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Les chutes de neige l’hiver prochain pourraient être moins nombreuses que par le passé en Europe.
Les chutes de neige l’hiver prochain pourraient être moins nombreuses que par le passé en Europe.
©FRED TANNEAU / AFP

Prévisions météo

Les épisodes neigeux sur le continent européen l’hiver prochain pourraient être moins nombreux que par le passé, selon le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) et le service météorologique britannique.

Guillaume Séchet

Guillaume Séchet

Guillaume Séchet est un météorologiste. Présentateur météo et prévisionniste à La Chaîne Météo (entre 1996 et 2007), puis à Météo News (entre 2007 et 2009) et depuis 2009 à BFMTV, il est également le créateur et responsable de la société Meteo-Villes qui englobe des sites de météo expertisée pour 19 grandes agglomérations. Il est également l'auteur de 4 ouvrages sur les évènements climatiques (les plus connus étant "Quel temps !" et "Y'a plus de saison").

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Atlantico : Certaines prévisions du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) et du service météorologique britannique indiquent que des épisodes neigeux sur le continent européen l’hiver prochain pourraient être moins nombreux que par le passé. Comment ces prévisions s’expliquent-elles ? 

Guillaume Séchet : L’hiver dernier a été assez neigeux en montagne car il y a des épisodes de fortes chutes de neige concentrées dans le temps. Il y a eu ensuite plusieurs semaines sans précipitations. L’hiver prochain devrait être assez humide, qui devrait se traduire par des chutes de neige. Mais si les précipitations tombent lorsque les températures sont élevées, il n’y aura de la neige qu’au sommet des montagnes. Le risque est tout de même qu’il fasse trop doux pour que la neige tombe dans les stations de sport d’hiver. En cas de climat doux, la neige tombera jusqu’à 1500m d’altitude. Sinon, ce sera de la neige à des altitudes acceptables. Il n’y a pas moins de précipitations, mais la neige tombe à des altitudes de plus en plus élevées. 

Au-dessus de 1500m, l’air est suffisamment froid. Il faudra attendre longtemps avant d’y voir de réels soucis. 

Comment les modèles de prévision météorologique dessinent-ils des tendances sur le long terme ?

Je compare les tendances mensuelles des modèles météo européen et américain. On peut voir si on se dirige vers un hiver doux ou plus frais que la moyenne, ou si on se dirige vers une situation anticyclonique de blocage comme on a eu l’hiver dernier. 

Les prévisions à long terme se font à partir des anomalies de précipitations et de températures actuelles et des prochains mois sur l’ensemble de la planète. C’est le même principe qu’une prévision à courte échéance, c’est-à-dire que les modèles météo se basent sur des équations de mécanique des fluides, avec autant d’équations possibles que de modèles. Chaque centre météo suit ce principe pour simuler l’atmosphère. 

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Quel est le risque que nous ayons des hivers sans neige ?

L’hiver dernier était très froid, très anticyclonique. Le risque de connaître un nouvel hiver sans précipitations est limité. Mais on est amenés à être surpris année après année. De manière générale, en analysant l’évolution de la neige au col de Porte dans le massif de la Chartreuse (site nivo-météorologique situé près de Grenoble, ndlr), on voit bien qu’il y a une baisse de la densité de neige dans le temps. 

L’ONU prévoit un épisode La Niña sans précédent pour ce siècle. Qu’est-ce que ce phénomène ? Peut-il avoir un impact sur le climat hivernal en Europe ?

Ce phénomène se manifeste par des courants froids au large du Pérou qui concernent une bonne partie des eaux de mer du Pacifique, avec des températures anormalement basses. Mais ce phénomène n’est pas nouveau, et était largement observable dans les années 50 ou 60 ; c’est difficile d’y voir un lien avec le dérèglement climatique. Par ailleurs, même si aucune étude n’a prouvé pour le moment que La Niña influait directement sur le climat européen, on peut s’interroger sur l’étendue des eaux fraîches dans le Pacifique, qui peut tout de même réchauffer les eaux sur de vastes régions autour de la zone. On retrouve des anomalies assez incroyables de températures sur la moitié nord de l’Atlantique, avec des températures élevées que nous ne constations pas sans La Niña.

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