Atlanta 1996 : un centenaire au goût amer<!-- --> | Atlantico.fr
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Marie-José Pérec franchit la ligne d'arrivée de la finale olympique du 200 m féminin devant la jamaïcaine Merlène Ottey, le 1er août aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996.
Marie-José Pérec franchit la ligne d'arrivée de la finale olympique du 200 m féminin devant la jamaïcaine Merlène Ottey, le 1er août aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996.
©ROMEO GACAD / AFP

Bonnes feuilles

Richard Wawrzyniak a publié « Histoire(s) des Jeux olympiques » chez Mareuil éditions. Véritable miroir des époques, ce rendez-vous quadriennal est une formidable caisse de résonance de notre société. Découvrez les trente-trois éditions olympiques par des anecdotes et histoires méconnues, qui ont pourtant fait l'Histoire. Extrait 1/2.

Richard Wawrzyniak

Richard Wawrzyniak

Ancien journaliste sportif, Richard Wawrzyniak, a côtoyé avec passion les plus grands champions français. Aujourd'hui spécialisé dans la communication, il oeuvre au sein du ministère de l'intérieur à l'organisation des grands événements sportifs internationaux comme la Coupe du monde de rugby 2023 ou les Jeux olympiques de Paris 2024.

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Qu’Athènes reçoive l’organisation de la XXVIe olympiade, celle du centenaire de la renaissance olympique, s’impose comme une évidence. Dans la patrie des philosophes et de la mythologie, personne n’envisage la victoire de Toronto, Melbourne, Manchester, Belgrade ou Atlanta. Non, l’Histoire est en faveur des Grecs, c’est leur droit ancestral, les choses sont ainsi écrites. Athènes propose au CIO une candidature fondée sur l’émotion, le cœur, le retour aux sources, le retour au sol. Dans l’esprit des Hellènes, ce qui a réussi à toucher Coubertin et consorts il y a cent ans sera tout aussi efficace face à Samaranch et les comités nationaux olympiques.

Mais les Grecs n’ont alors pas perçu ce changement de paradigme qu’ont effectué la société et le monde du sport en quelques années. Le pays est-il prêt à accueillir le gigantisme d’un événement tel qu’il est devenu ? La Grèce peut-elle réussir sa mue pour résoudre tout ce qui, aux yeux du CIO, paraît comme des obstacles insurmontables : instabilité politique, pollution de l’air, congestion du trafic, dépenses « pharaoniques » pour améliorer ses infrastructures aéroportuaires, ses routes, ses lignes ferroviaires…

Le 18 septembre 1990, à l’issue de la 95e session du CIO à Tokyo, le verdict tombe : la ville hôte des XXVIe Jeux olympiques sera Atlanta aux États-Unis. Beaucoup crient au scandale, dénoncent la victoire du tout-puissant dollar sur la romantique universalité olympique, le couronnement du Coca-Cola sur mille ans d’histoire. La capitale de la Géorgie réunit pourtant tous les critères pour séduire le nouvel olympisme moderne. Atlanta est élue en 1994 meilleur site des États-Unis pour l’implantation des petites entreprises et des multinationales, 1 506 nouvelles sociétés s’y étant installées entre 1984 et 1993, elle compte en plus les sièges de Coca[1]Cola et de CNN, les deux mastodontes qui font sa réputation internationale. Partenaire mondial du CIO depuis 1928, la marque de boisson pétillante est en effet un acteur majeur dans la décision de présenter la candidature et un de ses fervents défenseurs. « Au début, Coca est resté neutre. Mais il a été un des principaux contributeurs au fonds de 5 millions de dollars que la chambre a constitué pour appuyer la candidature d’Atlanta en 1988-1990 », affirme Gerry Bartels, président de la chambre de commerce d’Atlanta, dans le cadre d’une enquête de Libération publiée le 20 juillet 1996. Coca[1]Cola fait très fort pour profiter de l’événement. Toujours dans le même numéro de Libération : « Coke a déversé sur les Jeux 250 millions de dollars en publicité et promotion : 60 millions pour 100 spots télévisés ; 20 millions pour un parc olympique Coca-Cola ; 15 millions pour le parcours de la torche, une pub de 84 jours, sur 20 000 km, qui a attiré 30 millions de spectateurs pour un spectacle itinérant monté par Coca, qui a sélectionné la moitié des 10 000 porteurs de torche ; 25 millions pour des actions promotionnelles et 40 millions pour le droit d’être le fournisseur exclusif de boissons, autre que l’eau, dans les enceintes olympiques et celui de repeindre Atlanta aux couleurs, rouge et blanc, de la marque. » Selon des prévisions de l’université de Géorgie présentées au CIO, les Jeux doperont le développement de la ville, avec un impact économique estimé à environ 25,5 milliards de dollars, injectés pour une moitié par les organisateurs et pour l’autre par les dépenses des visiteurs, et les Jeux généreront 84 000 nouveaux emplois à temps plein ou partiel. Les JO d’Atlanta s’inscrivent comme les premiers financés dans leur intégralité par des ressources privées. Le budget prévisionnel est de 1,7 milliard de dollars, couvert par les droits de retransmission (32 %), le sponsoring (27 %), la vente de billets (25 %), la vente de produits olympiques (2 %) et autres sources (14 %). Environ 90 000 personnes seront employées pour leur organisation.

Atlanta est aussi la ville natale de Martin Luther King. Le pasteur et militant, fervent défenseur de l’égalité des droits civiques entre noirs et blancs Américains, qui prononça un discours historique le 28 août 1963 à Washington devant 250 000 personnes, « I have a dream… ». La volonté devient réalité pour le Prix Nobel de la paix 1964, assassiné par balle le 4 avril 1968 à Memphis, qui rêvait d’une Géorgie où ses « quatre petits enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère […] un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve ! ».

À l’approche des Jeux d’Atlanta, le sujet de la sécurité est au centre de toutes les préoccupations. Le 25 juin, à Khobar en Arabie saoudite, un bâtiment hébergeant du personnel de l’US Air Force est touché par l’explosion d’un camion-citerne rempli d’essence. Dix-neuf Américains et 1 Saoudien sont tués, et 372 personnes grièvement blessées. Une semaine avant la cérémonie d’ouverture, un sondage publie un chiffre alarmiste : 61 % des Américains sont persuadés que des attentats peuvent être perpétrés à Atlanta lors des Jeux olympiques. Le 17 juillet 1996, veille du lancement des Jeux par le président Bill Clinton, le Boeing 747 à destination de Rome, via Paris-Charles-de-Gaulle, explose en plein vol au large de Long Island, douze minutes après son décollage de New York JFK. Les 230 personnes à bord périssent. Bill Rathburn, responsable de la sécurité du comité d’organisation des Jeux d’Atlanta, essaie de se montrer rassurant : « Nous n’avons connaissance d’aucune menace spécifique, mais nous n’avons économisé aucun effort, aucune dépense dans notre préparation. »

En effet, jamais la sécurité d’une olympiade n’a été prise avec autant de sérieux. Pour parer à une éventuelle opération comparable à celle de l’Arabie saoudite, tous les camions circulant dans l’agglomération d’Atlanta font l’objet d’une surveillance renforcée. Des scénarios de détournement d’avion, de prise d’otages dans le métro, d’accident impliquant des gaz toxiques sont testés en amont de l’événement. Alors que 15 000 personnes étaient impliquées dans la sécurité des Jeux de 1984 de Los Angeles, pas moins de 40 000 personnes sont mobilisées à ce titre pour Atlanta 1996. Les agences fédérales passent au scanner les antécédents judiciaires de 13 000 personnes employées à l’organisation des Jeux. Les polices d’Atlanta, de Géorgie et des États voisins sont sur le pont, avec plus de 11 000 policiers impliqués, tout comme 11 000 militaires et 3 500 agents du FBI, de la CIA et des douanes. Spécialistes des explosifs et des armes à feu, détecteurs de métaux, caméras de vidéosurveillance, appareils de vision nocturne et analyseurs d’empreintes, tous les points sensibles sont équipés des dernières technologies pour être minutieusement scrutés. Même un dirigeable publicitaire qui tourne en permanence au-dessus de la ville est équipé de matériel de surveillance très performant. Pour le vice-président américain Al Gore, responsable du groupe de coordination pour les JO à la Maison Blanche : « Nous vivons dans un monde où la menace terroriste est un fait. Il serait insensé de ne pas le comprendre, et nous avons pris des mesures considérables pour nous préparer à toutes les situations d’urgence. »

Afin de marquer le centenaire des Jeux, une célébration spéciale est organisée au stade panathénaïque d’Athènes. Des représentants des dix-sept villes hôtes ayant accueilli les Jeux d’été avant Atlanta sont réunis et reçoivent une lampe de sécurité dont la flamme est allumée à partir du flambeau principal. Lors des vingt et un jours qui suivent, ces flammes sont célébrées dans chacune des anciennes villes hôtes, tandis que la flamme principale brûle à Athènes. Ces flammes sont éteintes lorsque la flamme principale quitte Athènes pour s’envoler vers Los Angeles. Le 19 juillet, la flamme atteint la ville d’Atlanta. Pour honorer les origines des Jeux olympiques modernes, le champion de boxe Evander Holyfield, originaire d’Atlanta, partage la torche avec l’athlète grec Voula Patoulidou sur une partie du trajet avant de passer le relais à la nageuse Janet Evans. L’honneur d’embraser la vasque revient à Mohamed Ali. Gravement touché par la maladie de Parkinson, et malgré les tremblements qui l’assaillent, le champion légendaire émeut la planète entière. Le public américain est déchaîné et hurle le nom du champion. La flamme est allumée sur Atlanta.

Les premiers jours de compétition sont synonymes de moisson de médailles pour les tricolores. Avec son titre olympique chez les plus de 100 kg, David Douillet ouvre le compteur des médailles françaises. La vétérane de 37 ans Jeannie Longo l’imite dans la course cycliste sur route et obtient l’argent en contre-la-montre. Laura Flessel marque l’Histoire dans la première finale de l’épée féminine face à une autre Française, Valérie Barlois. Barlois et Flessel sont quelques jours plus tard coéquipières en compagnie de Sophie Moressée-Pichot et remportent l’épée par équipes en dominant nettement les Italiennes en finale sur le score de 45 touches à 33.

En cyclisme de vitesse, Atlanta va faire naître le leadership de la France dans la discipline. À peine âgé de 22 ans, Florian Rousseau décroche l’or dans la discipline du kilomètre, au nez et à la barbe de l’Australien Shane Kelly, champion du monde en titre. Quatre ans plus tard, à Sydney, Rousseau réalise le doublé olympique en keirin et en vitesse par équipes et obtient l’argent en vitesse individuel. Le cyclisme français amasse 9 médailles à Atlanta, dont l’or pour Félicia Ballanger en vitesse et Nathalie Even-Lancien dans la course aux points. À ce jour, la France est la première nation olympique en cyclisme, totalisant 98 médailles dont 42 en or, devant l’Italie, 63 médailles dont 37 en or, et la Grande-Bretagne, 93 médailles dont 33 en or.

En athlétisme, Marie-José Pérec est particulièrement attendue depuis sa victoire sur 400 m à Barcelone. Après avoir conservé son titre en 400 m, elle réalise un exceptionnel doublé en décrochant le 200 m, devant la Jamaïquaine Merlene Ottey, 9 médailles olympiques au compteur entre 1980 et 2000 mais aucune en or. Lors d’une interview réalisée par la chaîne L’Équipe, Marie-José Pérec est revenue sur ce doublé : « C’est ce que j’ai fait de plus beau. En athlétisme, on n’est pas nombreux à avoir gagné un deuxième titre quatre ans plus tard. C’est quelque chose de très difficile à accomplir […]. Je me suis entraînée pendant plus de deux ans pour pouvoir courir huit courses et décrocher ces deux titres. Je suis au sommet de ma carrière, au sommet de l’Olympe. »

Autre exploit au stade olympique du côté du sautoir à la perche. Douze ans après Pierre Quinon, Jean Galfione devient le deuxième perchiste tricolore à décrocher l’or olympique après une compétition d’une intensité rare de plus de quatre heures. Le bilan français est on ne peut plus positif avec un total de 15 médailles d’or, 7 d’argent et 15 de bronze. Les Français ont vibré aux exploits de leurs champions, et chaque titre ou médaille génère un écho retentissant dans les médias nationaux. Le politique ne peut s’empêcher de surfer sur cette vague de bons résultats. Le président Jacques Chirac reçoit tous les médaillés d’Atlanta à l’Élysée le 6 septembre 1996. Les 15 champions olympiques sont élevés au grade de chevalier de la Légion d’honneur, alors que les 22 médaillés d’argent et de bronze accèdent à l’ordre du Mérite. C’est le début d’une tradition qui perdure encore aujourd’hui où chaque succès sportif est suivi d’une reconnaissance et d’une récompense républicaines. Deux ans plus tard, en 1998, c’est l’équipe de France de football qui recevra les honneurs de la Nation lors d’une garden-party mémorable au palais présidentiel. Cette pratique, initiée par le général de Gaulle avec l’attribution de l’ordre national du Mérite aux médaillés des Jeux d’Innsbruck en 1964, a été poursuivie par le président François Mitterrand après les Jeux de Séoul (1988) et par tous les présidents suivants.

Au-delà des résultats des stars des Jeux, tels Michael Johnson en athlétisme, l’équipe des États-Unis en basket, celle de la Croatie en handball, celle du Nigeria en football, Miguel Indurain en cyclisme, André Agassi en tennis, ou encore Alexandre Popov en natation, deux championnes ont définitivement marqué l’histoire du sport de leurs pays respectifs. En heptathlon, Ghada Shouaa, 23 ans, offre à la Syrie sa première médaille d’or dans l’histoire des Jeux olympiques, et la seule jusqu’à ce jour. Le titre de cette chrétienne vivant dans un pays musulman est exploité par les autorités syriennes et sert d’instrument de propagande à la famille Assad. Sa carrière se résume ensuite à une médaille de bronze aux mondiaux de 1999 et surtout à une longue série de blessures. Ghada Shouaa vit aujourd’hui en Allemagne, loin du monde sportif. En planche à voile, la Hongkongaise Lee Lai Shan a fait découvrir son sport à ses compatriotes en y devenant la numéro un. Championne du monde en 1993, elle est en 1996 la représentante d’un pays qui s’apprête, quelques mois plus tard, en 1997, à être rétrocédé à la Chine, après plus de cent cinquante-cinq ans sous autorité britannique. À 25 ans, elle devient une star nationale dans un Hong Kong tendu et en manque de confiance. Elle finira à la 6e place à Sydney en 2000 et à la 4e à Athènes en 2004, avec sur son équipement la mention « Hong Kong, China ».

Cent quatre-vingt-dix-sept pays présents, dont 26 nouveaux, plus de 10 000 athlètes en compétition dans 31 sports, 1 838 médailles attribuées, dont 604 d’or, 15 000 journalistes au rendez-vous, 11 millions de billets vendus, la fête des Jeux du centenaire aurait pu être belle jusqu’au bout si l’événement n’avait pas été endeuillé par un attentat en plein cœur du parc du Centenaire. Au dixième jour de l’olympiade, alors que des milliers de personnes assistent à un concert, une bombe artisanale cachée dans un sac à dos, repéré par les forces de l’ordre qui ont permis d’évacuer une partie de l’assistance, explose. Une personne décède et plus de 110 blessés sont à déplorer. Un cameraman turc se rendant vers la scène de crime succombe plus tard à une crise cardiaque. Bill Clinton renforce drastiquement la sécurité des sites olympiques mais décide de ne pas arrêter les Jeux. Après deux jours de fermeture, le parc du Centenaire rouvre ses portes à 50 000 personnes pour un concert de Carlos Santana. Du côté de l’enquête menée par le FBI, les soupçons, largement amplifiés par les médias, s’orientent vers l’agent de sécurité qui avait détecté le sac à dos suspect, Richard Jewell. Après de longues semaines d’enquête infructueuse, Richard Jewell annonce devant les caméras lors d’une conférence de presse : « Mon nom est Richard Jewell […]. Je ne suis pas le terroriste du parc olympique. Je suis un homme qui du 30 juin au 26 octobre a vécu chaque minute éveillé de ces 88 jours avec la peur que je puisse être accusé et arrêté pour un crime horrible. Un crime que je n’ai pas commis. […] Dans leur folle ruée pour satisfaire leurs propres desseins, le FBI et les médias ont presque détruit ma mère et moi.[…] Je suis un homme innocent. » Le célèbre acteur Clint Eastwood réalisera un film Le Cas Richard Jewell, sorti en décembre 2019 aux États-Unis.

Cinq autres attentats à l’explosif suivront entre 1997 et 1998 dans la région d’Atlanta, et le véritable auteur sera alors identifié. Eric Rudolph est un terroriste d’extrême droite, antiavortement et suprémaciste blanc américain. Placé sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI, il vivra en cavale durant cinq ans avant d’être arrêté le 31 mai 2003 suite à un cambriolage. Reconnu coupable, il est condamné à cinq peines cumulées de prison à vie sans possibilité de libération.

L’histoire des Jeux d’Atlanta 1996 revient sur le devant de l’actualité en mars 2021, sur les bords de l’autoroute entre Toulouse et Albi en France. Un employé d’une société qui réalise des travaux sur les autoroutes découvre un objet lumineux sous la glissière centrale de l’A68. « Je me penche, je regarde de plus près et je le ramasse, déclare-t-il à l’Agence France-Presse. J’appelle mes collègues et on voit que c’est une médaille olympique. Il est indiqué Atlanta 1996 et il y a un dessin de canoë dessus. Sur la tranche, il y a marqué canoë double. C’était fou de trouver, comme ça, une médaille olympique sur l’autoroute, je suis peut-être le premier et sûrement le dernier à qui ça arrive ! » Passionné de sport, l’homme se lance alors dans des recherches minutieuses sur Internet, impossible pour lui de vendre un objet aussi précieux. Il parvient à résoudre l’énigme. La médaille appartient à Sandra Forgues, connue sous le nom de Wilfrid Forgues jusqu’en 2016. Elle a effectué sa carrière sportive sous cette identité dans la catégorie masculine, remportant notamment le titre de champion olympique de canoë biplace en 1996 avec Frank Adisson, et le bronze aux Jeux de Barcelone, avant de faire sa transition de genre pour devenir Sandra. Suite à un cambriolage, sa médaille olympique lui avait été dérobée en 2017. Après des contacts par Internet, la rencontre se fait le 13 mars 2021 à Toulouse et la championne récupère, forcément ravie, son bien : « J’étais sur un petit nuage. L’une des faces est un peu abîmée, je me demande si les voleurs ne l’ont pas grattée pour voir si c’était de l’or. Je vais la restaurer et ensuite la mettre dans un tableau avec une photo. Comme celle en bronze de Barcelone 1992 que j’ai donnée à ma mère. Elle a passé trois ans sur le terre-plein central d’une autoroute, je ne vais pas la mettre dans un coffre-fort ! »

Extrait du livre de Richard Wawrzyniak, « Histoire(s) des Jeux olympiques », publié chez Mareuil éditions

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