Belgique : arrestation de terroristes présumés<!-- --> | Atlantico.fr
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Ces arrestations résultent d'une opération policière menée par des unités spéciales de la police fédérale et supervisée par un juge antiterroriste de Flandre occidentale.
Ces arrestations résultent d'une opération policière menée par des unités spéciales de la police fédérale et supervisée par un juge antiterroriste de Flandre occidentale.
©Flickr/fdecomite

La menace existe toujours

Sept personnes ont été arrêtées le 4 mai en Belgique car soupçonnées de préparer un attentat dans le pays.

Alain Rodier

Alain Rodier

Alain Rodier, ancien officier supérieur au sein des services de renseignement français, est directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Il est particulièrement chargé de suivre le terrorisme d’origine islamique et la criminalité organisée.

Son dernier livre : Face à face Téhéran - Riyad. Vers la guerre ?, Histoire et collections, 2018.

 

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Si elle semble moins visible, la menace terroriste d’origine salafiste-jihadiste reste toujours élevée en Europe. Le premier risque est celui qui met en œuvre un individu isolé qui décide de passer à l’acte souvent avec une arme blanche. Mais cela n’exclut pas un regroupement de plusieurs personnes qui veulent faire un « gros bilan ».

Ainsi, sept personnes ont été arrêtées le 4 mai en Belgique car soupçonnées de préparer un attentat dans le pays.

Le parquet fédéral belge a précisé que dix perquisitions avaient eu lieu dans l’ouest du pays, notamment à Roulers, Ostende, Gand et Menin.

Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral, a précisé que le groupe se livrait à « une recherche active d'armes » dans le but de frapper « une institution située en Belgique. ». Selon la même source, les suspects sont « pour la plupart d'origine tchétchène […] fervents partisans [de Daech] ». Parmi eux, une femme et trois individus possédant également la nationalité belge.

Ces arrestations résultent d'une opération policière menée par des unités spéciales de la police fédérale et supervisée par un juge antiterroriste de Flandre occidentale.

Les chefs d'inculpation potentiels incluent la « tentative d'assassinat terroriste […] participation aux activités d'un groupe terroriste […] préparation d'un attentat terroriste. »

Ce démantèlement de cellule terroriste est le troisième en peu de temps, déplore un porte-parole du parquet fédéral. La Belgique avait été durement touchée par Daech  lors des attentats-suicides de 2016 à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles. Ces attaques qui avaient fait 32 morts étaient le fait de la même cellule jihadiste à l'origine des attentats du 13 novembre en France qui avait causé la mort de 130 personnes.

Parmi les attentats commis à l’étranger par des Tchétchènes se revendiquant du salafisme-jihadisme, celui de l’aéroport d’Istanbul qui a fait 45 morts le 28 juin 2016 aurait été organisé par le chef de guerre Ahmed Tchataïev, tué lors d’un accrochage avec les forces spéciales géorgiennes le 22 novembre 2017.

En France, le 16 octobre 2020, le professeur Samuel Paty a été assassiné par un jeune réfugié russe de 18 ans d’origine tchétchène pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Ce radicalisé est neutralisé peu après par la police.

Le 15 avril 2013, l’attentat ayant visé le marathon de Boston aux États-Unis (trois morts et 264 blessés) a été perpétré par deux frères d’origine tchétchène, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev. Tamerlan a été tué par la police le 19 avril et Djokkar condamné à la peine capitale attend son exécution dans le pénitencier de haute sécurité ADX Florence dans le Colorado. 

Une constante pour ces assassins, ils ont tous bénéficié - à un moment ou un autre - du statut de réfugié politique en Occident… Des ONG en ont même soutenu certains d’entre eux dont Ahmed Tchataïev qui s’est révélé être un cadre de Daech vraisemblablement responsable de dizaines de personnes.

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