Bombardement de radiations, changement climatique et cancers en série chez nos ancêtres : l'explosion d'une supernova aurait bouleversé la Terre et les comportements humains il y a 2 millions d'années<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Science
Bombardement de radiations, changement climatique et cancers en série chez nos ancêtres : l'explosion d'une supernova aurait bouleversé la Terre et les comportements humains il y a 2 millions d'années
©REUTERS/NASA

Boum

Il y a environ deux millions d'années, l'explosion d'une supernova aurait altéré la vie de nos ancêtres, en augmentant notamment leurs probabilités d'avoir le cancer.

Le cancer, maladie de l'homme moderne, comme on l'entend souvent dire ? Ou pas. Il y a deux millions d'années, une supernova située à environ 325 années-lumière de notre système solaire a explosé, modifiant par la même occasion les comportements de la vie sur Terre.

Si les formes de vie terrestres ont évité une extinction de masse à quelques années-lumière près, l'énergie dégagée par cette formidable explosion a été telle que pendant plus d'un an, le ciel était aussi clair que lors d'une pleine lune, rapporte New Scientist. Or, la lumière a une grande importance sur le comportement animal. "Certaines espèces utilisent la lumière de la Lune pour se déplacer. Ils l'utilisent également pour se reproduire, mettre bas […] Même juste pour trouver de la nourriture. Cela peut influencer négativement leurs comportements habituels", a confié Brian Thomas, professeur à l'Université de Washburn (Kansas), au New Scientist.

Rayons cosmiques

Une lumière intense de nuit aurait également eu une influence sur la production d'hormones des espèces animales, brouillant ainsi les mécanismes corporels tels que le rythme circadien, sur lequel se calquent la plupart des animaux dont nos ancêtres de l'époque, les Homo erectus. Mais la conséquence la plus néfaste de cette explosion est survenue 500 ans plus tard, lorsque notre planète a été bombardée par les radiations, plus exactement les isotopes de fer 60, précise Space. Selon une étude publiée dans la revue scientifique Nature, on en retrouve encore les traces aujourd'hui dans les fonds marins et même sur la Lune, détaille le Daily Mail. Suite à cela, le taux de radiation aurait considérablement augmenté, jusqu'à atteindre trois fois celui existant aujourd'hui à la surface de la Terre. Nos ancêtres auraient donc fait face à un risque de cancer accru.

Néanmoins, cette augmentation des radiations n'aurait pas été suffisante pour déclencher une véritable épidémie de cancer. Selon Donald Hassler, chercheur en charge du détecteur de radiation embarqué sur le robot Curiosity, et interrogé par le New Scientist, "les astronautes reçoivent trente fois le taux de radiation moyen, donc seulement trois fois ce taux ne devrait pas poser de problèmes." Ainsi, les chiffres ne seraient inquiétants que s'ils dépassaient mille fois le taux actuel.

Si l'on ne sait pas si nos ancêtres Homo erectus ont connu une augmentation du nombre de cancers, on peut en tout cas constater que cette maladie existait déjà auparavant, comme en témoignait ce squelette découvert au Soudan en 2014, vieux de 3200 ans, portant des traces de cancer en stade terminal.  

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !