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Vladimir Poutine, président de la Russie.
Vladimir Poutine, président de la Russie.
©GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Ça sent le roussi pour lui !

Aucun dictateur n’a jamais survécu à une défaite militaire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Pour une fois - fait exceptionnel - Zelenksy et Prigojine sont d’accord. Le chef du groupe Wagner annonce que les troupes russes ont fui une partie de la ville, laissant derrière eux des centaines de cadavres et du matériel militaire. 

Prigojine passe son temps à insulter Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense russe. Il lui reproche de ne pas être au front et de ne pas livrer de munitions à ses hommes. Il se trouve que les chefs de l’armée ukrainienne disent la même chose que lui. « Nos troupes ont avancé de deux kilomètres dans la ville », disent-elles. Et comme Prigojine, elles ont vu le matériel abandonné et les centaines de cadavres. 

Prigojine ne veut pas que ses hommes tombent pour rien. Il menace de les retirer de Bakhmout. Là-bas, ils sont les seuls à se battre réellement contre les ukrainiens. Car l’armée de Poutine est en piètre état. 

Il suffit pour s’en convaincre de regarder les images étriquées du défilé du 9 mai à Moscou. Sur la Place Rouge, il n’y avait qu’un seul char. 

Si Prigojine retire ses hommes de Bakhmout, qui va se battre contre l’armée ukrainienne ? Pauvre Poutine !

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