Comment la civilisation égyptienne a façonné la culture du monde occidental<!-- --> | Atlantico.fr
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Alors que la France n'a permis le droit de vote aux femmes qu'en 1945, les Egyptiens observaient quant à eux une égalité des sexes parfaitement inscrite dans la société. Elles étaient par exemple libres d'utiliser des moyens de contraception...
Alors que la France n'a permis le droit de vote aux femmes qu'en 1945, les Egyptiens observaient quant à eux une égalité des sexes parfaitement inscrite dans la société. Elles étaient par exemple libres d'utiliser des moyens de contraception...
©wikipédia

Héritage

Malgré les millénaires qui séparent les deux époques, le legs de l'Égypte antique est encore bien présent dans notre société. En voici quelques exemples.

Plus le temps passe, plus notre société évolue, pourrait-on se dire. Pourtant, il existe des civilisations millénaires plus proches de notre société actuelle que ne l'est l'époque médiévale, par exemple. L'Égypte antique est le meilleur exemple qui soit. Malgré les milliers d'années qui séparent notre époque de cette civilisation, l'héritage que nous en gardons est immense. Qu'il s'agisse de la culture, de la vision de la vie ou de la société dans son ensemble, le legs de l'Égypte antique à notre culture occidentale n'a pas d'égal. Le temps des pharaons n'est pas si différent de notre XXIème siècle.

Hiérarchie et rapport aux autres

Le premier de ces rapprochements concerne notre rapport à la hiérarchie. Il faut dire que ce n'est pas un modèle de société obligatoire, ni inné que celui de se choisir un chef, qui déléguera son pouvoir à d'autres personnes, qui le délégueront à leur tour, dans une logique de respect et d'obéissance envers les supérieurs hiérarchiques. Le concept de supérieur hiérarchique vient de la vallée du Nil. Il n'y a qu'à prêter attention aux écrits qui figurent sur le célèbre papyrus Prisse pour s'en rendre compte : on y trouve l'Enseignement de Ptahhotep, un recueil de maximes visant à apprendre l'éthique et les convenances hiérarchiques à respecter. Comme le site Quartz le précise, ces leçons ont été relatées dans un livre publié le 24 août 2016.

Et la sagesse est de rigueur. On y apprend ainsi à montrer des signes de respect envers un supérieur hiérarchique, à ne pas provoquer sa colère mais à demeurer silencieux afin que la sagesse dont on fait preuve égale la richesse matérielle qu'il possède. Pareillement, lorsqu'une dispute éclate avec une personne du même rang, Ptahhotep préconise de garder le silence afin que les juges, s'ils doivent délibérer de l'issue d'un éventuel procès, donnent raison à l'individu le plus sage. Enfin, quand il s'agit d'une querelle avec un subordonné : ne pas s'acharner sur lui parce qu'il est plus pauvre, et encore une fois, se garder des vociférations et injures que la colère nous pousserait à manifester. Un précepte s'impose déjà : quand on doute, on tient sa langue.

Egalité des sexes et recherche du bonheur

Et cet héritage civique ne s'arrête pas là. Alors que la France n'a permis aux femmes de voter la première fois qu'en 1945, les Egyptiens observaient quant à eux une égalité des sexes parfaitement inscrite dans la société. Ainsi, les femmes étaient, par exemple, libres d'utiliser des moyens de contraception, de s'habiller comme elles le souhaitaient - et ce, sans le consentement du mari - de posséder des terres, de faire marcher une entreprise, de présider dans les temples, et même accéder au rang de pharaon, à l'image de Néfertiti ou encore d'Hachepsout. Ainsi, l'Égypte antique constituait la civilisation la plus égalitaire parmi les civilisations anciennes, la moins patriarcale. Aujourd'hui, dans notre société, les femmes jouissent de droits similaires à ceux des hommes, même si des progrès restent à accomplir...

À l'image de notre société moderne, l'objectif de tout Égyptien de l'époque était bien évidemment d'accéder au bonheur. À la différence près qu'ils y arrivaient sûrement bien mieux que nous. Loin d'être attachés à leurs richesses matérielles, les plus pauvres, comme les plus riches, tentaient de vivre l'instant présent et glorifiaient la vie. Si les nombreuses momies et tombeaux peuvent nous induire en erreur à penser que les Égyptiens étaient fascinés par la mort, il s'agissait surtout d'une manière pour eux de perpétuer la vie, de fêter son caractère cyclique et ce passage d'une vie à une autre, plus spirituelle. Hathor, la déesse égyptienne que l'on peut comparer à Aphrodite dans la mythologie grecque, était d'ailleurs l'une des divinités les plus sujettes aux louanges. La société était alors basée sur des valeurs de gratitude, de paix et d'amour auxquelles nous aspirons tous.

Importance du lieu de vie et legs divers

De même, le choix du lieu de vie était très important. Nous attachons aujourd'hui une grande importance à la maison ou l'appartement que l'on s'apprête à acheter : c'est une décision sur laquelle on ne revient pas tous les mois. Dans l'Égypte antique, le choix était encore plus décisif, sachant que l'au-delà était considéré comme un endroit identique à la Terre. Une personne qui trépasserait vivrait cette autre vie dans la même demeure que celle fréquentée durant son existence matérielle.

L'héritage de l'Égypte antique à notre civilisation ne doit pas être limité au simple legs sociétal. Ce sont aux Égyptiens que nous devons la roue, l'astronomie, les mathématiques, la dentisterie, le parfum, l'esthétique, l'hygiène, le rasage, et bien plus encore, comme l'explique ce descriptif. Une folle théorie dit même que ce sont les Égyptiens qui auraient inventé, ou en tout cas réfléchi, au principe de l'électricité. Il faut dire que les bas-reliefs gravés dans le temple d'Hator, à Dendérah en Égypte, sont évocateurs. Si la théorie a été plusieurs fois niée par la communauté scientifique, ces dessins laissent tout de même songeurs.

Nul doute : l'héritage de l'Égypte antique sur notre civilisation moderne est conséquent, et peut-être plus grand encore que ce que nous imaginons.

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