Comment se créer de véritables réseaux d'influence pour décrocher un emploi<!-- --> | Atlantico.fr
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Pour trouver un emploi, un bon réseau vaut souvent mieux que les petites annonces.
Pour trouver un emploi, un bon réseau vaut souvent mieux que les petites annonces.
©Reuters

Bonnes feuilles

À l’heure où 80 % des emplois sont pourvus par relations, il est essentiel d’appartenir aux bons réseaux. Extrait de "Réseaux d'influence", Alain Marty, aux éditions du Rocher (2/2).

Alain Marty

Alain Marty

Alain Marty, diplômé d’une école supérieure de commerce à Paris, a créé sa première entreprise d’exportation de produits de luxe en Chine à 19 ans. En 1991, il fonde le Wine & Business Club (2 460 dirigeants d'entreprise). Depuis 1991, Alain Marty, auteur de 5 éditions de « Réseaux d’influence », a organisé et animé plus de 1 000 débats en présence des personnalités présentes au Wine & Business Club : Christine Lagarde, Jean-Claude Trichet, Jean-Marie Messier, Pierre Bellon, Henri Lachmann, Bertrand Collomb, Michel Pébereau. Il anime des émissions sur BFM radio et signe de nombreux articles dans les journaux économiques grand public.

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1. Les relations sociales

Quand on parle de réseaux, on s’intéresse à des relations sociales ; les comprendre sur un plan théorique nous aide à cerner certains mécanismes et les forces en présence :

1. Comment est née votre perception des réseaux ?

2. Quels sont les différents rôles sociaux que vous assumez dans les réseaux ?

3. D’où vient votre envie d’entrer en relation et d’intégrer des réseaux ?

Dans l’approche « atomiste », chaque individu est un atome social. Ils sont liés entre eux et agissent en fonction de 3 paramètres : motifs, intérêts et émotions propres. Un système d’interactions constantes entre les atomes produit et reproduit la société. Celle-ci se construit dans un système d’attirance et de répulsion.

Les réseaux peuvent être définis comme « les formes sociales qui résultent de l’interaction entre les individus ». Une définition basée sur l’observation des relations entre personnes dans une vision très large, considérant l’individu dans toutes ses interactions avec l’environnement.

Autre hypothèse, on peut considérer le réseau comme « une pratique visant à acquérir volontairement et systématiquement les contacts professionnels satisfaisant des besoins réciproques ». Cette définition est plus ciblée sur un aspect : les affaires et le monde professionnel. Les techniques qui y sont utilisées sont similaires ou proches de celles du marketing : il faut apprendre à se vendre dans la vie !

2. Les cercles d’appartenance

On appelle cluster ou cercle d’appartenance, un réseau dans lequel il est possible de relier tous les noeuds qui le composent par une chaîne. Les personnes ont une propension à former des clusters et à s’associer à des individus qui leur ressemblent, ou qui leur sont physiquement proches. Dans les clusters, l’information se répand très rapidement, en revanche les personnes du même cluster ont les mêmes informations et l’information y reste piégée dans un milieu clos.

3. Les liens forts et faibles

Les « liens forts » sont ceux qui relient les noeuds d’un même cluster et les « liens faibles » ceux qui relient les noeuds de clusters différents.

Des études ont démontré la force des liens faibles, car c’est grâce à eux qu’on augmente la probabilité d’accéder à de l’information différente. Élément qui peut paraître paradoxal de prime abord, on estime que seuls 15 % des emplois sont trouvés par des liens forts, alors que 80 % des jobs sont pourvus par relations.

Il est donc très important de se créer un maximum de contacts, dans de multiples milieux différents. Nous verrons plus loin que cette approche demande un réel investissement en temps pour ne pas courir le risque de la superficialité. Elle permet également une ouverture d’esprit qui doit enrichir chaque individu.

4. Les grands réseaux

On peut distinguer trois grands types de réseaux :

Les réseaux qui se suffisent à eux-mêmes et ne cherchent pas de lien en dehors de leur propre activité : les vrais copains, la famille, les clubs sportifs ou culturels…

Les réseaux structurés à but d’utilité publique ou avec but précis commun : chambres de commerce, associations professionnelles, partis politiques, clubs services (Lions, Rotary), associations professionnelles, clubs féminins…

Les réseaux qui ont pour but de faciliter les contacts, avec une logique de Networking :

– les anciens des écoles ou des entreprises ;

– les réseaux sociaux online, tels Linkedin ou Viadeo.

Ces « tribus » constituées représentent le premier pas vers le capital social.

5. Le capital social

Le capital social comprend toutes les personnes que vous fréquentez ou êtes amenés à fréquenter selon votre position sociale. Il n’est pas nécessaire d’appartenir à un milieu aisé pour en posséder un. Le simple fait d’avoir un métier, une formation, des activités extra-professionnelles vous donnent déjà ce capital, qu’il ne tient qu’à vous de faire fructifier. Comme un patrimoine, sachez qu’il peut aussi être hérité de votre famille. Par exemple, vous n’êtes pas médecin mais votre père l’a été, aussi avez-vous forcément dans votre sphère des personnes du milieu médical. Imaginez que le capital social représente tout votre carnet d’adresses plus celui de toutes les personnes que vous connaissez, cela représente déjà une très grande quantité de contacts directs ou indirects.

Notre vie nous met continuellement en contact avec les autres, il n’est quasiment pas possible de vivre en solitaire : que ce soit comme client, fournisseur, partenaire, chacun joue un rôle précis et a un nombre plus ou moins élevé de contacts qui déterminent son capital social.

Les nouvelles technologies, le besoin accru de mobilité et d’informations ont modifié les possibilités d’entrer en contact, les réseaux semblent plus vastes, tout peut être véhiculé de manière beaucoup plus rapide et à plus grande échelle, mais en fin de compte, pour soigner ses relations, chacun se retrouve confronté à une limite qui est le temps.

6. Le leader

Pour qu’un réseau se développe, il faut qu’une personne endosse le rôle de leader, fasse vivre la structure en y apportant sa patte et l’envie de participer aux manifestations.

Que l’on pense à certains présidents de clubs ou d’associations, on se rend immédiatement compte du rôle primordial des « animateurs » pour l’intensité des échanges et la survie du réseau.

Cependant, il est important que la pérennité du concept (ou d’une entreprise) soit assurée et que tout ne dépende pas d’une seule personne, nul n’est irremplaçable. Certains clubs rebutent les jeunes gens car leurs fondateurs sont toujours en activité 40 ans après et ne souhaitent pas quitter le pouvoir. Il en va de même dans les entreprises avec certains « patriarches » qui ne veulent pas entendre que la retraite n’est pas réservée qu’aux autres…

7. Quels sont mes besoins ?

Pour savoir quels sont les besoins prioritaires, on peut se poser la question : « De quoi avons-nous le plus peur de manquer ? »

Selon les aléas de la vie, notre besoin ne se situera pas au même niveau. En passant en revue la pyramide de Maslow, tout ne sera pas important à nos yeux, mais nous comprendrons mieux pourquoi nous pouvons parfois nous comporter de manière un peu «primitive» ou «impulsive» quand nos besoins sont menacés. Pour illustration, dans la hiérarchie des stress de la vie moderne on invoque de multiples paramètres suivant son âge et sa situation personnelle :

– la peur de ne pas obtenir un diplôme ;

– le dépôt de bilan ;

– le chômage ;

– l’éloignement géographique ;

– la maladie ;

– le divorce…

Tous ces éléments sont parmi les plus perturbants pour l’équilibre personnel. Nos fondations sont fortement secouées quand ces événements se produisent. Et plus encore quand une succession de mauvaises nouvelles nous entraîne dans une spirale négative.

Extrait de "Réseaux d'influence- Le guide du networking", Alain Marty, (Editions du Rocher), 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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