Accro au café du matin ? Continuez, c'est bon pour la santé<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Accro au café du matin ? Continuez, c'est bon pour la santé
©Reuters

Bonnes feuilles

Entre les promesses marketing et les études orientées, difficile de démêler le vrai du faux sur les qualités des aliments que nous consommons tous les jours. C'est notamment le cas pour le café, une boisson qui concentre de nombreuses idées reçues, souvent totalement fausses. Extrait de "Le guide des aliments contre les idées reçues" aux Editions Cherche-midi (1/2).

Sylvain Duval

Sylvain Duval

Biologiste, Sylvain Duval est membre de l'association Formindep et administrateur de l'ADNC (Association de diététique et nutrition critiques). Il a été, notamment, expert dans "Que choisir Santé" (UFC).

Voir la bio »

Le café est l’une des boissons les plus consommées dans le monde. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le café contient des vitamines et des minéraux ainsi que des composés antioxydants bénéfiques. Le café contient une grande quantité de composés bioactifs, agissant en synergie.

La plupart sont formés durant le processus de torréfaction (ou rôtissage) du grain, ce qui développe aussi ses arômes et la présence d’acrylamide**. Certains composés s’y trouvent en grande concentration et sont les plus importants du point de vue physiologique. Il s’agit de la caféine*, des alcools diterpènes (kahwéol et cafestol) et des composés phénoliques connus pour leurs effets antioxydants.

Attention : le café bouilli contient ces alcools diterpènes, qui auraient un effet sur l’augmentation du taux de « cholestérol » sanguin. Le cafestol étant arrêté par les filtres en papier, les boissons à base de café dont la préparation passe par une étape de filtration sur filtre de papier n’en comportent presque plus. Le café filtre en contient donc très peu et n’a pas cet effet-là. De plus, l’élévation du cholestérol n’est pas un danger en soi, contrairement aux idées reçues.

Le café contient de grandes quantités d’acides phénoliques, dont les acides caféique et chlorogénique. Une tasse de café (environ 200 ml) fournit de 70 mg à 350 mg d’acide phénolique. C’est une quantité comparable aux fruits les plus riches en acides phénoliques de la même famille que ceux du café : le bleuet, la cerise, le kiwi, la pomme et la prune. Selon des études, les acides caféique et chlorogénique seraient en grande partie responsables de l’effet antioxydant du café.

Le café contient aussi des quantités considérables de lignanes, des composés phénoliques très répandus dans les végétaux. Les lignanes sont converties par les bactéries de la flore intestinale* et entrent ensuite dans la circulation sanguine. Ces lignanes agissent comme des antioxydants.

Contrairement aux idées reçues, la consommation régulière et modérée de café serait donc associée statistiquement, chez l’être humain, à une diminution du risque de mortalité totale et de maladies cardiovasculaires et de certains cancers (cancer du foie, par exemple). On est aussi en train de chercher si cette consommation réduit le risque de développer la maladie de Parkinson, une maladie neurodégénérative. (Source : PasseportSanté.net, « Encyclopédie des aliments », « Café »).

CAFÉINE

« On ne la trouve que dans le café. » NON.

Le nom « caféine » identifie une molécule, un alcaloïde, que l’on retrouve dans de nombreuses boissons : café ou thé, certains sodas et boissons énergisantes à base de dérivés de kola qui en contient de grandes quantités. La caféine diminue la somnolence et augmente la vigilance temporairement, en stimulant le système nerveux central et lesystème cardiovasculaire.

La consommation de caféine en grande quantité pendant une durée prolongée peut conduire à une intoxication connue sous le nom de caféisme.

Enfin, la caféine augmente la production d’acide gastrique. Une forte consommation prolongée pourrait conduire à des ulcères gastro-duodénaux, des œsophagites érosives et des reflux gastro-œsophagiens. Les femmes enceintes, les malades du cœur et les patients atteints de troubles digestifs ne doivent donc pas en abuser.

Extrait de "Le guide des aliments contre les idées reçues" de Sylvain Duval aux Editions Cherche-midi

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !