Ces pays auxquels on ne pense pas et qui pourtant offrent toutes les chances de réussite aux candidats à l’expatriation<!-- --> | Atlantico.fr
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La Géorgie et le Tadjikistan ont vu arriver 11% de Français en plus en 2013.
La Géorgie et le Tadjikistan ont vu arriver 11% de Français en plus en 2013.
©Reuters

Faites vos valises !

Avec une croissance de près de 3% par an depuis 10 ans, le nombre d'expatriés français ne cesse d'augmenter. Face à ce phénomène, de nouveaux pays, parfois surprenants, leur ouvrent les bras, en leur promettant des chances de réussite parfois bien supérieures aux destinations traditionnelles de l'expatriation.

Ingrid Labuzan

Ingrid Labuzan

Ingrid Labuzan est journaliste économique. Elle collabore avec divers médias, notamment dans la presse écrite et radiophonique. Après des expériences à l'étranger, au Royaume-Uni et en Chine, Ingrid Labuzan a créé sa société de communication éditoriale, Odémot ( www.odemot.com). Elle est également l'auteur du A-book Je crée mon entreprise à l'étranger - Les clés du succès paru sur Atlantico éditions

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Atlantico : Si l'on se réfère aux registres consulaires, certains pays, assez inattendus par rapport aux pays traditionnels d'expatriation pour les Français (Suisse, Etats-Unis, Royaume-Uni, Belgique, Allemagne), accueillent de plus en plus de candidats à l'expatriation. Tel est le cas, par exemple, de la Géorgie et du Tadjikistan (+ de 11% d'arrivées de Français en 2013), de la Jamaïque (+ 19%), de la Birmanie (+63,1%), etc. Quels éléments peuvent favoriser l'attrait de ces nouveaux pays pour les candidats à l'expatriation ?

Ingrid Labuzan : L'essor de ces pays est principalement lié à des évolutions intérieures, soit en termes économiques, soit en matière de sécurité des personnes ou des avoirs financiers. Il est certain que l'ouverture de nouveaux marchés attise les convoitises et présente des opportunités professionnelles. Ces chiffres sont toutefois à considérer avec prudence. En effet, les expatriés français étaient quasiment absents de certains pays. Le taux de croissance des arrivées  peut donc être élevé, tandis que le nombre de Français sur place est encore peu important. Prenons l’exemple de la Birmanie : le nombre d'expatriés français a progressé de 63,1 % en 2013 mais, concrètement, le nombre de Français sur place est passé de 298 à 486 en un an.    

Créer votre entreprise dans l'une de ces destinations (ou ailleurs) vous tente ? Conseils, démarches administratives à accomplir sur place, conditions de l'entreprenariat, adresses, témoignages, etc. Ingrid Labuzan vous aide à réaliser votre projet grâce à son A-book paru sur Atlantico édtions :

Quelles chances de réussite offrent ces nouvelles destinations pour les candidats à l'expatriation, parmi lesquelles on trouve également le Soudan du Sud (+ 25,3% d'arrivées de Français en 2013) , la Corée du Sud (+ 19,3%) ou encore  le Mozambique (+ 16%) ? Quelles différences avec les pays traditionnels d'expatriation pour les Français ? 

Ces nouvelles destinations diffèrent entre elles. Il se dégage deux types de profils (j'exclus les Etats en conflit, dont la hausse du nombre d'expatriés est liée à la présence de forces armées ou d'ONG). Ces destinations sont soit des pays en phase d'ouverture économique, comme par exemple la Birmanie, soit des Etats à la croissance économique solide, comme la Malaisie ou la Corée du Sud. La population de cette dernière dispose d'un pouvoir d'achat élevé, ce qui constitue un attrait pour les entreprises étrangères. Le pays possède également de grands groupes d'envergure internationale. Ces "nouveaux" pays présentent une alternative aux fameux BRIC, qui ont été dans la lumière au moment de la crise économique, mais qui commencent, d'une part, à marquer le pas en termes de croissance économique et qui, d'autre part, ont accueilli un nombre important d'expatriés occidentaux ces dernières années.  

Pour un expatrié, quel sens est donné à la réussite ? Va-t-on chercher le même type de réussite suivant la destination choisie ? 

Il existe autant de réponses que d'expatriés, toutefois deux principales motivations se distinguent chez les candidats au départ. Pour certains, la finalité est essentiellement professionnelle et la réussite passe par l'accès à des postes prestigieux, accompagnés de rémunérations valorisantes. Mais pour bon nombre d'expatriés, la qualité de vie est une donnée majeure. Cela se traduit par un pouvoir d'achat supérieur, du personnel à domicile, le climat, les loisirs... Il est certain que les motivations professionnelles ou personnelles influent sur la destination. Quelques destinations parviennent cependant à allier les deux. Je pense par exemple à Hong Kong, véritable pépinière d'entreprises dans le secteur technologique, mais aussi petit paradis, proposant mer et forêt dans un environnement sécurisé. Cependant aucun lieu n'est parfait et le coût de la vie est particulièrement élevé à Hong Kong, qui a également durci ses conditions d'obtention de visa de travail. 

Quels sont les intérêts pour ces nouveaux pays d'accueillir de plus en plus de Français expatriés ? Mettent-ils en oeuvre des stratégies particulières pour favoriser l'expatriation ? Quels en sont les ressorts ? 

Certains pays sont en quête d'expatriés formés dans de bonnes universités ou présentant des qualifications dont la population locale manque parfois. Les projets d'entreprise sont généralement bien accueillis, d'autant plus s'ils sont potentiellement créateurs d'emploi sur place. La simplification des démarches administratives et la facilité d'obtention d'un visa de travail font partie des outils à disposition des Etats pour favoriser l'expatriation. Certains pays cherchent à attirer expatriés et entrepreneurs, pour palier un déficit local ou pour créer de la croissance, comme par exemple au Sénégal ou en Pologne. D'autres, en revanche, sont plus difficiles d'accès, soit parce que leur attitude est plutôt « protectionniste » en matière d’emploi, soit parce que la difficulté des démarches est en elle-même décourageante. Prenons la Nouvelle-Zélande. C'est le pays au monde où il est le plus facile de créer une entreprise. Pourtant, vous ne sauriez y parvenir sans un visa adéquat et c'est là que le bât blesse. Ce fameux sésame est devenu difficile à obtenir. Il faut notamment, pour un entrepreneur, prévoir de créer des emplois. Autre exemple, celui du Brésil. Les difficultés administratives sont telles qu'il est presque obligatoire d'avoir recours à un avocat pour lancer ses activités sur place. De quoi décourager d'emblée certains candidats au départ.

Et n'oubliez pas : le nouvel A-book d'Ingrid Labuzan sur l'expatriation et la création d'entreprise à l'étranger est désormais disponible à la vente sur Atlantico éditions

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