des retraites se durcisse ? Doit-on s'attendre à voir les sabotages se multiplier ?

Dominique Andolfatto : Il est probable qu’il va durer encore, même si les organisations réformistes – CFDT, CFTC et UNSA (tout de même au double discours) – vont s’en retirer au moins provisoirement, pendant la période de Noël, voire définitivement si elles obtiennent des concessions du gouvernement, notamment sur la question de l’âge-pivot (a priori 64 ans) pour prendre sa retraite à taux plein. 

Et si je parle d’un double discours de l’UNSA c’est parce que sa fédération ferroviaire reste très impliquée dans le mouvement. Elle en est même un fer de lance à la RATP. Il est vrai qu’elle est devenue la première organisation de l’entreprise et ne peut pas ne pas défendre le système de retraite propre aux agents du métro… sauf à abandonner son leadership, conquis de fraiche date, à d’autres organisations. Cela étant, la confédération UNSA est favorable, elle, au régime universel de retraite par point. 

Donc, si les réformistes vont se retirer du mouvement, au moins provisoirement – d’ailleurs leur apport à celui-ci n’a pas permis de le relancer – les autres organisations syndicales demeurent favorables au retrait pur et simple de la réforme. Elles souhaitent même une consolidation du système actuel, avec de nouveaux financements qui viendraient probablement des employeurs. C’est ce que défend notamment la CGT. 

Ces organisations vont-elles pour autant durcir la grève. Tout est affaire de vocabulaire. Qu’entend-on par durcir ? En tous les cas, je ne vois pas pour le moment d’actions de sabotage se profiler. Cela est tout au plus de l’ordre du discours. Dans tout mouvement social, il faut montrer ses muscles et adopter un vocabulaire martial, voire guerrier. Il faut effrayer l’adversaire afin de le faire céder.

Certes, il y a eu quelques coupures d’électricité. Elles semblent très circonscrite pour le moment ; La CGT les a plutôt minimisé et la confédération ne semble pas les encourager tout en les comprenant. Il est en outre difficile de faire de ces coupures des actions de sabotage à proprement parler même si ces coupures peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves. Naturellement leurs auteurs cherchent plutôt à éviter ces conséquences néfastes.

Néanmoins, ils ne peuvent tout maîtriser et des effets collatéraux imprévisibles (affectant un hôpital par exemple ou une entreprise) sont toujours possibles. Ce qui ne serait pas sans risque juridique. C’est pourquoi, ces coupures resteront probablement des actes très isolés. Le problème est que la grève des agents de l’EDF n’a plus beaucoup d’effet. Elle ne gène plus beaucoup le fonctionnement de l’entreprise, tout étant automatisé. Il faut donc penser autrement l’action collective. Inconsciemment, ce mouvement rappelle aussi le luddisme, à savoir la lutte qui opposa en Angleterre, au début de la révolution industrielle, artisans et industriels du textile, les premiers détruisant les métiers à tisser des seconds qui leur faisaient une concurrence injuste. Tout cela traduit la peur et la résistance face au changement.

Hubert Landier : Nous en saurons déjà beaucoup plus d’ici deux jours… Le Gouvernement se trouve maintenant contraint de faire des concessions dans la mesure où l’opinion publique, si elle est favorable au principe d’une réforme, n’a par contre pas confiance dans le projet, tel qu’il a été présenté, et où elle continue à soutenir la grève malgré les désagréments qui en résultent pour la population. 

Maintenant, reste à savoir ce qui sera proposé à l’issue des rencontres d’hier et aujourd’hui avec les représentants des syndicats. Si les concessions sont jugées insuffisantes, la bronca se poursuivra avec des risques de débordements qui ne viendront pas d’appels lancé au niveau national mais d’initiatives locales. La violence sociale, toutefois, est loin d‘être aujourd’hui ce qu’elle était à la fin des années soixante-dix, on ne comptait plus les séquestrations et les occupations d’usines. 

Par contre, si les propositions qui seront faites par le gouvernement sont finalement considérées comme sérieuses par la CFDT, la CFE-CGC, l’UNSA et la CFTC, le front syndical se disloquera et la CGT et FO se retrouveront alors isolées. Quant à l’opinion publique, elle pourrait évoluer en faveur du compromis tel qu’il aura été ainsi négocié entre le gouvernement et les syndicats. La marge est relativement étroite, mais elle existe et le retour au calme pourrait revenir relativement rapidement.

Ce genre d'approches de la grève ne montrent-elles pas que la base syndicale est déterminée à aller dans un conflit dur avec le pouvoir ?

Dominique Andolfatto : Pas seulement la base. Les élites syndicales favorables au retrait de la réforme se montrent également très déterminées. Mais comme déjà dit, « durcir » un conflit n’a pas grand sens. Soit le conflit fonctionne parce que les salariés l’ont intégré et y participent. Soit le mouvement n’est que l’affaire de quelques uns et il ne peut réussir. 

Le problème de fond des syndicats c’est ne n’avoir pas su fidéliser des adhérents en nombre suffisant et, au contraire, d’en avoir beaucoup perdu depuis trente ans. Dès lors, un mouvement social est toujours une sorte de pari. On ne sait jamais si les salariés vont suivre ou pas. Ce contexte peut effectivement convaincre quelques militants de tenter des actions plus ou moins désespérées (que le langage commun – celui de ces militants ou des médias – qualifie de « dures »). Mais, ces actions sont très vite désavouées et ne contribuent jamais à retourner la situation. Cela peut certes inquiéter les pouvoirs publics mais il est finalement assez facile de juguler ces actions, au contraire des violences dans certaines manifestations, des nombreux dérapages qu’on a vu avec les gilets jaunes ou que l’on voit encore avec les blacks blocs. Mais, dans notre pays, les syndicats sont assez bien intégrés à la société démocratique et ces dérives ne sont habituellement pas de leur fait et ils ne les encouragent pas. Dès lors leur menace ne doit pas être exagérée même si, lors des mouvements sociaux, certains – en raison de leur profession – dispose d’un important pouvoir de nuisance, qui est la raison de toute grève, tels les conducteurs de train.

Hubert Landier : Ce conflit est à plusieurs niveaux. Il y a en premier lieu le conflit, de nature corporatiste, qui oppose le gouvernement aux cheminots. Au-delà des avantages qu’ils risquent de perdre, qui peuvent sembler très exagérés vus de l’extérieur mais qui leur semblent aller de soi, il y la défense de leur identité. Comme les postiers, par exemple, les cheminots constituent un corps social assez soudé, avec ses habitudes, son histoire, ses traditions, ses mythes (la « bataille du rail ») et ses symboles. L’un de ces symboles, c’était le statut. Or, celui-ci a été aboli l’an dernier par le gouvernement. S’en prendre maintenant à leur régime de retraite, c’est faire un pas de plus dans le sens d’une banalisation de la profession. Autrement dit, au-delà des sous, il y a la « logique de l’honneur ».

Derrière ce premier conflit, toutefois, il y a la somme de frustrations et de mécontentements qui anime un grand nombre de Français, qu’il s’agisse des enseignants, du personnel soignant, des pompiers, des routiers, voire des avocats, et sans doute beaucoup d’autres encore, qui ont le sentiment qu’on ne leur donne pas les moyens de travailler correctement et que le pouvoir se moque d’eux. Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que les caisses sont vides. Le déficit budgétaire est déjà trop élevé, le pouvoir d’achat disponible diminue, la croissance patine et le gouvernement se retrouve coincé par ce qu’il ne peut pas le dire car ce serait admettre son échec. Et là, au-delà du conflit relatif au problème spécifique des retraites, le feu risque de couver et de reprendre à tout instant.

Sylvain Boulouque : Les responsables syndicaux par leur mandat, souvent proche d’un mandat impératif, sont liés normalement aux volontés de la base. C’est la logique du syndicalisme qui repose sur un modèle fédéral et des mandats plus ou moins impératifs. C’est le principe même du fonctionnement d’une organisation syndicale, les représentants syndicaux ont des délégations strictes. En cas de conflits sociaux comme actuellement qui n’étaient pas prévus lors de la désignation des délégués, les sections syndicales peuvent vouloir aller plus loin dans les revendications. Dans ce cas, la différence entre la base et l'appareil peut alors se voir dans le choix des pratiques sociales et conflictuelles. C’est ce que l’on a longtemps appelé le syndicalisme d'action directe que Jacques Julliard à remarquablement décrit dans un ouvrage éponyme. Ce syndicalisme d'action directe signifie par exemple un recours exceptionnel à la pratique du sabotage – son nom vient du sa pratique originelle : placer un sabot dans une machine pour l'empêcher de fonctionner – ou encore une pratique du boycott. Cela remonte à la naissance de la CGT au XIXe siècle. Emile Pouget, l’un des principaux responsables de la CGT avant 1914, a publié un texte intitulé le sabotage. Ce genre de pratiques était plus courant dans le passé. Donc, c'est une tradition qui a toujours existé dans le syndicalisme, les actions fortes émanant de la base. Elle a un peu décliné, mais elle n'a jamais disparu. Il y a eu toujours des intermédiaires pour tenter de négocier et d'adoucir le conflit, mais c'est arrivé à plusieurs reprises dans l'Histoire que des syndiqués tentent de détruire leur outil de travail. 

Quels sont les outils dont dispose le gouvernement pour faire face à une révolte sociale de ce genre ? Pourrait-il mobiliser des armes juridiques spécifiques pour empêcher les coupures de courant et les blocages ?

Dominique Andolfatto : Encore une fois, à mon sens, ce n’est là qu’une vision déformée de ce qui pourrait se produire. Les syndicalistes ne seront pas à l’origine d’une telle révolte… surtout à la SNCF ou à la RATP où ils sont très intégrés finalement. Le gouvernement et les entreprises peuvent redouter par contre des mouvements type « anonymous », qui ne seraient pas nécessairement le fait de syndicalistes mais de collectifs plus insaisissables ou mouvants. Ce serait alors aux forces de l’ordre de réprimer ces mouvements s’ils sortaient du cadre légal qui régit la démocratie. Cela dit, une telle guérilla sociale paraît guère envisageable pour le moment, même si le mouvement des gilets jaunes à connu quelques dérives de ce type. Mais l’occupation des ronds points étaient plutôt pacifique.

Hubert Landier : Je ne crois pas aux vertus de la répression parce que la violence engendre la violence. Les électriciens ne sont pas des casseurs et ils savent très bien que les coupures à répétition, comme il y en avait à une certaine époque, leur vaudraient une mauvaise image. En revanche, ils peuvent avoir le sentiment que, faute de pouvoir se faire entendre, il ne leur reste pas d’autre recours. Le pouvoir politique donne de lui-même l’image d’une instance technocratique, lointaine, autoritaire, incapable d’écouter et de comprendre mais qui, en même temps, prétend tout faire. Quant à la déclaration d’Elisabeth Borne, ce sont des mots. Elle n’allait pas approuver les coupures de courant. Mais maintenant, qu’est ce qu’elle va faire ?

Ce que je crains, c’est la multiplication des manifestations de désobéissance civile. D’où le dilemme suivant pour le pouvoir politique : réprimer, c’est prendre le risque d’engendrer des manifestations de solidarité avec les « insurgés ». Ne rien faire, ce revient à laisser s’installer l’anarchie. Le problème, c’est que nous avons un gouvernement qui a le pouvoir de réprimer mais qui ne bénéficie que d’une très faible autorité morale. Il se réclame d’un discours – la mondialisation heureuse, la prospérité par le progrès économique et technique – auquel les Français croient de moins en moins. Et ce décalage, dont ses membres ne semblent pas se rendre compte, tend à s’accroître, ce qui n’est pas bon signe.

Les militants grévistes et les syndicalistes peuvent-ils être poursuivis lors de coupures de courant ou de blocages de routes ?

Dominique Andolfatto : Bien sûr. Le droit de grève ou celui de manifester ne donnent pas tous les droits. Ainsi, couper un réseau électrique qui fonctionne automatiquement ne ressortit pas du droit de grève et peut donner lieu à des poursuites déjà par la direction de l’entreprise concernée puis par tout plaignant qui serait victime de ces coupures. C’est manifestement une cause réelle et sérieuse pour une rupture du contrat de travail (mais il n’y pas – encore – de contentieux sur le sujet, à ma connaissance). La justice a eu également l’occasion de condamner des militants syndicaux de l’ex-entreprise Goodyear d’Amiens pour la séquestration de leurs cadres dirigeants. Pour élargir le sujet, on a vu également, dans la période récente, des militants antispécistes condamnés à la suite d’attaques de commerces (boucheries ou restaurants). Militer ou revendiquer ne justifient donc pas n’importe quelle action, sortant du cadre du droit même s’il ne s’agit pas non plus de criminaliser le militantisme.

Hubert Landier : Il y a le droit et il y a la vie. Supposons que les électriciens impliqués dans les coupures soient poursuivis. Que va-t-il se passer ? Ils risquent tout simplement de susciter un mouvement de solidarité, ou tout au moins de désapprobation à l’égard de l’instance, sans doute la Direction de l’entreprise, qui aura lancé les poursuites. Souvenons-nous du conflit à la SNCF – celui d’avant. Un conducteur de TER se trouve confronté à un accident et il est lui-même blessé. S’ensuit un mouvement social qui sera considéré par les cheminots comme un exercice de leur droit de retrait mais par la Direction et le gouvernement comme un mouvement de grève. Finalement, il leur aura semblé plus prudent d’en rester là.

Bien sûr, la Direction d’EDF ne peut pas tolérer ce type d’action. Que peut-elle faire ? A mon avis, sur le plan local, prendre des sanctions si les responsables ont pu être identifiés. Mais avec prudence. Et au plan national, se réunir avec les syndicats afin de voir avec eux ce qu’on peut faire pour éviter que ça ne se reproduise. Et éventuellement discuter des conditions auxquelles elle accepterait de lever les sanctions. Il faut toujours préférer la négociation. En l’absence de négociation, on va au blocage.  Et c’est exactement ce qui se passe sur le problème des retraites.

Sylvain Boulouque : Effectivement, la répression gouvernementale devient possible dès que l'on est hors du cadre légal. Un blocage en lui-même peut être lui-même plus ou moins réprimé. L'exemple actuel est celui des lycéens, dans le cadre des blocages des lycées, les forces de l'ordre sont envoyées de manière quasiment automatique. Les proviseurs ont de plus en plus consigne d'appeler les forces de police dès qu'il y a un début de blocage. Il y a une politique du bâton qui se déploie un peu partout. Toute action qui n'est déclarée, qui n'est pas légale dans le sens traditionnelle de la loi, est susceptible d'être réprimée. Donc il est tout à fait possible que le gouvernement décide d'enclencher des poursuites judiciaires contre les syndicalistes. Après c'est une politique à double tranchant, car il peut y avoir une radicalisation encore plus importante encore des syndiqués et des syndicats quand on s'attaque à leurs membres, avec de véritables actions beaucoup plus dures et destructrices. Au-delà des coupures de courant, il y a la possibilité du sabotage, avec une destruction de matériels qui peut avoir un coût beaucoup plus élevé que la simple coupure électrique. Comme ça cela s'est passé avec des Iphones récemment dans le Nord, comme cela a pu se passer avec des trains, qui ont dans l'histoire parfois été rendus inutilisables à la suite de colères sociales. Le risque dans ce cas-là est la surenchère et l'escalade dans tous les sens.

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