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Chronique estivale des lenteurs et dysfonctionnements français : l'ouverture des enseignes de bricolage et l'inutilité des panneaux "pied à terre"
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Archaïsmes

Cet été, Thierry Jaune vous livre une chronique des archaïsmes, lenteurs et autres dysfonctionnements de notre magnifique pays, observés dans les secteurs public et privé.

Thierry Jaune

Thierry Jaune

Thierry Jaune, 50 ans, est journaliste et chef d’entreprise.

Il écrit sous pseudo.

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Bricolage

Alors que l’été est une période propice au bricolage, et que la population de cette île est multipliée par 15 en juillet et août avec les « résidents secondaires » (elle compte peu de campings), un magasin de bricolage ferme entre midi et deux. Intéressant de remarquer l’émoi que provoque parmi les vendeurs l’expression de mon étonnement face à cette incongruité. Une des vendeuses a même cette réponse formidable, qui fleure bon le sens du client et de l’ouverture aux autres : « On fait comme ça toute l’année, on ne va pas changer deux mois dans l’année ». Non, c’est certain que travailler plus pendant deux mois pour faire exploser le chiffre d’affaires, c’est vraiment une idée débile.

Sur le même parking, une autre enseigne spécialisée dans le bricolage (du même groupe) reste ouvert. Réjouissons-nous en. C’est au moment du passage en caisse que tout se gâte. Sur les 10 caisses, seules 6 sont ouvertes, et en cours de fermeture l’une après l’autre. Embouteillage des clients. Manifestement, aucun caissier n’envisage de décaler sa pause repas, le temps qu’un chef envoie un remplaçant. Un embouteillage de charriots remplis se forme, avec des clients désemparés. Nous nous replions sur la caisse « moins de 10 articles » dont la caissière comprend la situation heureusement la situation. Il s’écoule de longues minutes avant qu’un chef n’intervienne...

Pied à terre n’est pas pieds à terre

Une obscure règle administrative imposerait-elle aux autorités locales d’afficher des panneaux « pied à terre » sur les petits ponts jalonnant les pistes cyclables ? 9 fois sur 10, le sens de cette injonction vous échappe totalement : le pont est aussi large que la piste, le bois neuf qui le compose est sain et sec, la piste est dégagée... bref, vous cherchez mais ne trouvez aucune raison valable de mettre pied à terre.

C’est là que vous tombez sur une variété de vacanciers qui se sent proche de la police. Comme cette quinquagénaire enrobée qui vous rappelle à voix haute et agacée que « c’est marqué pied à terre... »

« Oui,  merci, je sais lire moi aussi. Justement, c’est écrit au singulier. Donc en ralentissant, avec un pied qui se pose à terre, tout en restant assis sur mon vélo, je respecte l’absurde consigne ». Je suggère donc à l’auxiliaire bénévole de police de réviser la règle du singulier et du pluriel et à l’avenir de réfléchir avant de se mêler des affaires des autres. Elle n’apprécie pas et sa réplique implacable fuse : « Vous parlez à une ancienne enseignante ! » Ah, je disais aussi...

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